Ou quand notre
président Minc souffle à l’oreille de l’ex-futur président Sarkozy … encore une
histoire de lobby autoroutier ?
Dans un entretien au
Parisien, l'ancien président détaille ses nouvelles pistes pour la
politique sécuritaire et souhaite que «les concessionnaires d'autoroutes aient
la charge de la sécurité» sur les routes. Les professionnels de la route s'y
opposent.
Premier flic de
France entre 2002 et 2004, l'ancien président, Nicolas Sarkozy, revient en
force à quelques semaines d'élections régionales où la sécurité a eu une place
conséquente dans les débats. Dans un entretien publié ce matin par le
Parisien, le président des Républicains lève le voile sur son «plan
Sécurité» et dégaine à tout va. Cible principale: le recentrage des missions
des forces de l'ordre. Une piste déjà évoquée mais jamais clairement expliquée.
Une mission de «responsabilité»
Ainsi, alors que
son parti tient aujourd'hui une convention sécurité, Nicolas Sarkozy souhaite
«concentrer le travail de la police et de la gendarmerie sur l'ordre public, le
renseignement, l'investigation.» L'objectif est de se concentrer vers l'action
plutôt que vers le contrôle. Le chef de la droite veut ainsi que «les forces de
police des transports aient les mêmes pouvoirs que ceux qu'on donne à la police
municipale.» Certaines missions reviendraient alors aux concessionnaires du
service public comme les procurations de vote ou la surveillance de bâtiments
publics. Dans l'énoncé de son plan, Nicolas Sarkozy détaille notamment le cas
des contrôles de vitesse et le rôle des sociétés d'autoroutes. «Je souhaite que
les concessionnaires d'autoroutes aient la charge de la sécurité. Je ne vois
pas pourquoi cela doit être exclusivement un motard de la gendarmerie ou de la
police qui doit faire les contrôles de vitesse (...) on peut très bien
considérer que les sociétés d'autoroutes soient en responsabilité de faire
respecter la sécurité», estime l'ancien président.
L'annonce est choc
et a déclenché quelques vagues chez les professionnels concernés d'autant que
Nicolas Sarkozy affirme que cette mission de contrôle devrait être financée par
les sociétés elles-mêmes. Le but est clair: détacher des hommes pour avoir plus
«d'agents susceptibles de verbaliser les contrevenants.» Ce type de position
sécuritaire est déjà perceptible en Île-de-France où les Républicains proposent
de déléguer la sécurité dans les transports à la SNCF et à la RATP. Reste que
la situation dans le secteur des autoroutes est aujourd'hui compliquée. Rien
que pour l'entreprise Autoroutes du Sud de la France, privatisée en 2006 au
profit du groupe Vinci, les effectifs ont fondu de 25% en neuf ans. Des grèves
ont eu lieu cet été et on ne veut pas «faire le boulot d'autres personnes. On
n'a pas les effectifs pour répondre à une telle mission», estime Hugues
Granier, chargé de la coordination de la branche Sociétés d'autoroutes de la CGT.
Un problème d'image
Les sociétés
d'autoroutes, qui ne souhaitent pas s'exprimer pour le moment sur le sujet,
s'opposeraient logiquement à une telle disposition. Il y a quelques mois déjà,
une passe d'armes avait opposé la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, et
les concessionnaires autour des tarifs de péage. Il y a donc un problème
d'image que les groupes d'autoroutes français ne veulent pas aggraver face à
des politiques qui dénoncent régulièrement, à l'image de Nicolas Sarkozy, «les
marges» faites par les sociétés. De son côté, le syndicat de police Synergie
officiers a déjà annoncé «son opposition à un tel projet», jugeant que les
contrôles routiers relèvent «des pouvoirs régaliens.»
la Ford Gran Torino, bientôt le nouveau véhicule des patrouilleurs...
sources : le fifi, le gaga, lefigaro.fr
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