Prime d’intéressement
Que nous cache la Direction ?
Pour rappel, l’intéressement est une mesure qui vise à
associer les salariés aux résultats ou performances de l’entreprise, en leur
versant une prime. Ce procédé
facultatif, peut être mis en place dans toutes les entreprises, et
concerne tous les salariés. L'attribution de la prime et le niveau de son
montant doivent impérativement varier et être soumis à divers aléas. Les
accords d’entreprise relatifs au versement de la prime d’intéressement sont
signés pour une durée de 3 ans.
Pas d’accord, pas de prime… !
La Direction a décidé cette année de changer certains
indicateurs
- Le cout de la viabilité : inscrit dans les anciennes formules, celui-ci disparait. A force d’être bien productif comme on nous le demande, cet indicateur est au maximum, ce qui déplaît à la Direction car il augmente le montant à verser !
- Le cout de la transaction péage : raisonnement équivalent ! À force de déshumaniser nos péages, le cout d’une transaction a fortement baissé. Comme cette baisse est rémunératrice car impactant positivement notre intéressement, elle ne plait plus à la Direction.
En lieu et place, elle décide donc de la mise en place
d’un indicateur sur les économies d’énergie. Nous nous sommes trompés, nos
capitalistes se découvrent maintenant une âme d’écologiste. Le bien-être de
notre planète les soucie, peu importe si le business des autoroutes ne repose
que sur l’augmentation de la circulation sur nos réseaux, donc de la pollution…
Par contre, les taux de fréquence des accidents de travail
persistent. Et comme les effectifs
baissent, ces taux augmenteront par simple effet mathématique ! Si encore
la sécurité était une réelle préoccupation managériale. Mais aujourd’hui, c’est
toujours plus vite, toujours moins de matériel, moins de personnel …
Quand bien même le pourcentage maximum de la masse
salariale est augmenté pour passer à 5%, les indicateurs punitifs freineront la
somme totale à distribuer.
Mais, foi de Directeur des Ressources pas si humaines,
cette nouvelle mouture n’est pas faite pour baisser le montant de
l’intéressement !
Comment le croire ? Toute la politique sociale mise
en place dans le groupe Sanef n’est que baisse d’effectif, baisse de masse
salariale, perte d’acquis, … nous ne sommes tous que la variable d’ajustement
de l’augmentation des dividendes.
Faut-il donc prendre le risque d’accepter une baisse
future de notre intéressement ?
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