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dimanche 31 mars 2019

Autoroutes : dans les coulisses d'une privatisation très controversée

L’histoire commence au début des années 2000.

Le gouvernement Jospin décide d’ouvrir au privé le capital des sociétés d’économie mixtes concessionnaires d’autoroutes jusqu’ici entièrement détenues par l’État. Mais l’État reste l’actionnaire majoritaire.

En 2003, le ministre des Transports, Gilles de Robien, propose d’utiliser l’argent des péages pour financer l’aménagement du réseau routier mais aussi du ferroviaire. Une cagnotte qui serait gérée par une Agence de financement des infrastructures de transport. "La dette des autoroutes baissait, plusieurs millions voire milliards de dividendes allaient commencer à entrer dans les caisses de l’État, explique Gilles de Robien. Cela représentait des recettes nouvelles pour l’Agence qui allait financer les infrastructures. Cela me paraissait logique."

À l’époque, le ministère des Finances tente de s’opposer au projet de Gilles de Robien, qui doit batailler ferme pour imposer sa réforme. "Chaque ministre des Finances (Francis Mer, Nicolas Sarkozy) me reçoit, avec à ses côtés toujours le même conseiller, partisan de la privatisation des autoroutes, raconte Gilles de Robien. On m’explique qu’il faut vendre les autoroutes parce que ça fera baisser la dette de l’État. Mais j’avais anticipé ces arguments en faisant réaliser une étude très pointue sur le sujet par une grande banque parisienne. Elle concluait que les autoroutes étaient une manne financière pour l’État. C’est comme ça que j’ai pu résister à Bercy. Le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin a tranché en ma faveur."

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