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mercredi 12 août 2015

un projet de loi pour les congés payés



Une proposition de loi socialiste vise à simplifier les règles des congés payés, en faisant passer la période de référence sur l'année civile et en permettant de prendre ses congés dès l'embauche.

Modifier les congés payés. L'idée fait frémir salariés, employeurs, DRH qui scandent en chœur: "par définition gérer les congés, c'est le bazar". Pourtant, les députés socialistes veulent s'y frotter pour simplifier la chose et ont déposé une proposition de loi allant en ce sens. L'une des principales propositions du texte, élaboré par Marie-Françoise Clergeau et porté par Bruno Le Roux, est de faire passer la période de référence sur l'année civile et non plus entre début juin et fin mai comme le prévoit actuellement l'article R. 3141-3 du code du travail. Durant cette période, le salarié continuerait d'acquérir un congé de 2,5 jours ouvrables par mois effectif de travail chez le même employeur (article L3141-3 du code du travail). De fait, certains accords d'entreprises ou de branches retiennent déjà ce système comme système de référence. "Cela faciliterait grandement la gestion des congés d'un point de vue administratif, dans le sens où on ne travaillerait que sur le bilan d'une année et plus de deux comme c'est le cas à présent, la période actuelle de référence étant étendue sur deux années -juin année N à mai année N+1", explique la DRH d'une PME lorraine de 160 salariés.

Prendre ses congés dès l'embauche
La députée socialiste Marie-Françoise Clergeau constate que "de nombreux salariés ne peuvent pas prendre de congés la première année", qui sert à provisionner le stock de cinq semaines pour l'année suivante. En réalité, cette affirmation est un peu excessive dans le sens où cela dépend de la date d'embauche du salarié. Un salarié embauché le 1er juin 2015 pourra prendre l'intégralité de ses congés payés à compter du 1er juin 2016 au 31 mai 2017. Mais un autre embauché le 1er février 2015 pourra déjà prendre 10 jours à compter du 1er juin 2015.

Mais la députée de Loire-Atlantique interrogée par Challenges.fr veut aller plus loin en permettant aux employés d'utiliser leurs congés acquis dès le premier mois suivant leur embauche. Et aussi, de pouvoir reporter "les congés restants à prendre après le 1er octobre jusqu’au 1er juillet de l’année civile". En clair, cela correspond à la cinquième semaine de congés qui pourrait être prise durant le premier semestre de l'année suivante. L'idée étant que les employés n'aient pas à utiliser obligatoirement 2,5 jours en décembre par exemple. Car le texte ne permettrait pas de prendre ses congés par anticipation mais au fur et à mesure de leur acquisition. D'un point de vue comptable, cela pourrait apporter quelques complications aux entreprises qui devraient provisionner ou pas, les congés pour l'année suivante selon que le salarié les aura pris dans leur intégralité avant le 31 décembre ou non.

Les députés souhaiteraient que ces deux dispositions soient applicables aux contrats de travail en cours au 1er janvier 2016.

Indemnité congés payés même pour faute lourde
L'autre élément nouveau du texte des députés socialistes concerne le cas du salarié licencié pour faute lourde - qui a eu l'intention de nuire à son entreprise. Ce dernier n'a pas droit à l’indemnité compensatrice pour la fraction des congés payés acquis mais dont il n’a pas bénéficié. Le texte prévoit de se conformer à "la réglementation européenne issue de la directive 2003/88/CE du Parlement européen et du Conseil du 4 novembre 2003" et de le faire bénéficier de cette indemnité même en cas de faute lourde, et ce dès l'entrée en vigueur de la loi. Marie-Françoise Clergeau espère que sa proposition soit présentée à l'Assemblée avant la fin de l'année.


sources : challenges.fr
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