Unsa Autoroutes

Contact :Tél 06 07 80 17 17 / E-Mail : unsa-sanef@orange.fr

mercredi 28 mars 2012

Négociations salariales Sanef - Réunion du 27 mars 2012

Ça rame, ça rame !

Les discussions ont pu reprendre après une trêve sociale d’une quinzaine de jour. Le Directeur des Ressources Humaines s’est mis à jongler maladroitement avec les chiffres, s’amusant à effectuer des transferts de pourcentages entre les dernières propositions et ses nouvelles.
Ainsi, après ce numéro d'équilibriste mathématique, la Direction nous proposera :

Une augmentation de la valeur du point de 1,83% et de la prime d’éloignement de l’ordre de 5%.
L’enveloppe de bonification s’éclipse des débats, mais la Direction tient tout de même à la garder (c’est une demande forte de la hiérarchie pour récompenser ses fidèles vassaux méritants).

S’en suivra un tour de table où FO et CFTC afficheront une revendication de 2,5% de la valeur du point et 10% sur la prime d’éloignement.
CGT semble accepter la proposition de la Direction si cette dernière ajoute un point d’indice pour tous au 1er janvier et un point supplémentaire au 1er juillet. CGT revendiquera aussi la mise en place d’une indemnité d’éloignement pour les agents résidant à moins de 2 kilomètres de leur lieu de travail.
CFDT semble aussi accepter si 0,5% supplémentaire au 1er juillet.

En ce qui nous concerne, nous restons constants dans nos revendications initiales, à savoir +2,5% pour la valeur du point d’indice, +5% pour le panier et 10% pour l’éloignement, chiffres correspondants aux différents indices INSEE concernant l’inflation générale.

Depuis le début des négociations nous revendiquions ces chiffres (voir ou revoir les articles précédents sur ce site), ne voulions pas tomber dans une sorte de jeu puéril dans lequel nous partirions dans des chiffres exagérément élevés pour ensuite descendre à des niveaux indécemment bas ! Nous refusons aussi les augmentations au 1er juillet car elles entraineront irrémédiablement un effet dit « report » négatif sur les négociations de l’année prochaine.


Suite à ce tour de table et à une interruption de séance, la Direction reviendra avec une proposition qu’elle qualifiera de dernière (encore) :

+1,93 d’augmentation de la valeur du point, + 5% sur la prime d’éloignement, 2,46% d’enveloppe moyenne pour la population forfaitaire (cadres) avec un minimum de +1,2% pour les forfaitaires dont le salaire annuel brut serait inférieur à 40.000 euros.

Notre DRH affirmera que, faute de signature, cette proposition ferait l’objet d’une application unilatérale. La Direction nous imposera ensuite une pause repas en répétant que ses propositions seraient ses dernières !

Reprise des discussions vers 14h, reprise du tour de table, chacun reste sur les revendications précédentes. Re-suspension de séance et la Direction d’annoncer ses dernières propositions (vraiment ?) :

+2% sur la valeur du point, +10% sur la prime d’éloignement (tiens donc !) et 2,46% d’enveloppe moyenne pour les cadres avec mini à 1,5%.

Re-tour de table, FO accepte de descendre ses prétentions à 2,4% d’augmentation de la valeur du point, CGT CFTC CFDT et Fat Unsa accepteraient (au conditionnel) les propositions de la Direction si octroi d’un point d’indice supplémentaire pour tous au 1er janvier. CGC accepterait si mini pour forfaitaire à 1,8%.

Re-cris de désespoirs de la Direction qui re-jure la larme à l’œil ne pas pouvoir donner plus et déclare vouloir profiter d’un délai de réflexion.

Le DRH  refuse donc une signature ultra majoritaire et demande un délai de 4 jours (en fait, notre DRH attendra surtout les résultats de la négociation Sapn qui a lieu mercredi 28…)

Encore un tout petit effort Monsieur le Directeur.


mardi 13 mars 2012

Négociations salariales Sanef - Réunion du 13 mars 2012

La Direction vous prie de bien vouloir l'excuser pour cette interruption momentanée d'intention de négocier totalement dépendante de sa volonté ...


Ceux qui attendaient impatiemment cette réunion de négociations salariales pour espérer une augmentation de rémunération risquent d'être déçus.

La Direction ne nous propose ce jour qu'un transfert mathématique d'une partie de l'enveloppe consacrée aux avancements et bonifications vers l'augmentation de la valeur du point ainsi qu'une revalorisation de 5% de l'indemnité d'éloignement.

soit:
Augmentation de la valeur du point de 1,7
0,30% de la masse salariale en mesures individuelles d’avancement, soit une enveloppe de 1600 points d’indice pour l’ensemble de Sanef.

Ces mesures s’additionnent toujours aux avancements automatiques (0,37% de la masse salariale) ainsi qu’aux mesures de changement d’échelle (0,08% de la masse salariale)…
Pour la Fat Unsa, ces mesurettes sont loin de satisfaire aux attentes des salariés.
Nous estimons nos revendications honnêtes par rapport aux chiffres officiels et augmentation de la vie subie par les salariés. Inconcevable et inutile donc pour nous de rentrer dans un processus de marchandage.
Rappel de nos revendications:
  • Augmentation de la valeur du point de 2,5%
  • Augmentation de l’indemnité d’éloignement de 10%
  • Augmentation de la valeur du panier de 5%
  • Déplafonnement de la prime d’intéressement pour ainsi augmenter sa valeur maximale
  • Modification de la formule légale de calcul de la participation aux bénéfices pour augmenter sa valeur maximale.
A la question de la revalorisation des primes d'intéressement et de participation aux bénéfices, la Direction nous répond qu'elle désire partir dans un processus de prime au niveau du groupe Sanef.

Comme annoncé plusieurs fois, la Fat Unsa n'est pas opposée aux primes "groupe", à la seule condition qu'une formule dérogatoire soit mise en place pour éviter toute perte pour les salariés de Sanef.


version imprimable: ici

jeudi 8 mars 2012

CCE Sanef - Création de la filiale émettrice


Enième feuilleton d’un épisode désagréable de destruction à but purement lucratif d’une filière commerciale et de transfert de son personnel vers une filiale émettrice de badges.
Sanef était tellement sûre du bien fondé de sa procédure qu’il a fallu qu’elle s’y reprenne à plusieurs reprises pour respecter les obligations légales en termes de consultations des instances, preuve s’il en fallait d’un dossier peu travaillé à l’origine et monté dans l’urgence. Le tout avait commencé par un hasardeux dépôt de statut avant même la phase obligatoire de consultation du Comité Central d’Entreprise…

Après une invariable arrivée tardive de la délégation patronale, les débats ont pu reprendre.
Suite à certaines mystérieuses négociations dérobées, la Direction Générale a semblé accepter que le personnel transféré reste sous convention Semca (convention 1979 des autoroutes) en lieu et place d’une convention Syntec, sorte de convention fourre-tout et au rabais, bien moins avantageuse pour le personnel sacrifié.
Le tout devrait être officialisé par des accords d’harmonisation, mais après le transfert effectué pour ne pas le retarder et respecter (enfin) les procédures légales …
Et, malgré le jeu habituel et ennuyant d’auto-flatterie, ce n’est pas une menace virtuelle d’un « tract » (on en tremble encore..) qui a arrangé les tractations.
De par ce jeu naïf, la Direction voulait que des organisations reconnaissent par leurs votes la pertinence de cette création de filiale, certaines ont mordu.

Pour notre part, nous avons saisi les CHSCT des établissements concernés par les biais des élus Délégués du Personnel de la Fat Unsa, persuadés que ce transfert pouvait être néfaste aux salariés. Aucune réponse de la Direction à ce jour… ce qui ne nous étonne qu’à moitié.
Le vote ayant eu lieu, la Direction peut maintenant espérer fuir son obligation de consultation des CHS-CT.

Contrairement à d’autres organisations persuadées d’avoir sauvé le personnel, la Fat Unsa Autoroutes ne peut se satisfaire d’une telle issue qui laisse ouverte les possibilités de création de bien d’autres filiales.
Même si les conditions financières du personnel sont sauvegardées à court terme (engagement de 4 ans), celui-ci se retrouvera d’ici peu salarié d’une filiale dont rien ne garantie l’avenir.

CCE Sanef, y a de l'ambiance!

Même si nous sommes relativement habitués aux légendaires pertes de sang froid de la part de notre Directeur, le Comité Central du 10 février a battu tous les records en matière de manque d’assurance, comme l’en atteste ce courrier des Organisations Syndicales :

cliquer sur l'image pour l'agrandir
 

La réponse étrangement motivée de notre président ne s'est pas faite attendre:

cliquer sur l'image pour l'agrandir
 
Peu étonnant de la part de notre président à 120.000, De minimis non curat praetor est un adage juridique en latin qui signifie que le préteur (magistrat romain chargé d'organiser la tenue des procès) ne doit pas s'occuper des causes insignifiantes.

Maintenant, il est clair que les préoccupations des gueux syndiqués sont les moindres des soucis de notre Noblesse.

Déroutant par contre l’utilisation par notre président du terme « cuistrerie », procédé de cuistre : personne qui fait un étalage intempestif d'un savoir souvent mal assimilé, qui tranche avec une assurance excessive…

Beati monoculi in terra cœcorum ...