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mercredi 4 novembre 2015

Reconversion des patrouilleurs ?

Ou quand notre président Minc souffle à l’oreille de l’ex-futur président Sarkozy … encore une histoire de lobby autoroutier ?
 

Dans un entretien au Parisien, l'ancien président détaille ses nouvelles pistes pour la politique sécuritaire et souhaite que «les concessionnaires d'autoroutes aient la charge de la sécurité» sur les routes. Les professionnels de la route s'y opposent.


Premier flic de France entre 2002 et 2004, l'ancien président, Nicolas Sarkozy, revient en force à quelques semaines d'élections régionales où la sécurité a eu une place conséquente dans les débats. Dans un entretien publié ce matin par le Parisien, le président des Républicains lève le voile sur son «plan Sécurité» et dégaine à tout va. Cible principale: le recentrage des missions des forces de l'ordre. Une piste déjà évoquée mais jamais clairement expliquée. 


Une mission de «responsabilité»

Ainsi, alors que son parti tient aujourd'hui une convention sécurité, Nicolas Sarkozy souhaite «concentrer le travail de la police et de la gendarmerie sur l'ordre public, le renseignement, l'investigation.» L'objectif est de se concentrer vers l'action plutôt que vers le contrôle. Le chef de la droite veut ainsi que «les forces de police des transports aient les mêmes pouvoirs que ceux qu'on donne à la police municipale.» Certaines missions reviendraient alors aux concessionnaires du service public comme les procurations de vote ou la surveillance de bâtiments publics. Dans l'énoncé de son plan, Nicolas Sarkozy détaille notamment le cas des contrôles de vitesse et le rôle des sociétés d'autoroutes. «Je souhaite que les concessionnaires d'autoroutes aient la charge de la sécurité. Je ne vois pas pourquoi cela doit être exclusivement un motard de la gendarmerie ou de la police qui doit faire les contrôles de vitesse (...) on peut très bien considérer que les sociétés d'autoroutes soient en responsabilité de faire respecter la sécurité», estime l'ancien président.

 

L'annonce est choc et a déclenché quelques vagues chez les professionnels concernés d'autant que Nicolas Sarkozy affirme que cette mission de contrôle devrait être financée par les sociétés elles-mêmes. Le but est clair: détacher des hommes pour avoir plus «d'agents susceptibles de verbaliser les contrevenants.» Ce type de position sécuritaire est déjà perceptible en Île-de-France où les Républicains proposent de déléguer la sécurité dans les transports à la SNCF et à la RATP. Reste que la situation dans le secteur des autoroutes est aujourd'hui compliquée. Rien que pour l'entreprise Autoroutes du Sud de la France, privatisée en 2006 au profit du groupe Vinci, les effectifs ont fondu de 25% en neuf ans. Des grèves ont eu lieu cet été et on ne veut pas «faire le boulot d'autres personnes. On n'a pas les effectifs pour répondre à une telle mission», estime Hugues Granier, chargé de la coordination de la branche Sociétés d'autoroutes de la CGT. 


Un problème d'image

Les sociétés d'autoroutes, qui ne souhaitent pas s'exprimer pour le moment sur le sujet, s'opposeraient logiquement à une telle disposition. Il y a quelques mois déjà, une passe d'armes avait opposé la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, et les concessionnaires autour des tarifs de péage. Il y a donc un problème d'image que les groupes d'autoroutes français ne veulent pas aggraver face à des politiques qui dénoncent régulièrement, à l'image de Nicolas Sarkozy, «les marges» faites par les sociétés. De son côté, le syndicat de police Synergie officiers a déjà annoncé «son opposition à un tel projet», jugeant que les contrôles routiers relèvent «des pouvoirs régaliens.» 

la Ford Gran Torino, bientôt le nouveau véhicule des patrouilleurs...

http://images.forum-auto.com/mesimages/715647/090211-ford-gran-torino_aspx_ss_image_07.jpg 

sources : le fifi, le gaga, lefigaro.fr
 

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