Unsa Autoroutes

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lundi 29 avril 2013

Sanef A26 : un salarié gravement blessé suite à un accident

L'A26 coupée dans le sens Calais/reims suite à un accident à Juvincourt (02)

L'autoroute A26 est actuellement bloquée dans le sens Calais/Reims à la suite d'un accident impliquant deux camionnettes de la Sanef et un camion à hauteur de Juvincourt dans l'Aisne.
L'un des salariés de la Sanef est gravement blessé. Les 3 autres, impliqués dans l'accident, sont indemnes.

samedi 27 avril 2013

suicide d'un salarié licencié de Sapn

Sans vouloir tomber dans le voyeurisme morbide, voilà à quoi peut mener la politique managériale actuelle.


Peu d'écoute, peu de reconnaissance, peu d’échappatoire au sentiment d'impunité et de toute puissance de certains "chefs". Le management par la sanction !

Notre Directeur Général veut des killers (propos tenus lors des dernières NAO) !
Notre Directeur des Ressources Humaines refuse les demandes d'étude de risques psychosociaux dus aux changements programmés d'organisation de travail !
Nos Directeurs prônent l'individualisme, la culture de la réussite personnel au détriment du bien-être collectif !
Nos managers se satisfont et profitent de la médiocratie organisée (et rémunératrice) !
Ils perdent tous leur temps à travailler sur des organisations de travail périlleuses humainement au profit de leur productivité (cf négociations viabilité).

Groupe Sanef, entreprise humaine ???


Les responsables de ce drame auront certainement le droit à leur cellule psychologique, nos dirigeants en tireront les conclusions managériales, non pas pour réfléchir aux conséquences de leur décision, mais pour éviter à l'avenir que tout évènement aussi tragique n'entache l'image de notre entreprise.

Loin de miser sur l'intelligence collective pour innover et gagner des parts de marché, le management français a opté pour une attaque en règle de la professionnalité et de l'engagement de ses salariés, compromettant leur santé physique et psychique, tout autant que notre avenir.
Danièle Linhart, sociologue du travail ; directrice de recherche émérite au CNRS


En qualité d'ouvriers, de collègues, nous adressons toutes nos sincères condoléances à la famille du salarié et l'assurons de notre soutien.

jeudi 18 avril 2013

Négociations salariales Sanef 2013




Dernière réunion de distribution de charité patronale ce jour

Encore une fois, bourrage de crâne managérial oblige, nous aurons le droit au discours apocalyptique sur l’état de finance de notre actionnaire Abertis. Avec un peu plus d’insistance, nous commencerions à les plaindre.

Par contre, point de débat sur les salaires des cadres dirigeants. Nôtre Dégé, honteux de sa faible rémunération, craint le voyeurisme … après l’effet Prozac des réunions, voilà l’effet Cahuzac des rémunérations élevées. Pauvres cadres dirigeants qui ne veulent pas afficher leur réussite dans ce monde de crise, ou qui auront du mal à nous faire accepter leurs discours de restrictions en totale opposition par rapport à leurs gavages spéculateurs.

La Direction refuse les propositions communes des organisations syndicales et donc une signature unanime. De dialogue social elle ne veut plus entendre parler, c’est bien là la moindre de ses priorités. Les signatures ne les intéressent plus, pas plus que perdre son temps avec les organisations syndicales.  Maintenant que la Direction a eu le feu vert pour dégraisser son personnel, pourquoi diable l’augmenter ?

Elle nous fera donc part de ses dernières propositions avant constat de désaccord et donc application unilatérale d’une augmentation moindre.     
         
Avec accord : augmentation globale de 1,7% 
+ 0,9 % d'augmentation de la valeur du point
+ 0,38 % d'avancement annuel
+ 0,15 % de mesures catégorielles (application des accords existants)
+ 0,27 % de mesures individuelles (bonification au faciès au mérite)

Sans accord : application unilatérale d'une augmentation globale de 1,25%
+ 0,42 % d'augmentation de la valeur du point
+ 0,38 % d'avancement annuel
+ 0,15 % de mesures catégorielles
+ 0,30 % de mesures individuelles
                                                              

Refus de la Direction de « transférer » les 0,27% de prime au faciès vers l’augmentation de la valeur du point, Nôtre Dégé désirant garder une marge pour récompenser ses valeureux soldats, ceux qui déserteront les premiers. Il tente encore de nous faire croire qu’il a besoin de notre accord pour les rincer.
En l’absence d’accord signé, ce sont les premières propositions qui s’appliqueront (0,42% d’augmentation pour la valeur du point pour une masse globale de 1,25%)

Il n’est nul besoin d’attendre quoique ce soit de plus de la Direction, la générosité ou la reconnaissance envers ses salariés n’étant pas son fort, sauf quand elle se l’applique à elle-même et à ses fidèles collaborateurs. Elle préfère payer pour se débarrasser de son personnel et ainsi plaire à l’Espagnol plutôt que d’augmenter ses salariés, tout au moins ceux du bas de l’échelle.

De plus, un syndicat de Sapn, dont les négociations salariales se déroulent en parallèle, n’a pas attendu la fin du délai accordé pour annoncer sa signature et ainsi couper court à toute discussion en vue d’obtenir des mesures supplémentaires, sabordant par là même occasion les négociations salariales de nos 2 entreprises. Qu’il en soit gracieusement remercié par nos Directeurs, nous n’en doutons guère. Les portes du palais d’Issy leur seront toujours grandes ouvertes.

Pour autant, faut-il refuser les dernières mesures et  offrir à la Direction ce cadeau qu’elle espère tant, celui qui lui permettra de parader fièrement lors du prochain Conseil d’Administration ?

Pour la Fat Unsa, nous préférons prendre nos responsabilités syndicales et signer cet accord, ne serait-ce que pour éviter de la laisser se partager à coup de champagne et de sourire vainqueur les 0,48% d’augmentation de la valeur du point concédés. Même si ce n’est qu’une aumône, nous préférons que les salariés l’encaissent plutôt que nos dirigeants exempts de tout courage de communication quant à leur rémunération. Nous ne voulons pas retomber dans la misérable proposition unilatérale qu'ils pensaient bien appliquer après nous avoir frustrés lors de ces réunions de piètre qualité, à la limite du burlesque. Après tout, ces quelques milliers d’euros seront bien mieux dans nos poches que dans la leur.

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vendredi 12 avril 2013

Négociations Viabilité Sanef



L’accord GPEC a peine signé et fêté comme il se doit, la Direction s’attaque maintenant au secteur viabilité. Nos fossoyeurs n’y verront là qu’un malheureux concours de circonstances, un hasard du calendrier. Pourtant, le lien de cause à effet est clair. Ils nous reprochent notre idéologique archaïque quant au refus de cet accord ainsi que notre opposition aux destructions d’emplois, ils se réveilleront demain avec un arrière-goût amer de complaisance envers cette entreprise de démolition sociale. Trop tard !

Donc nos joyeux drilles, à peine refroidis par la catastrophe sociale qu’entrainera la GPEC, estiment maintenant qu’il est temps d’achever le secteur viabilité.

Ils veulent donc généraliser la polyvalence, en imposant une désorganisation du travail basée sur une alternance des rôles, une succession de postes en 3*8 et des horaires de journées modulés selon la saison, avec astreintes hivernales et estivales. Un rythme de travail similaire à celui existant sur Sanef Aquitaine, dont la récente note à l’affichage n’est qu’un avant-goût de notre avenir professionnel au sein de Sanef. Pour corser le tout, cette organisation entrainera une augmentation des journées de travail à l’année et une baisse des journées RTT. Travaillez plus pour gagner plus, qu’il disait l’autre !

Les seuls freins existants à ce charcutage de nos horaires sont les accords 99-2, réduction du temps de travail, et 2009-5 relatif à l’activité viabilité, qui protègent nos métiers en imposant des limites aux modulations des horaires et nombres de journées de travail tout en garantissant le nombre d’heures d’astreintes.

C’est à ce stade que la Direction espère aujourd’hui trouver les complices assez naïfs pour l’aider dans ce nouveau génocide social (mission impossible ?).

Car, ce qu’elle attend de ces négociations, c’est de mettre en place un nouveau statut bâtard (adultérin pour les oreilles chastes) lui permettant d’user et d’abuser de ses salariés, sans se soucier de leur repos physique et donc de leur sécurité sur nos tracés. Terminé l'Ouvrier Autoroutier Qualifié, décimé le Patrouilleur. place maintenant à l'ouvrier autoroutier polyvalent.

N’étant pas encore certaine de ses capacités à nous faire avaler ses bonnes intentions, l’exigence de généralisation de cette polyvalence des horaires qu’elle portait fièrement en début de réunion se transformera petit à petit en gestion des exceptions puis volontariat. Faites-nous confiance qu’ils nous disent…

A la Fat Unsa, nous connaissons la valeur de leurs engagements, nous refusons de rentrer dans ce marché de dupes, d’être associé à ces futures dégradations de nos conditions de travail.

Nous affirmerons donc en fin de séance refuser de dénoncer en tout ou partie l’accord 99-2.
Suite à nos différents courriers restés sans réponse, c’est le contraire qui nous aurait étonné, nous répétons encore une fois nos revendications quant au respect de la législation sur le temps de repos quotidien et hebdomadaire, ainsi que sur la durée maximale journalière et hebdomadaire de travail.
Avant de jouer avec nos horaires et notre sécurité (ainsi que celle du client), en tant qu’instance dirigeante de Sanef, la Direction se doit de stopper les interprétations de ses responsables, interprétations dues aux méconnaissances volontaires des textes de loi.

Prochain coup de massue sur nos métiers de la viabilité prévu le vendredi 26 avril.


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jeudi 11 avril 2013

Négociations Salariales Sanef



Négociations salariales
Mercredi 10 avril 2013

Qui est encore assez crédule parmi nous pour croire que les augmentations de salaires sont une préoccupation de la Direction ?

Cette réunion a été balayée en moins de 2h, et ce malgré la présence de Nôtre Directeur Général, rare ces temps-ci dans les négociations pourtant importantes pour notre entreprise et l’avenir de nos salariés.

Certainement attristé par la disparition récente de Dame Thatcher, grand exemple de la casse social et du libéralisme dévastateur, Nôtre Dégé s’envolera donc vers un cours lyrique d’économie dont lui seul a le secret (et la compréhension) pour nous expliquer que nous ne vivons pas dans un monde parfait, que l’augmentation salariale n’est qu’une utopie, que la Sanef n’est pas une coopérative des années 80 mais une société capitaliste, que l’appétit financier de nos actionnaires n’est que naturel…Bref, que nos faibles ressources intellectuelles nous empêchent de tout comprendre au monde violent de la finance et du fric facile.

La suite des débats nous prouvera que la crise n’est pas la même pour tous, que le serrage de ceinture ne sera pas si collectif qu’ils veulent bien nous le laisser croire.Point de débat sur la rémunération de nos (nombreux) cadres dirigeants, ni réponse aux questions de la Fat Unsa concernant l’explosion des avantages en nature (lien), comme par exemple les nombreuses voitures neuves et rutilantes, avec essence fournie pour les vacances (et dont les fréquences de remplacement sont sans aucunes communes mesures avec celles de nos outils de travail). Nous risquerions d’apprendre qu’elles sont toutes les 2 en hausse, une hausse plus importante que la masse salariale, mais ça, l’espagnol ne le sait pas, pas assez visible dans le bilan social… magouille comptable ?

Pleurons, pleurons donc sur l’endettement de notre entreprise, sur l’impatience de nos actionnaires à rembourser rapidement leurs créances, donc la rapidité à ponctionner nos bénéfices. Une fois les crédits épurés, toutes les années restantes ne seront que bénéfice net. L’autoroute française, paradis fiscal des ibériques…

Petites larmes aussi sur notre contexte économique difficile, la baisse du trafic, … discours bien rodé et appris par cœur par nos dirigeants, qui sera certainement répété à l’identique par nos Directeurs lors des futures réunions. Bourrage de crâne managérial…

Pas de larme pour la primette de nos actionnaires, celle qui nous a aidé à nous passer de la prime de partage des bénéfices (lien)…

Passé ce prêche, la Direction modifiera ses propositions :
+0.6% sur la valeur du point
            +0.38 point à l’ancienneté
            +0.15 mesures catégorielles
            +0.37 mesures individuelles
Le tout pour une enveloppe globale de 1,5% d’augmentation de la masse salariale.

Précision importante : en cas d’absence d’accord, retour aux propositions initiales de la Direction. Chantage à la signature digne de la qualité de négociateur de nos dirigeants. Mais ils se sont déplacés aujourd’hui pour discuter bien sûr, pour entretenir un dialogue social…

Après la suspension de séance, consensus syndical autour de ces revendications :
+1.25% sur la valeur du point
            +0.38% point à l’ancienneté
            +0.52%  pour les mesures catégorielles et individuelles

En conclusion de cette dure journée de négociations Nôtre Dégé nous annonce que les dernières revendications dépassent la marge de manœuvre de la Direction et nous convoque pour une dernière le lundi 15 avril 2013 à ISSY LES MOULINEAUX.

on se prépare au pire...



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