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mercredi 11 mai 2016

Négociations Salariales Sanef Acte I du 9 mai 2016

Cette première réunion n’a d’utilité que de présenter les données sociales de l’année écoulée comparativement aux années précédentes.

Tous les effectifs sont en baisse, et ce dans toutes les catégories d’emploi. Près de 90 salariés ont ainsi disparu des radars Sanef en une année. Avec un tel rythme, il n’y aura plus de salariés lors de la clôture des concessions… Même si les catégories d’emplois Employés et Ouvriers représentent encore la majorité de l’effectif, elles subissent les plus fortes diminutions.

La classe d’âge majoritaire se situe entre 36 et 55 ans faute de renouvellement des effectifs. La moyenne d’âge est de 45,7 ans et l’ancienneté moyenne de 18 ans. Le chômage des jeunes ne semble pas préoccuper notre entreprise qui devrait s’inquiéter rapidement du vieillissement naturel de ses salariés et des pertes de transmissions de nos savoirs.

Les femmes sont toujours sous-représentées chez Sanef, la faute aux compressions de personnel au péage qui était premier employeur de salariées. Les femmes sont aussi majoritairement présentes dans les catégories d’emploi Employés et Exécutions. De fait, elles se situent aussi dans les catégories les moins rémunérées et les moins augmentées. Un mauvais point pour l’égalité Hommes/Femmes.

Les évolutions de salaires sont plus importantes chez les cadres supérieurs que pour les employés et salariés de l’exécution. Les mieux payés ont été les plus augmentés avec un rapport de 2,6 fois plus d’augmentation moyenne… les employés, à majorité féminine, subissent la moins forte augmentation moyenne. Autre spécificité Sanef, moins il y a de salariés, plus la masse salariale augmente …  l’augmentation moyenne salariale chez les (hauts) cadres efface les effets de compressions de personnel. Les espagnols vont avoir du mal à comprendre que moins de personnel coute plus cher !!!

Les montant généraux d’éléments variables baissent mais restent tout de même un élément essentiel de la rémunération chez les salariés de l’Exécution : pas loin du tiers de la rémunération se situe dans les éléments variables, le quart même pour les maitrises d’encadrement (!?) ce qui peut présenter un danger quand on sait que ces éléments (astreintes, interventions, heures majorées,…) sont dans le viseur de nos snipers de Directeurs.

Augmentation du montant moyen de la prime péage, ce « grâce » à la productivité (moins de salariés en poste, plus de trafic). La prime viabilité augmente aussi, mais dans une moindre mesure. La Direction confirme qu’il n’y aura pas de prime structure à négocier, elle n’a à proposer qu’un changement de contrat pour passer en part variable à l’objectif …

Ce n’est une surprise pour personne, l’intéressement baisse. On peut même parler de chute car il est en dessous du montant 2010. Bravo ! Notre Directeur rajoutera même de la provocation en avouant connaitre la tendance en terme d’accident de travail et l’impact négatif sur le montant de la prime lors des négociations de l’intéressement en 2015 ... La participation est en hausse, mais là c’est du purement mathématique, pas un cadeau de la Sanef. La prime de participation découle d’une formule légale qu’il n’est pas possible de gruger aussi facilement que l’intéressement. Heureusement même, sinon nous n’étions pas à l’abri d’une signature désastreuse d’un nouvel accord de participation …
 
A l’issue de cette présentation, les syndicats CFDT Région Est, CFE-CGC, CFTC, CGT, SUD et UNSA déposeront leur courrier commun de revendications salariales générales :
 
Pour le personnel non-forfaitaire :
2,38 % sur la valeur du point
0,37 % au titre de l’avancement lié à l’ancienneté
0,25 % au titre de la valorisation de la performance
Soit une demande totale globale de 3 % pour tout le personnel Sanef.
 
Pour le personnel forfaitaire :
une hausse minimum garantie de 2,38 %
une hausse moyenne de 3 %
 
Ces demandes sont loin d’être démesurées au regard des résultats de l’entreprise, nos résultats en tant que salariés,  qui sont en hausse constante depuis ces 3 dernières années, ce malgré un contexte économique national incertain.
Les maitrises salariales, l’accroissement de la productivité, les augmentations des chiffres d’affaires et des bénéfices doivent maintenant revenir vers les premiers acteurs de la bonne santé économique de notre entreprise, à savoir les salariés Sanef.
 
La seule réponse de la Direction sera de l’ordre d’une augmentation générale de 0,85%, bien loin de nos exigences.
 
L’UNSA Autoroutes rappelle aussi ses demandes d’ouverture des négociations salariales dès le mois de janvier. Ses courriers n’ont reçu qu’une absence dédaigneuse de réponse de la part de la Direction. Seuls les rappels à la loi qui prévoit certaines pénalités lors du non-respect du délai d’ouverture des négociations salariales ont, comme par hasard, rappelé à la Direction ses obligations légales.
 
L’UNSA Autoroutes condamne aussi cette méthode de négociation qui consiste à programmer 3 réunions de négociations en 8 jours (9, 13 et 17 mai), fériés et week-ends compris. Cette façon de « torcher » un sujet aussi important que l’évolution salariale démontre une fois de plus le peu de respect envers les Organisations Syndicales (mais ça, nous en avons l’habitude) mais surtout à l’encontre des salariés (là, c’est beaucoup plus grave)
 
Acte II le vendredi 13 mai 2016.

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