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tout ressemblance avec des faits se déroulant actuellement dans l'entreprise Sanef ne serait pas que pure coïncidence... ou pas ! |
Les élections professionnelles, c’est-à-dire les élections des
représentants du personnel sont aujourd’hui une source majeure de contentieux
pour les entreprises, au regard de leur impact en matière de représentativité
syndicale (plus les résultats d’un syndicat seront élevés, plus ses
prérogatives seront importantes).
Face à ces enjeux, le bon déroulement de ses élections constitue une
préoccupation permanente pour les employeurs. En effet, bien que tenu par une
obligation de neutralité, il incombe à l’employeur d’assurer un grand nombre
d’obligations matérielles liées à l’organisation de ces élections (négociation
du protocole d’accord préélectoral, établissement de la liste électorale,
réception des listes de candidats, fourniture des bulletins de vote, des
enveloppes, d’une liste d’émargement et des urnes, mise en place d’un
dispositif d’isolement…). En outre, l’élection survient, par principe, durant
le temps de travail des salariés, sauf accord contraire (article L. 2314-22
du code du travail).
Or, toute irrégularité dans le déroulement des opérations électorales est
susceptible d’être soulevée par une liste de candidat, notamment celle qui n’a pas
obtenu le résultat escompté. Une contestation qui aboutirait à l’annulation des
élections (par jugement du Tribunal d’Instance) implique surtout
l’organisation, parfois immédiate, de nouvelles élections et est un souci de
discrédit pour l’employeur.