Unsa Autoroutes

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dimanche 30 janvier 2011

Comment l'ASFA justifie les augmentations des péages...

Excellente déclaration de Monsieur Roverato, Président de l'ASFA, l'Association Française des Sociétés d'Autoroutes :

 (images issues du Zapping de Canal +, émissions du 27/01/11)

 Sûr qu'avec ce genre de raisonnement, les clients comprendront et cesseront leur incivisme envers les salariés des autoroutes, principalement aux péages...

vendredi 28 janvier 2011

Mise en astreinte: respect du jour franc et paiement



Question des délégués du personnel Fat Unsa Autoroutes, réunion de janvier 2011 :
Reprise de la question DP Fat Unsa de janvier 2010 Article L3121-8 du Code du Travail : La programmation individuelle des périodes d'astreinte est portée à la connaissance de chaque salarié concerné quinze jours à l'avance, sauf circonstances exceptionnelles et sous réserve que le salarié en soit averti au moins un jour franc à l'avance.

Nous reconnaissons que les épisodes neigeux de ces derniers temps peuvent être qualifiés d’exceptionnels, que ce soit par l’abondance des chutes et la durée des précipitations. Mais ils ne peuvent en aucun cas permettre de déroger aux règles établies par le Code du Travail.

Durant ceux-ci, des salariés ont été mis en astreinte d’office pour faire face aux évènements, pour le soir même ou le lendemain.
Pourtant, la Direction avait affirmé respecter l’article L3121-8. Les vérités d’hier ne sont donc plus celles d’aujourd’hui.
  1. Les délégués du personnel Fat Unsa demandent le paiement en heures exceptionnelles des heures effectuées durant ces périodes d’astreintes non respectueuses de la législation en vigueur.
  2. Les délégués du personnel demande le respect du délai de prévenance de mise en astreinte tel que prévu par l’article L3121-8 du code du travail.

Réponse de la Direction : la mise en astreinte ne peut intervenir qu’au-delà d’un jour franc, en conséquence toutes les heures effectuées en amont de ce jour franc doivent être rémunérées en heures exceptionnelles. Si des salariés constatent des anomalies de pointage (note de la Fat Unsa Autoroutes : terme diplomate pour définir « erreur » ou « oubli » volontaire ou non de paiement), ils doivent se manifester auprès de leur hiérarchie.


La Fat Unsa Autoroutes conseille donc vivement aux salariés dans ce cas de réclamer et d’exiger ce paiement en heures exceptionnelles.


Jour franc : définition
Un jour franc court de 0h à 24h. Le premier jour franc est compté à partir du lendemain de l'acte, de l'événement, de la décision ou de la notification justifiant le délai.
Le délai qui expire un samedi, un dimanche, un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu'au premier jour ouvrable suivant.
Exemple : si un salarié se retrouve, en dehors de son tour de service, mis en astreinte le mercredi, celle-ci ne peut être effective qu’à partir de vendredi 0h01 (mercredi étant le jour de la notification, jeudi de 0h00 à 24h00 étant le jour franc, l'astreinte ne peut débuter que vendredi à 0h01)


En décembre 2009, la Fat Unsa Autoroutes obtenait le paiement en heure d’intervention du retour d’intervention sécurité et hivernale ainsi que l’effet rétroactif de ce paiement (voir ici), la tentative de récupération n’avait malheureusement pas tardé… (Voir ici)

La Fat Unsa Autoroutes obtient donc une nouvelle fois une avancée pour les salariés de la viabilité.


lundi 24 janvier 2011

Hausse des tarifs autoroutiers 2011




A compter du 1er février 2011, les tarifs autoroutiers augmenteront en moyenne de 2,8 %. Les hausses précises, en grande partie basée sur l’inflation de l’année écoulée (octobre 2009 à octobre 2010), seront confirmées cette semaine.
Selon les données du Réseau routier national, ces augmentations devraient être :

pour la classe 1 (véhicules légers) :
. ASF : + 2,12%
. ESCOTA : +2,19 %
. SAPN : + 2,12 %
. APRR : + 1,79 %
. AREA : + 1,79 %

- pour la classe 4 (poids lourds) :
. ASF : + 3,52 %
. ESCOTA : + 4,08 %
. SAPN : + 2,12 %
. APRR : + 1,79 %
. AREA : + 1,79 %

En l’espace de 5 ans (2005 à 2010), les tarifs des autoroutes accusent des hausses jusqu’à plus de 11 % :
- Cofiroute : + 7,78 %
- Sanef : + 8,46 %
- APRR : + 8,49 %
- ASF : + 11,09 %

Pour entrer en vigueur au 1er février 2011, les valeurs indiquées ci-dessus doivent recevoir l’approbation des ministres chargés de l’économie et des transports.

dimanche 23 janvier 2011

Pour se mettre dans la peau des patrons, jouez a "Plan Social"



Sorti fin octobre 2010, « Plan social, le jeu préféré des grands patrons » est en effet un jeu de cartes cynique et grinçant, et surtout politiquement incorrect.

Les règles du jeu sont simples : chaque joueur se transforme en actionnaire, et chacune des cartes représente un salarié, ouvrier qualifié, employé, technicien, cadre supérieur… Le premier joueur qui parvient à se débarrasser de tous ses salariés réussit son Plan social, et gagne le droit de délocaliser dans un pays totalitaire à main d’œuvre bon marché. Pour parachever le tout, les illustrations sont totalement ringardes et caricaturales, et les salariés affublés de titres loufoques : poseuse d’amiante, travailleuse sans papiers, responsable des accidents du travail, hôtesse d’accueil à deux ans de la retraite, représentant en armes d’autodéfense, mouleur de saucisses et autres affineurs d’OGM.

mardi 18 janvier 2011

Aprionis, ou le système mafieux d’une mutuelle santé et de la Direction Sanef



Qui n’a pas eu à se plaindre de notre mutuelle santé APRI-APRIONIS-HUMANISS ?
Problème de remboursements, mutuelle inconnue de nombreux praticiens, avances de frais, dossiers perdus, taux de remboursements de certains soins ridiculeusement bas…

Même quand cette mutuelle semble nous faire un cadeau, par exemple remboursement des frais d’optique, cela finit fatalement par une escroquerie envers les salariés, Aprionis se rattrapant sur les remboursements des verres progressifs, par hasard les plus fréquemment utilisés…
Suite à de nombreuses alertes par le biais des instances représentatives, la Direction semble (enfin) prendre conscience du problème et notre Sieur Directeur Général se fend d’un courrier attention-sinon-je-vais-finir-par-me fâcher, courrier que nul ne verra, à peine les organisations syndicales se l’entendront lire par le Directeur des Ressources Humaines.

Rajoutons à tous ces problèmes des frais de gestion particulièrement élevés (plus de 8% des cotisations globales) et la facture devient salée, voire indigeste !

Apparemment pas assez indigeste pour la Direction Générale Sanef, qui charge un cabinet (Adding)  de "conseiller" Sanef, de "surveiller" et de "contrôler "cette mutuelle. Toute peine méritant salaire, ce cabinet de consulting sera rémunéré… grâce aux cotisations des salariés!

Au final, ce ne sont pas moins de 11% de cotisations qui partent directement enrichir ces organismes au détriment des salariés. Sur environ 24 millions d’euros de cotisations depuis le début du contrat mutuelle, 2,7 millions iront engraisser ces 2 organismes. Ajoutés à cette somme le pactole de 3,5 millions de surplus gagnés grâce aux remboursements honteusement bas de certains soins, l’addition devient faisandée car , au total, 20% du total des cotisations s’envoleront en frais divers et (a)variés.

La Sanef n’en n’a cure, ce sont les salariés qui cotisent à une mutuelle imposées, ces frais ne lui coûtent rien…

Facile pour nos dirigeants de fustiger les arrêts maladie, de blâmer les salariés en santé fragile en s’enrichissant sur le dos de nos cotisations santé…

A l’heure où les soins de santé sont de plus en plus onéreux, où le gouvernement baisse chaque fois un peu plus les remboursements de médicaments et de soins, il est de la responsabilité d’une entreprise d’offrir une couverture honnête et fiable en termes de santé envers ses salariés. Pour l’instant, ce contrat moral est loin d’être rempli.
Pour la Fat Unsa Autoroutes, notre Direction se doit de dénoncer les contrats qui nous lient à ces 2 organismes, d’arrêter le pillage organisé de nos cotisations, de reverser aux cotisants les sommes abusivement "épargnées" et se pencher sérieusement sur la couverture santé des salariés de Sanef en améliorant les taux de remboursement et les prestations.


Chronologie des faits, mode d'emploi de la filouterie:

En 2004, la Direction Générale de l’époque se dissimule derrière un système de mutuelle  soi-disant à l’avenir déficitaire pour lancer un appel d’offre de complémentaire mutuelle santé couvrant l’ensemble des salariés de Sanef.
Cette même Direction engage des négociations avec les organisations syndicales, concernant les taux de cotisation, l’étendue des soins concernés, et les stoppent brutalement, sans aucune forme de justification.
Elle choisira dans l’incompréhension générale l’organisme Apri, inconnu de tous et surtout des professionnels de la santé, entraînant des avances sur soins onéreuses.
Elle acceptera la mise en place d’une commission, chargé de discuter avec des responsables d’Apri. Commission vite oubliée et enterrée.
Lors de la fin du contrat, la Direction Générale actuelle opte de nouveau pour Apri. Y a-t-il eu appel d’offre ? Plusieurs organismes ont-ils été mis en compétition ? Y a-t-il des membres de la famille dirigeante ou des amis proches à favoriser? Nul ne le sait.
2010, lors d’une réunion sur la commission mutuelle, à la vue des comptes, la Direction de Sanef ne peut plus dissimuler l’escroquerie et se noie dans des explications confuses et incompréhensibles pour tenter de se disculper.

L’article de la CGT Sanef : ici

La version imprimable : ici

CVC a besoin de temps pour financer le rachat d'Abertis



Le fonds de capital-investissement CVC cherche à emprunter entre 5 et 5,5 milliards d'euros pour reprendre le gestionnaire espagnol d'infrastructures Abertis, a rapporté mercredi Reuters de source au fait du dossier. «Cette opération devrait probablement arriver en 2011, mais pas au mois de janvier, ni dans l'immédiat, car il est très difficile d'avoir un emprunt aussi élevé pour une opération espagnole en ce moment», explique-t-on de source bancaire

dimanche 16 janvier 2011

A65 l'autoroute la plus chère de France ?

A65 l'autoroute la plus chère de France



Tout augmente... sauf nos salaires

La Sanef augmente ses tarifs de 1,88 % 

 

François Gauthey, le directeur général de la Sanef, gestionnaire de l’autoroute A4, l’a annoncé hier au détour d’une visite au conseil général de la Moselle. La ventilation par tronçon d’une hausse de 1,88 % sera connue le 1 er février.
Après l’électricité (3 %) ou les assurances (2,5 %), la Sanef apporte son écot aux hausses de début d’année. François Gauthey, directeur général du groupe qui gère 1 700 km d’autoroute dans le nord et l’est de la France, dont près de 200 km en Moselle, a lâché l’information avec un peu d’avance, lors d’un déplacement à Metz : les tarifs de l’ensemble du groupe Sanef-Sapn vont grimper d’un peu moins de 2 % le 1 er février 2011.
Enjeu d’équité
Cette hausse intervient après une année 2010 sans augmentation et deux réévaluations successives, en février et juin 2009 (+ 1,9 %). «  C’est l’Etat qui fixe les tarifs, je le rappelle. Cette augmentation est liée à la fiscalité, la taxe d’aménagement du territoire payée à l’Agence de financement des infrastructures de transport (Afit) », a-t-il expliqué. Sans craindre de faire bondir les habitants de Moselle-Est, il a ajouté que «  les tarifs Sanef étaient parmi les plus faibles de France ».

Auteur : Alain MORVAN.Sources : Le Republicain Lorrain

Abertis vend sa part dans la société italienne Atlantia

Le groupe espagnol d'infrastructures et de services Abertis a vendu sa part de 6,68% dans la société italienne de gestion d'autoroutes Atlantia (ex-Autostrade) pour un montant total de 626 millions d'euros, a-t-il annoncé dans un communiqué.
Cette vente réalisée auprès de divers investisseurs professionnels (fonds, banques, etc.) a été réalisée à un prix de 15,6 euros par action et a permis à Abertis d'empocher une plus-value de 151 millions d'euros et de sortir totalement du capital d'Atlantia.
L'action Abertis a réagi par une forte hausse à l'information, progressant de 3,58% à 14,455 euros sur un marché en petite hausse de 0,19% (Ibex-35) vers 17h00 (16h00 GMT).
La participation d'Abertis dans Atlantia découlait de la privatisation d'Autostrade en 1999 à laquelle le groupe espagnol avait participé, à travers le consortium italien Schema 28.
En 2006, une fusion entre Abertis et Autostrade avait été envisagée puis abandonnée.
Abertis qui est propriétaire en France des autoroutes Sanef, a été récemment convoité par le fonds d'investissement CVC Capital Partners, selon une information de presse non confirmée.
Le journal britannique Sunday Times avait affirmé en décembre que ce fonds préparait une offre de 12 milliards d'euros pour l'acquisition d'un groupe actif dans la construction, les services et les télécoms.

(sources AFP Finance)

vendredi 14 janvier 2011

Indice des prix à la consommation – Décembre 2010

Indice des prix à la consommation – Décembre 2010

 

Évolution mensuelle : +0,5 % ; variation annuelle : +1,8 %

En décembre 2010, l’indice des prix à la consommation (IPC) est en hausse de 0,5 %, après une augmentation de 0,1 % au mois de novembre. Sur un an, il croît de 1,8 %. Hors tabac, l’indice est en hausse de 0,4 % en décembre (+1,7 % sur un an). Corrigé des variations saisonnières (CVS), l’IPC augmente également de 0,4 % (+1,8 % sur un an).
Cette hausse des prix du mois de décembre provient à la fois de la poussée des prix des produits pétroliers et de l’augmentation saisonnière des prix des services et des produits frais. Le relèvement du prix du tabac se poursuit au mois de décembre (+1,3 % ; +1,5 % en décembre 2009 ; +5,6 % sur un an).

jeudi 13 janvier 2011

La future taxe qui €xcite $anef

Dernière ligne droite avant de savoir à quel groupement privé le gouvernement confiera la perception des 1,2 milliard d’euros de la future taxe poids lourds. Les cabinets de lobbying sont à la manoeuvre.
Il est rare que la mise en place d’une future taxe suscite autant d’enthousiasmes, d’appétits, et de bagarres entre groupes privés. C’est le cas de la taxe poids lourds, une promesse qui figurait dans le programme du candidat Sarkozy en 2007. Ce nouveau prélèvement doit faire tomber environ 1,2 milliard d’euros par an dans les caisses de l’État vers 2013.


Cette “écoredevance“ doit frapper tous les poids lourds circulant sur certaines voies. Ils paieront un taux en fonction du poids de marchandise qu’ils transportent et du kilométrage parcouru par les colis.
Ce que le gouvernement dit moins c’est que la nouvelle taxe risque de grignoter le pouvoir d’achat du consommateur. Car son montant sera répercutée sur l’industriel qui fait appel à un camion pour transporter son pot de yaourt ou ses meubles. Et au final, c’est le consommateur qui risque de trinquer.
Une vraie cagnotte pour l’État mais aussi une authentique usine à gaz à mettre en place sur environ 15 000 km de voies où la circulation est aujourd’hui gratuite pour les poids lourds : les autoroutes bretonnes par exemple, plusieurs routes à 2 fois 2 voies, la totalités des routes nationales et certaines départementales.
Pour cela, Big Brother doit déployer toute sa technologie hyper pointue.
Car s’agisssant d’un système de péage par satellite sans barrière de péage physique, il faut couvrir les routes de portiques équipés truffés d’équipements sophistiqués. Pour faire simple, lorsque les camions passeront dessous, ils actionneront un compteur relié à un satellite qui renverra chaque mois la facture aux transporteurs.
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Comme la perception de cette taxe est très compliquée, l’État a choisi de privatiser l’opération. Un groupement privé composé de spécialistes des autoroutes, des télécoms et du paiement électronique sera chargé de financer l’investissement, de l’exploiter et de l’entretenir. Et sur le montant total de la recette de la taxe - environ 1,4 milliard brute - il s’en gardera une petite partie, environ 15%, pour se payer.
Sur la durée du partenariat public privé, l’heureux gagnant doit empocher environ 2 milliards d’euros en 12 ans. Certes il y a des risques – en cas de retard dans l’installation, le consortium risque de laisser sa chemise en indemnités – mais si tout se passe comme sur des roulettes, c’est bingo !
On comprend donc pourquoi cette taxe attise autant de convoitises. Après un appel d’offre lancé il y a plusieurs mois, l’État devrait faire son choix de façon incessante. On disait avant Noël, ce sera plutôt en janvier.

Concurrence acharnée

D’après certaines indiscrétions qui relèvent peut-être d’une intox, sur quatre candidats au départ, la finale se jouerait entre deux groupements. Le gagnant serait soit le consortium formé par la société d’autoroute privatisée Sanef avec la Caisse des dépôts, Atos Origin, Siemens, Safran. Soit celui de l’exploitant autoroutier italien Autostrade contrôlé par la famille Benetton. Et toujours selon ces rumeurs, le groupement Orange-Bouygues-Kapsch serait dans les choux.
Mais rien n’est certain et dans la dernière ligne droite, les grands manitous du lobbying sont à la manœuvre auprès du gouvernement et de la presse pour tenter de dégommer le concurrent ou répondre aux attaques. Quand Autostrade fait appel au cabinet Bernard Spitz conseil, le consortium Sanef s’est attaché les services d’Euro RSCG, filiale d’Havas.
Lequel mène un jeu d’un machiavélisme décoiffant. Début décembre, Euro RSCG s’est dépensé auprès des journalistes pour leur faire savoir qu’Autostrade était le mieux noté par des évaluations du gouvernement et risquait d’être l’heureux gagnant. Bref l’agence a fait la com’ du groupement concurrent de son client avec pour résultat, un article dans le quotidien économique la Tribune.
Mais la manœuvre à double détente était destinée à mieux enfoncer Autostrade en cristallisant un mouvement d’opinion hostile. L’article était en effet assorti de fortes réserves vis-à-vis de ce possible choix du gouvernement. A l’appui, les déclaration d’un « expert du transport routier qui requiert l’anonymat » mis à disposition des journalistes par Euro RSCG.
En réalité, il s’agit d’un des pontes d’une fédération de transporteurs routiers, la FNTR. Argumentaire développé par cet homme de l’ombre : choisir Autostrade serait « provocateur » car ce groupement accueille un partenaire minoritaire qui s’appelle SNCF, entreprise publique qui possède aussi des camions via sa filiale à 100% Geodis. Laquelle adhère à une fédération concurrente de la FNTR, ce qui énerve celle-ci au plus haut point.
Et pour que l’argumentaire rentre bien dans les têtes et dézingue pour de bons le concurrent de son client, Euro RSCG a diffusé à la presse et auprès des cabinets ministériels, une “note blanche “. Une bafouille de deux pages joliment anti-SNCF et visiblement inspirée par la fédération de routiers. On dirait du Anne Méaux mais chaussée de gros sabots.
Diabolique… et un brin schizophrénique. Car Euro RSCG possède aussi un gros client qui lui garantit un gros budget chaque année. Ce client s’appelle… la SNCF.
Conflit d’intérêts quand tu nous fait vivre et dérailler…

source : http://www.bakchich.info/  excellent site de (vrai) journalisme, hélas sur le point de fermer

Harcèlement moral : l'employeur est responsable

Harcèlement moral : l'employeur est responsable



Après deux ans de conflit avec son chef de service, marqués notamment par des sanctions disciplinaires injustifiées, une salariée avait été reconnue inapte à son poste de travail, puis déclarée invalide deuxième catégorie. Elle avait en conséquence réclamé des dommages et intérêts à son employeur.

Ce dernier est en effet garant de la « santé mentale » des salariés (c. trav. art. L. 4121-1). Il doit notamment prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir le harcèlement (c. trav. art. L. 1152-4 et L. 1153-5). À défaut, l'employeur manque à son obligation de sécurité de résultat, de sorte que, si un salarié voit sa santé se dégrader en raison d'actes de harcèlement, l'entreprise est responsable (cass. soc. 21 juin 2006, n° 05-43914, BC V n° 223).

Cette affaire en fournit une nouvelle illustration. Faute d'avoir pris les dispositions nécessaires pour protéger la salariée d'actes de harcèlement moral qui avaient dégradé son état de santé, l'employeur a été condamné à verser à l'intéressée près de 110 000 € de dommages et intérêts.

Cass. soc. 6 janvier 2011, n° 09-66704 D

Protégez-vous ! Identifiez vos mails comme étant personnels




Dans une affaire, un salarié engagé en qualité de responsable des ventes est licencié pour faute grave pour avoir envoyé des courriels à caractère pornographique et adressé le fichier d'adresses de l'entreprise à des sociétés concurrentes. 
Le salarié saisit le juge d'une demande de paiement de diverses indemnités au motif que l'employeur ne pouvait pas, sans violation du droit au respect de la vie privée, prendre connaissance des messages personnels qu'il a émis et ceci même au cas où l'employeur aurait interdit une utilisation non professionnelle de l'ordinateur. 
Les juges rappellent que les courriers adressés par le salarié à l'aide de l'outil informatique mis à sa disposition par l'employeur pour les besoins de son travail sont présumés avoir un caractère professionnel en sorte que l'employeur est en droit de les ouvrir hors de la présence de l'intéressé, sauf si le salarié les identifie comme étant personnels.
Dans cette affaire, les juges ont relevé que les courriers figurant sur la boîte électronique professionnelle du salarié ne portaient aucune mention démontrant leur caractère personnel et qu'ils pouvaient donc être ouverts par l'employeur.

Arrêt de la Chambre sociale de la Cour de cassation du 15 décembre 2010. N° de pourvoi : 08-42486

consultation de la convention collective Sanef


la Convention Collective Semca 1979 applicable chez Sanef consultable ici :



la retraite expliquée à mon beauf

Mon beauf, il comprend rien. Il m’a demandé si Woerth prenait sa retraite à 65 ans avec Bettencourt ? Et s’il fallait la légion d’honneur pour avoir un taux plein. Bref… Une petite mise au point s’impose
« Ah là là, ça va encore être la galère mardi pour aller bosser. Franchement, ils poussent un peu : travailler jusqu’à 62 ans, c’est quand même pas la mort ! On vit plus longtemps, on travaille plus longtemps, c’est NOR-MAL », éructe Bruno, mon beauf, qui aime tant les évidences.
Bruno, au risque de t’agacer, c’est un tout petit peu plus compliqué. En tant qu’homme, cadre, à quelques années de la retraite, tu as le profil type de celui pour qui la réforme ne pose pas de problème. Tu aimes ton travail, tu es en bonne santé, tu as tous tes trimestres de cotisation. Alors, bien sûr, si tu pars à 60 ans, tu gagneras moins, avec la réforme. Mais, pour compenser, travailler plus longtemps n’est pas insurmontable dans ton cas.
Bruno, malheureusement, tu es une exception. Les deux tiers des Français qui font valoir leur droit à la retraite n’ont pas d’emploi à ce moment-là (chômage, décrochages divers, inaptitude au travail). Pour eux, comme pour ceux qui ont eu des carrières hachées – les femmes, les intérimaires, les précaires –, c’est donc deux ans de plus à tirer avant d’obtenir leurs droits et, mathématiquement, des pensions plus basses.
Avec cette réforme, ceux qui vont réellement cotiser deux ans de plus à taux plein ne seront qu’une minorité. Autour de 38%. Pas de quoi combler le fameux « trou » des retraites.
En revanche, la baisse générale des pensions, en particulier des plus fragiles, va, elle, permettre de réaliser quelques économies. Sachant qu’actuellement le montant moyen net des pensions est de 1100 euros, il sera difficile de les tirer fortement vers le bas sans laisser un immense boulevard à l’assurance privée.
Mais bon, le but de cette réforme préparée dans l’urgence est de résorber, un peu, le déficit, notamment pour s’assurer les bons auspices des agences de notation. Pour cela, rien de tel que de marquer les esprits avec la mesure symbolique du recul de l’âge. Même si, tu l’as vu, ça ne fera pas gagner beaucoup d’argent et que ça va plomber un peu plus l’assurance chômage. Ben oui, Bruno, celui qui n’a déjà pas de boulot à 59 ans ne risque pas d’en trouver à 60 !

la retraite à taux plein à 62 ans...


Les arrêts de travail pourront être suspendus par les contrôleurs patronaux


Comment soulager les comptes de la Sécu tout en faisant plaisir aux entreprises ? Le gouvernement a trouvé un moyen simple : autoriser la suspension des arrêts de travail sur la seule base d'un contrôle effectué par un médecin mandaté par l'employeur.


Jusqu'à présent, le contre-examen de l'assuré par le médecin-conseil de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) était obligatoire. Depuis le 26 août 2010, ce n'est plus le cas. En quelques minutes, sans consultation du dossier médical du patient, le médecin patronal pourra donc donner un avis négatif, qui sera automatiquement suivi d'une suspension du versement des indemnités.

Le travail, c'est la santé (et inversement)
L'assuré disposera alors d'un délai de 10 jours "pour demander à la caisse de sécurité sociale dont il relève un examen de sa situation par le médecin-conseil", qui devra statuer sous quatre jours, dit le décret. Et lorsqu'un nouvel arrêt de travail est prescrit dans les dix jours suivant une suspension, celui-ci devra d'abord passer entre les mains du médecin-conseil de l'assurance maladie qui disposera du même délai de quatre jours pour se prononcer. En attendant, l'avis du patron étant prépondérant, le malade devra reprendre le boulot.

"Suspicion inacceptable"
Le Conseil nationale de l'Ordre des médecins (CNOM) critique cette mesure, qui remet en cause l'article 69 du code de déontologie médicale selon lequel "l'exercice de la médecine est personnel ; chaque médecin est responsable de ses décisions et de ses actes". Une "suspicion inacceptable" pour le CNOM, pour lequel la reprise obligatoire du travail dans l'attente de l'avis du médecin-conseil est "susceptible de porter atteinte à la santé du salarié malade".

Inauguration A65

A'liénor a mis les petits plats dans les grands et déroulé le tapis rouge pour l'inauguration de l'A 65 Pau-Langon, ce mardi matin, au niveau de l'échangeur autoroutier de Thèze. Pour un coût global qu'Olivier de Guinaumont, le PDG de la société concessionnaire de l'autoroute dite « de Gascogne », évalue à « environ 300 000 euros ».
Quatre grands chapiteaux ont été montés, voilà quelques jours, en marge de la route départementale 834 (alias RN 134), juste derrière le camp de base du GIE A 65, pour recevoir entre 700 et 800 invités triés sur le volet. Des invités qui vont pouvoir se garer sur le grand parking aménagé tout près, sur la dalle étanche où se trouvait il y a encore quelques mois la plus grosse unité de fabrication d'enrobé des 150 kilomètres de tracé. Avec quelques surprises.
8 000 noms aux murs
Pour célébrer l'événement, qui précède de deux jours la mise en service de l'A 65, A'liénor (filiale d'Eiffage et de Sanef) a fait appel à un scénographe, Jean-Paul Haure. Le professionnel palois travaille le plus souvent à l'étranger. Mais c'est également à lui que Turbomeca a fait appel, via une agence, en juin, pour l'inauguration, par Nicolas Sarkozy, de sa nouvelle usine. L'homme a conçu une pièce d'accueil où sont inscrits, sur les murs, les noms des 8 000 ouvriers qui ont participé au chantier depuis deux ans et demi. Y figurent également quelques dates clés, comme celle du 14 décembre 2006, jour de la signature du contrat de concession. Juste après, on découvre une grande salle claire où se trouve une « maquette » de l'A 65 et l'évocation physique des communes, paysages et éléments du patrimoine culturel concernés, de la forêt landaise aux pistes de ski des Pyrénées.
« L'idée, explique Jean-Paul Haure, c'était de ne pas mettre tout le monde dans une boîte, contrairement à ce qui se fait habituellement, mais de créer un espace baigné de lumière naturelle, qui ressemble à l'autoroute dans son cadre paysager. » Plus loin ont été aménagés la salle de presse, un petit salon, la vaste salle d'allocutions dotée d'écrans, pour les discours. Le secrétaire d'État aux Transports, Thierry Mariani, a annulé sa venue à la dernière minute. Aucun membre du gouvernement n'est donc présent à Thèze ce matin - ce qui enlève fatalement un peu au prestige de la cérémonie et peut prêter à commentaires dans le landerneau politique béarnais… L'A 65 ayant tout de même le statut de première autoroute parfaitement compatible avec les exigences du Grenelle de l'environnement voulu par le président Sarkozy.
Mais sont annoncés le président du Conseil régional, Alain Rousset, les présidents des trois Conseils généraux concernés (Landes, Gironde, Pyrénées-Atlantiques), les députés béarnais, dont le président du Modem, François Bayrou, ainsi que le président du groupe Eiffage, Jean-François Roverato, et celui de Sanef, Pierre Chassigneux. Il est également prévu de mettre à l'honneur ceux qui ont œuvré sur ce vaste chantier - le plus gros programme autoroutier du moment. Une quarantaine d'entre eux participeront au « geste inaugural » aux côtés du… représentant du ministre.


Petite leçon de calcul



Prenez vos cahiers :

Au coût du seul spectacle (300000 €uros), ajouter le transport par avion, le gîte, les repas et l’apéritif dînatoire auxquels ont été conviés nos cher$ directeur$ et divers cadre$ de $anef.

Sachant que l’augmentation proposée de 0,8% au titre de 2011 représente une somme totale d’environ 500000 €uros, combien d’augmentations annuelles cette petite sauterie d'inauguration peut-elle payer ?


Inutile de ramasser les copies...

harcèlement managérial

Harcèlement managérial - L'arrêté d'extension de l'accord sur le harcèlement et la violence au travail négocié le 26 mars dernier entre le patronat et les syndicats, qui l'ont tous paraphé, a été publié ce mois d’août 2010 au « Journal officiel ». Ce texte s'applique donc désormais à toutes les entreprises, qu'elles soient adhérentes ou pas à une organisation patronale. Cette extension d’accord apporte une pierre supplémentaire à la reconnaissance de la nécessité de lutter contre le harcèlement au travail, défini comme le fait qu'un salarié subisse « abus, menaces et/ou humiliations répétées et délibérées dans des circonstances liées au travail ».
Déjà, dans un arrêt du 10 novembre 2009, la Cour de cassation avait reconnu que des méthodes de gestion « dès lors qu'elles se manifestent pour un salarié déterminé par des agissements répétés » peuvent être source de harcèlement.
Au-delà de la reconnaissance de l'existence de harcèlement managérial, l'accord relève surtout du guide de bonnes pratiques car il comporte de nombreuses préconisations de prévention.

Bizarrement, lorsque la Fat Unsa évoque ce type de harcèlement en réunion des délégués du personnel en demandant son inscription dans le règlement intérieur au même titre que le harcèlement moral et/ou sexuel, elle ne reçoit qu'une fin de non-recevoir de la part de notre Directeur.

ce type de harcèlement n'existerait-il donc pas chez Sanef ?

le droit de retrait

Dans quels cas puis-je invoquer le droit de retrait ?

La réponse de Maître Guillaume PIERRE
Avocat au Barreau de Paris


Tout salarié ou groupe de salarié peut se retirer d’une situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, à condition de ne pas créer pour autrui une nouvelle situation de risque grave ou imminent (articles L. 231-8 et L 231-8-2 du Code du travail).

La notion de danger doit être entendue, par référence à la jurisprudence sociale, comme étant une menace directe pour la vie ou la santé du salarié, c'est-à-dire une situation de fait en mesure de provoquer un dommage à l'intégrité physique de la personne : mort ou incapacité permanente ou temporaire prolongée ;
Le caractère imminent du danger implique la survenance d'un événement dans un avenir très proche voire quasi immédiat.

Il peut s’agir par exemple :
- du non respect d’une règle de sécurité par l’employeur (Cass. soc. 5 juil 2000) ;
- d’un incendie ou d’une exposition à des agents cancérogènes ou toxiques (amiante) ;
- d’un élément qui ne présente pas objectivement de danger comme des animaux, des produits chimiques mais qui sont dangereux pour le salarié qui est allergique (Cass soc. 20 mars 1996) ;
- de refuser un poste incompatible avec des réserves médicales constatées par l’inspection du travail ;
- de machines défectueuses qui dégagent plus de poussière que d’ordinaire ;

Toutefois, le salarié peut être sanctionné par l’employeur s’il a fait usage de son droit de retrait sans motif raisonnable.
attention : si l’employeur considère que ce motif n’existe pas, il peut licencier ou sanctionner le salarié et procéder à une retenue sur salaire pour les heures d’absence.

A65, l'autoroute en or

lu dans l'excellent "Canard enchainé"
(cliquez sur l'image pour l'agrandir et la lire correctement)

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A vendre, société Abertis, rentabilité assurée grâce au secteur autoroutier

Le fonds d'investissement CVC Capital Partners prépare une offre à 12 milliards d'euros pour acquérir la totalité du groupe espagnol d'infrastructures Abertis, propriétaire en France des autoroutes Sanef, affirmait lundi le Sunday Times sur son site internet.

Selon le journal britannique, qui ne cite pas de sources, l'offre pourrait être présentée en janvier en accord avec la caisse d'épargne espagnole La Caixa, un des principaux actionnaires actuels d'Abertis. Capital Partners était entré en août au capital du groupe espagnol en rachetant pour 1,72 milliard d'euros une part de 15,55%. Abertis est un groupe d'infrastructures présent dans de nombreux pays, qui opère également dans la construction, les services et les télécoms.

Une offre d'une telle ampleur confirmerait "le retour d'acquisitions géantes en Europe", ralenties après le début de la crise bancaire et financière en 2008, note le Sunday Times.

 

le verglas sème la pagaille sur l'A16

http://www.lereveildeberck.fr/Actualite/a_la_une/Montreuil/2010/12/29/video-verglas-a16-boulogne-etaples.shtml

Négociations salariales

Négociations salariales

0,8% !
Pas besoin de commentaires
Pas besoin de dissertation

Un petit dessin vaut mieux qu’un long discours



0,8% !
Ça ne vous rappelle rien ?
Ou quand l’histoire se répète….
il ne pouvait malheureusement en être différent après la désertion syndicale de certains au mois de juin (comme les marionnettes, 2 ptits tours et puis s'en vont...)

quand le ridicule ne tue pas ....

http://www.dailymotion.com/video/xgj4ud_tyzon-catcheur-comedien-cascadeur-et-pere-noel-clip-sanef_fun

travailler plus pour gagner moins


Négociations Modulés



L’accord signé bien trop vite en mai était tellement bien ficelé qu’on se doit tous de le renégocier pour l’améliorer.


Après la tentative à peine déguisée de toucher aux horaires et aux durées des postes (cf. tract Fat Unsa Autoroutes précédent) pour les approcher le plus possible des exigences de la sacro-sainte rentabilité synonyme de prime à l’objectif pour les cadres péages, la Direction tente de faire une nouvelle approche d’économie avec le calcul et le paiement des heures supplémentaires.


Seules compteront les heures réalisées au delà des 1603 heures annuelles.
Un calcul intermédiaire sera effectué au bout de 6 mois.


En plus d’attendre la fin de l’année de travail pour l’éventuel paiement des heures supplémentaires, cette disparition de toute référence à une durée hebdomadaire entrainera l’enchainement de postes sans qu’aucune heure supplémentaire ne soit comptabilisée et payée de suite.

Il suffira donc d’une bonne gestion de la ventilation des heures pour ainsi économiser sur le paiement des heures supplémentaires. Les salariés modulés pourront donc subir des semaines de pleine activité, suivies de semaines plus calmes sans qu’aucune heure supplémentaire ne soit payée pourvu que l’on ne dépasse pas le seuil annuel de 1603 heures !

Ainsi, par un tel système insidieux, rien de plus facile pour la Direction pour faire l’impasse sur les heures supplémentaires.



Bonjour donc la modulation à outrance au profit des objectifs annuels.



Il ne pouvait en être malheureusement autrement vu le chèque en blanc laissé à la Direction.

Gageons que la suite des négociations ne nous fasse découvrir d’autres désagréables surprises.

négociation modulés : avancées sociales ?

Ce n’est certainement  pas de gaieté de cœur, mais force est de reconnaître que nous l’avions prévu….Cet accord, à peine signée par 2 organisations syndicales, se retrouve déjà en voie de renégociation parcequ’incomplet.

Pas d’étonnement, nous sommes depuis longtemps hélas dans une ère de négociations interrompues ou en plusieurs phases, parfois espacées de nombreux mois, d’accords fragmentaires ou inachevés. Notre Direction excelle dans l’art de la procrastination, l’exécrable habitude de reporter inutilement à plus tard ce que l’on peut faire intelligemment rapidement.


Dans ces nouvelles discussions, la Direction révèlera enfin sa vision d’exploitation des salariés modulés.


Même si la Direction semble retenir notre proposition de raccourcir la période dite de planification en échange d’une meilleure visibilité des potes à effectuer, dès le début des débats, un des premiers paragraphes dévoilera l’orientation désirée par la Direction :

Sur le planning, seront indiqués les types de poste à effectuer en fonction de leur nature et de leurs horaires dans les conditions définies ci-après.
  • 3 types de poste :
-          Poste « complet » d’une durée supérieure ou égale à 6 heures ;
-          « Petit poste » d’une durée supérieure ou égale à 4 heures mais inférieure à 6 heures ;
-          Poste « fractionné » tel que défini dans l’accord ;
  • 4 types d’horaires :
-           - Poste du matin qui débute avant 8 heures ;
-          - Poste de journée qui débute entre 8 heures et 12 heures ;
-          - Poste d’après midi qui débute entre 12 heures et 19 heures :
-          - Poste de nuits qui débute à partir de 19 heures
Par exemple, si l’affichage mentionne un poste complet de journée, le poste sera d’une durée supérieure ou égale à 6 heures et débutera entre 8 heures et 12 heures.
Les horaires de début et de fin de poste seront indiqués sur la planification du mois à venir à 100%. »

Aux dires de la Direction, il ne s’agirait là que d’employer au maximum de la rentabilité les modulés.

En effet, additionné au Plan de Modernisation Péage et son lot de gare automatisées avec ou sans assistance, ce genre de paragraphe prend alors tout son sens. Pourquoi employer un modulé pour un poste complet alors qu’il suffirait qu’il vienne pour pallier aux périodes de pointe, le reste du temps pouvant être gérer grâce à la « fabuleuse » automatisation… le quotidien ne sera plus, hélas, que petits postes, postes fractionnés avec le moins de majorations possibles.

Avancées sociales, vous avez dit avancées sociales ?

Peut-on encore compter sur les signataires du mois de juin pour continuer à défendre les intérêts des salariés non cyclés ?

désertification des péages ... 1ere phase

Quand la mobilité interne refait surface


Ce 13 octobre, la Direction a finalement réussi à faire accepter son nouvel accord relatif à la mobilité interne à quelques partenaires sociaux.

Il faut effectivement se rappeler que notre entreprise vivait depuis presque une année sans véritable accord définissant et indemnisant la mobilité, ce qui est déjà une aberration en soi compte-tenu des enjeux d’une telle mesure. Le personnel visé par cette mobilité n’entendait comme solution que des phrases du type « il faut attendre » quand ce n’était pas « c’est de la faute des syndicats si vous n’avez encore rien » … (Ah, la faute sacrée des syndicats, vaste excuse pour cacher les incompétences de certains.)

Il ne faudra pourtant pas se leurrer, cet accord n’a qu’une finalité, celle d’expulser plus rapidement les effectifs du péage afin d’accélérer les processus d’automatisation/modernisation et augmenter ainsi la productivité au grand bonheur de nos financiers de dirigeants et de leurs exécutants.

Notre Direction aura beau répéter ne vouloir laisser personne sur le bord de la route, cette route risque malheureusement d’être longue et sinueuse pour certains…

Cet accord n’est pourtant que les prémices d’une succession d’autres dont le but inavoué sera de pousser à la désertification de nos péages. L’accélération des profits souhaitée par nos investisseurs ne se fera que proportionnellement à la baisse des effectifs. Le personnel s’en apercevra malheureusement assez vite.

Les autres secteurs suivront tout aussi rapidement …

Bien sûr, les auteurs de cet accord tenteront de nous expliquer que tout n’est pas si sombre dans celui-ci. Il y a certes une augmentation de 10% de certaines primes et d’indemnités de mobilité, 10% qui, hélas, suffisent à peine à couvrir l’inflation que nous subissons depuis 2004, date du premier accord sur l’Automatisation du Péage et le Redéploiement Interne et de sa première vague d’exil. Ce qui est vendu comme cadeau n’est donc que rattrapage mécanique des sommes allouées.

La Fat Unsa Autoroutes n’oublie pas que chaque poste supprimé, chaque emploi déménagé, chaque site de péage automatisé sera d’autant de masse salariale économisée durablement par la Direction. Ce ne sont guère quelques saupoudrages de mesurettes au coût moindre pour Sanef qui occulteront ce fait. Nous ne pouvons donc idéologiquement pas être complices d’une telle recherche d’extrême rentabilité au détriment du personnel.

Pour ces raisons, nous préférons œuvrer pour défendre les sources d’emploi plutôt que "d’accompagner" l’automatisation grandissante aussi rapidement que les primes d’objectifs des responsables.