Les
concessionnaires autoroutiers ont présenté mercredi une batterie d'innovations
pour que l'autoroute ne soit plus seulement vue comme un mode de transport
individuel mais aussi comme une réponse aux défis actuels du transport
collectif.
Avec en ligne de
mire la future loi d'orientation sur les mobilités (LOM), qui doit traiter le
délicat sujet du financement des infrastructures de transport et donner la
priorité à l'amélioration des dessertes du quotidien, l'Association des
sociétés françaises d'autoroutes (Asfa) a organisé un colloque sur "le
défi de la mobilité périurbaine".
L'objectif était
d'expliquer que les autoroutes, conçues à l'origine pour les parcours
interurbains, pouvaient aussi répondre aux problèmes de congestion ou d'absence
de desserte autour des villes.
Et en préambule du
colloque, dans un contexte de pénurie de financements publics, l'administration
a tendu la main aux opérateurs privés.
"L'Etat
s'attend à ce que vous saisissiez pleinement (cette opportunité) en assumant le
rôle stratégique qui vous a été confié depuis plusieurs décennies, tout en
veillant à ce que cela s'inscrive dans le cadre sectoriel renouvelé et en
tenant compte des attentes sociétales en matière de péages et de
concessions", a déclaré Jean Le Dall, directeur de l'administration des
infrastructures de transport (DGITM).
Les
concessionnaires ont répondu avec une étude soulignant le potentiel de
plusieurs axes autoroutiers pouvant servir, sur des portions réservées, aux
voitures en autopartage ou à des lignes de bus express pour améliorer les flux
à destination des centres-villes ou des bassins d'emploi en périphérie.