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jeudi 22 février 2018

Autoroutes : le chassé-croisé continue entre ACS et Atlantia pour l’acquisition d’Abertis

Le géant espagnol de la construction ACS a légèrement abaissé le montant de son OPA sur son compatriote autoroutier Abertis, objet d’un bras de fer avec le groupe italien Atlantia, qui pourrait lui augmenter son offre dès mercredi 21 février.

La société Hochtief, filiale allemande de l’espagnol ACS chargée de mener à bien l’OPA sur Abertis, a annoncé dans un communiqué lundi 19 février au soir, avoir décidé de déduire de son offre le dividende brut offert par Abertis à ses actionnaires pour l’exercice 2017, soit 0,40 euros par action. 

Par conséquent, l’offre fixée au départ à 18,76 euros par action « sera réduite à 18,36 euros par action » si le paiement du dividende est approuvé par l’assemblée générale d’Abertis, explique Hochtief. Cette offre valorise Abertis à 18,18 milliards d’euros, contre 18,58 milliards précédemment.

Si ni ACS ni Hochtief n’ont souhaité livrer d’explications sur cette modification, la presse espagnole a évoqué de son côté des difficultés d’Hochtief pour financer son OPA, accentuées par le récent recul en bourse de son action, alors qu’une partie de l’offre consiste en un échange d’actions Hochtief contre des actions Abertis.

Pour sa part, l’offre d’Atlantia elle, actuellement fixée à 16,50 euros par action, valorise Abertis à 16,3 milliards d’euros. Le groupe italien, dont le premier actionnaire est la famille Benetton, pourrait décider d’améliorer son offre mercredi 21 février, lors d’une assemblée générale extraordinaire de ses actionnaires. Le PDG Giovanni Castellucci avait annoncé dès novembre qu’il envisageait de relever son offre.

La bataille d’OPA, qui vise à créer un géant mondial des autoroutes, traîne en longueur depuis le lancement mi-mai de l’offre d’Atlantia, suivie en octobre de la contre-offre d’ACS, dirigé par le président du club de football du Real Madrid Florentino Perez.

En cause principalement, les réticences de Madrid à autoriser l’opération, en raison du risque de passage sous contrôle étranger de la société satellitaire Hispasat, dont le premier actionnaire est Abertis. Hispasat est considérée comme stratégique par Madrid car elle gère l’essentiel des communications gouvernementales espagnoles.

Abertis se présente comme « le premier gestionnaire d’autoroutes au monde – avec plus de 8.300 km dans 12 pays d’Europe et d’Amérique ».

L’appétit des investisseurs pour le groupe espagnol s’est aiguisé depuis qu’Abertis a renforcé sa position en France, son premier marché, en rachetant début 2017 l’intégralité de la Sanef, via laquelle il gère 1.760 km d’autoroutes dans le nord de l’Hexagone.

Grèves Communes Vinci Autoroutes (Escota, Asf, Cofiroute)




mercredi 21 février 2018

Le retour des exonérations de cotisations sur les heures supplémentaires, ce sera a priori pour 2020

Le programme d’Emmanuel Macron pendant la campagne pour l’élection présidentielle du printemps 2017 prévoyait le rétablissement des exonérations de cotisations sur les heures supplémentaires(https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/travail-emploi).

Concrètement, on trouvait au menu deux mesures :

-côté cotisations patronales, le rétablissement de la déduction de 0,50 € par heure supplémentaire sur les cotisations patronales pour les entreprises de 20 salariés et plus (ceux de moins de 20 salariés bénéficient déjà d’une déduction de 1,50 € par heure supp’).

-côté cotisations salariales, le rétablissement de l’exonération complète des prélèvements sociaux à charge des salariés (cotisations et contributions salariales + CSG/CRDS) sur la rémunération des heures supplémentaires.

Le Premier ministre est revenu sur le sujet le 6 février 2018, à l’occasion d’un Facebook Live.

Édouard Philippe a indiqué que ces mesures sont prévues pour être mises en œuvre en 2020 (donc à l’occasion des lois de budget qui seront examinées à l’automne 2019). Si des « marges de manœuvre dans le financement de la protection sociale » le permettent, le calendrier pourrait être avancé.

En revanche, il n’est pas prévu de défiscalisation. Autrement dit, l’engagement du gouvernement porte uniquement sur les exonérations sociales, et pas sur un rétablissement de l’exonération d’impôt sur le revenu autrefois attachée aux heures supplémentaires.

On rappellera que pour l’heure, il s’agit d’une simple annonce, qui reste à concrétiser.

En pleine forme, Abertis vise le Grand Paris


Le groupe espagnol, convoité par son compatriote ACS et l'italien Atlantia, veut faire de sa filiale française Sanef son fer de lance pour les projets autour de la capitale.

Abertis trace sa route sans se préoccuper de l'issue de la bataille boursière que se livrent ses prétendants, le groupe de BTP espagnol ACS et le groupe de concession italien Atlantia. Le propriétaire de Sanef a présenté mercredi à Madrid ses résultats de l'année 2017, annonçant un bénéfice en hausse de 13 %, à 897 millions d'euros. Les activités en France, premier marché du groupe espagnol, ont contribué à ses performances à hauteur de 157 millions d'euros.

Après avoir racheté en avril dernier la totalité de sa filiale française, Abertis compte renforcer ses activités dans l'Hexagone où il réalise 32 % de son chiffre d'affaires. « Nous poursuivons nos efforts pour améliorer la rentabilité de nos infrastructures et nous suivons avec beaucoup d'attention les développements du Grand Paris. Nous comptons être partie prenante des nouveaux projets autoroutiers autour de la capitale », a déclaré José Aljaro, le nouveau directeur général du groupe.

Deux OPA

Le groupe affiche un excédent brut d'exploitation de 3,48 milliards, en hausse de 14 %. Ces comptes assainis aiguisent donc les appétits  de l'Italien Atlantia, qui a lancé son OPA en avril 2017, et d'Hochtief, la filiale allemande du constructeur espagnol ACS, qui a enclenché la sienne en septembre. Les dirigeants d'Abertis se refusent strictement à commenter les deux projets, même si, à en croire la presse espagnole, l'offre d'Atlantia avec le projet de constituer un géant mondial du secteur, serait perçue d'un bon oeil par Criteria. Mais ce dernier, actionnaire principal d'Abertis (à hauteur de 21,5 %), souhaiterait toutefois obtenir un prix par action plus élevé.
Entrée en Inde

Présent dans 15 pays, avec plus de 8.600 kilomètres de voies à péage, le groupe espagnol est en plein essor. Il tire les fruits de son plan stratégique 2015-2017, qui a l'a conduit à recentrer ses activités vers la gestion autoroutière en se débarrassant de ses autres actifs non stratégiques. Il annonce avoir amélioré la rentabilité de ses infrastructures en portefeuille tout en étendant son réseau, avec l'entrée sur de nouveaux marchés comme l'Inde, le renforcement de sa présence en Europe du sud, et en gagnant de nouveaux kilomètres, au Chili comme au Brésil. Son talon d'Achille reste son marché domestique, l'Espagne (26 % des activités du groupe), où seules 20 % des voies de haute capacité sont à péage et où le groupe continue de souffrir de l'indécision du gouvernement quant à la définition d'un système de concessions.


Sources : lesechos.fr

Madrid autorise l'OPA de l'italien Atlantia sur Abertis

Le gouvernement espagnol a donné vendredi son feu vert à l'offre publique achat du groupe italien Atlantia sur le gestionnaire espagnol d'autoroutes Abertis, au coeur d'une bataille d'OPA pour créer un géant mondial du secteur.

"Le conseil des ministres a décidé d'autoriser le transfert des actions d'Abertis à Atlantia" en cas de succès de l'OPA de l'italien, "cela signifie que la société Atlantia peut entrer dans la compétition", a expliqué le porte-parole du gouvernement Inigo Mendez de Vigo.
L'OPA d'Atlantia, lancée en mai, fait face depuis octobre à une contre-offre du groupe de construction espagnol ACS.

Le groupe italien, dont le premier actionnaire est la famille Benetton, offre 16,50 euros par action d'Abertis, valorisant l'entreprise à 16,3 milliards d'euros.

De son côté ACS, dirigé par le puissant Florentino Perez, par ailleurs président du Real Madrid, propose 18,76 euros par action.

comment on devient chef, chef ?


Négociations salariales Sanef 2018


Autoroutes: la manne des péages n'a jamais été aussi importante




Les sociétés concessionnaires ont vu leurs bénéfices grossir de 25% en 2016 et les dividendes des actionnaires flamber de 41%. Et au 1er février 2018, elles vont bénéficier d'une nouvelle hausse des péages.

Heureux comme un actionnaire de concessionnaire d'autoroutes en France ? Tel pourrait être le nouvel adage, inspiré par la lecture des résultats annuels (2016) des sociétés privées qui exploitent plus de 9100 kilomètres de bitume à péage. Toutes sociétés confondues, elles ont versé, la même année, à leurs actionnaires des dividendes, dont le montant est passé de 3,3 en 2015 à 4,7 milliards d'euros en 2016 (+41%). Dans le même temps, le bénéfice net du secteur a flambé au final de 25,2 % pour atteindre 2,8 milliards d'euros en 2016, selon des chiffres analysés par l'Arafer, l'autorité de régulation des transports.

Le meilleur exemple de la santé florissante des sociétés d'autoroutes est fourni par le principal réseau concessionnaire. Vinci Autoroutes (ASF, Cofiroute, Escota et Arcour) affiche des bénéfices en hausse sur un an de 28,5% (1,75 milliard d'euros) et des dividendes en progression de 88,5% (près de 4 milliards d'euros), souligne le magazine Autoplus. Cette forte croissance s’explique notamment par le versement en une seule année, par Cofiroute, d’un dividende élevé correspondant à une trésorerie thésaurisée lors des deux exercices précédents.

l'InfAutonome


Accord Prime Péage