Le
titre du groupe italien est fortement chahuté en bourse. Les investisseurs
craignent qu’Atlantia perde ses concessions autoroutières dans la Botte, suit à
l’effondrement meurtrier du pont de Gênes.
Le
titre du groupe Atlantia était de nouveau en net recul ce lundi 1er juillet
2019 à la Bourse de Milan, en raison de craintes
liées à la possible perte de ses concessions autoroutières en Italie,
après l'effondrement meurtrier du pont de Gênes l'été dernier.
En
début d’après-midi, le titre décrochait de 3,49% à 22,11 euros, dans un marché
en hausse de 0,30%. Pour rappel, le groupe italien, spécialiste des
infrastructures (6,91 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2018), gère
plus de 5000 kilomètres d'autoroutes dans le monde, dont plus de la moitié du réseau de la Botte,
soit près de 3000 km, via sa société Autostrade per l'Italia (Aspi).
Un « grave manquement » dans le rapport d’experts ?
Cette chute en bourse était liée à la multiplication des déclarations de
ministres issus du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), qui réclament depuis
le drame d'août le retrait des concessions à Atlantia, société qui appartient
majoritairement à la famille Benetton.
Le
ministre des Transports, Danilo Toninelli, a déclaré avoir reçu vendredi soir le rapport technique
d'une commission d'experts. "D'après ce qui émerge, nous
pouvons commencer à dire qu'il y a eu un grave manquement" de la part
d'Aspi (Autostrade
per l'Italia), groupe contrôlé par Atlantia.
« Rapport de confiance rompu »
Il a précisé qu'une décision serait prise "dans les prochains jours ou
prochaines semaines" au sujet des concessions. Mais, a-t-il dit, pour le
M5S, "le rapport de confiance a été complètement rompu avec un concessionnaire s'étant montré
incapable de gérer un bien public", ce qui "doit
conduire à une révocation" du contrat.
Dans
un communiqué, Aspi a contesté de nouveau "tout manquement grave aux
obligations de maintenance", en soulignant être engagé à "garantir
les meilleurs standards de sécurité" et en rappelant que les causes
"internes ou externes" de la tragédie ayant fait 43 morts n'étaient
pas encore connues.