Cette première réunion n’a d’utilité que de présenter les
données sociales de l’année écoulée comparativement aux années précédentes.
Tous les effectifs sont en baisse, et ce dans toutes les
catégories d’emploi. Près de 90 salariés ont ainsi disparu des radars Sanef en
une année. Avec un tel rythme, il n’y aura plus de salariés lors de la clôture
des concessions… Même si les catégories d’emplois Employés et Ouvriers
représentent encore la majorité de l’effectif, elles subissent les plus fortes
diminutions.
La classe d’âge majoritaire se situe entre 36 et 55 ans
faute de renouvellement des effectifs. La moyenne d’âge est de 45,7 ans et l’ancienneté
moyenne de 18 ans. Le chômage des jeunes ne semble pas préoccuper notre
entreprise qui devrait s’inquiéter rapidement du vieillissement naturel de ses
salariés et des pertes de transmissions de nos savoirs.
Les femmes sont toujours sous-représentées chez Sanef, la
faute aux compressions de personnel au péage qui était premier employeur de
salariées. Les femmes sont aussi majoritairement présentes dans les catégories
d’emploi Employés et Exécutions. De fait, elles se situent aussi dans les catégories
les moins rémunérées et les moins augmentées. Un mauvais point pour l’égalité
Hommes/Femmes.
Les évolutions de salaires sont plus importantes chez les
cadres supérieurs que pour les employés et salariés de l’exécution. Les mieux
payés ont été les plus augmentés avec un rapport de 2,6 fois plus
d’augmentation moyenne… les employés, à majorité féminine, subissent la moins
forte augmentation moyenne. Autre spécificité Sanef, moins il y a de salariés,
plus la masse salariale augmente …
l’augmentation moyenne salariale chez les (hauts) cadres efface les
effets de compressions de personnel. Les espagnols vont avoir du mal à
comprendre que moins de personnel coute plus cher !!!
Les montant généraux d’éléments variables baissent mais
restent tout de même un élément essentiel de la rémunération chez les salariés
de l’Exécution : pas loin du tiers de la rémunération se situe dans les
éléments variables, le quart même pour les maitrises d’encadrement (!?) ce qui
peut présenter un danger quand on sait que ces éléments (astreintes,
interventions, heures majorées,…) sont dans le viseur de nos snipers de Directeurs.
Augmentation du montant moyen de la prime péage, ce
« grâce » à la productivité (moins de salariés en poste, plus de
trafic). La prime viabilité augmente aussi, mais dans une moindre mesure. La
Direction confirme qu’il n’y aura pas de prime structure à négocier, elle n’a à
proposer qu’un changement de contrat pour passer en part variable à l’objectif
…
Ce n’est une surprise pour personne, l’intéressement baisse.
On peut même parler de chute car il est en dessous du montant 2010. Bravo !
Notre Directeur rajoutera même de la provocation en avouant connaitre la
tendance en terme d’accident de travail et l’impact négatif sur le montant de
la prime lors des négociations de l’intéressement en 2015 ... La participation est
en hausse, mais là c’est du purement mathématique, pas un cadeau de la Sanef. La
prime de participation découle d’une formule légale qu’il n’est pas possible de
gruger aussi facilement que l’intéressement. Heureusement même, sinon nous
n’étions pas à l’abri d’une signature désastreuse d’un nouvel accord de
participation …
A l’issue de cette présentation, les syndicats CFDT Région
Est, CFE-CGC, CFTC, CGT, SUD et UNSA déposeront leur courrier commun de
revendications salariales générales :
Pour le personnel
non-forfaitaire :
2,38 % sur la
valeur du point
0,37 % au titre de
l’avancement lié à l’ancienneté
0,25 % au titre de
la valorisation de la performance
Soit une demande
totale globale de 3 % pour tout le personnel Sanef.
Pour le personnel
forfaitaire :
une hausse minimum
garantie de 2,38 %
une hausse moyenne
de 3 %
Ces demandes sont
loin d’être démesurées au regard des résultats de l’entreprise, nos
résultats en tant que salariés, qui sont
en hausse constante depuis ces 3 dernières années, ce malgré un contexte
économique national incertain.
Les maitrises
salariales, l’accroissement de la productivité, les augmentations des chiffres
d’affaires et des bénéfices doivent maintenant revenir vers les premiers
acteurs de la bonne santé économique de notre entreprise, à savoir les salariés
Sanef.
La seule réponse de
la Direction sera de l’ordre d’une augmentation générale de 0,85%, bien loin de
nos exigences.
L’UNSA Autoroutes rappelle aussi ses demandes
d’ouverture des négociations salariales dès le mois de janvier. Ses courriers
n’ont reçu qu’une absence dédaigneuse de réponse de la part de la Direction.
Seuls les rappels à la loi qui prévoit certaines pénalités lors du non-respect
du délai d’ouverture des négociations salariales ont, comme par hasard, rappelé
à la Direction ses obligations légales.
L’UNSA Autoroutes condamne aussi cette méthode de
négociation qui consiste à programmer 3 réunions de négociations en 8 jours (9,
13 et 17 mai), fériés et week-ends compris. Cette façon de
« torcher » un sujet aussi important que l’évolution salariale
démontre une fois de plus le peu de respect envers les Organisations Syndicales
(mais ça, nous en avons l’habitude) mais surtout à l’encontre des salariés (là,
c’est beaucoup plus grave)
Acte II le vendredi
13 mai 2016.
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