Unsa Autoroutes

Contact :Tél 06 07 80 17 17 / E-Mail : unsa-sanef@orange.fr

lundi 17 août 2015

Intéressement Sanef



Du grand bluff des uns à la crédulité des autres



 L’ancienne formule de calcul de la prime d’intéressement prenait en compte le coût de la viabilité ainsi que celui de la transaction péage. Hélas, cette formule devenait trop favorable pour les salariés.

Après avoir accepté malgré nous la productivité outrancière et s’être sacrifié sur l’autel de la rentabilité, ces critères n’intéressent plus la Direction, impossible d’essorer davantage. Donc on nous met en place un critère très sérieux de consommation de l’électricité face auquel les salariés auront peu d’alternative! Nos décideurs en chef se sont découvert une âme écologique (Défense de rire).


Toutes ces satanées machines installées depuis l’automatisation, grandes consommatrices d’électricité, climatisées été comme hiver plomberont donc nos futures primes. Ne restera plus qu’à éteindre les lumières du chef qui quitte son bureau et lui couper sa climatisation (individuelle) pour espérer compenser…


Mais d’autres éléments nous confortent dans notre position : 
        
      Les taux de fréquence des accidents de travail : faute de pondération sérieuse et à cause de la baisse globale des effectifs, les accidents auront un impact négatif plus prononcé en termes de pourcentage, c’est simplement mathématique et diaboliquement efficace.
  
      Un calcul inégalitaire : à défaut de considérer le taux de présence individuel par rapport au contrat et en ne prenant comme référence qu’un taux temps plein annuel, les salariés à temps partiel sont doublement sanctionnés : d’une part « à cause » du taux de leur contrat, d’autre part du fait de leur plus faible rémunération prise en référence. Schématiquement, un salarié temps plein a donc « le droit » d’être malade pour arriver au même taux de présence qu’un salarié temps partiel jamais absent…Sachant que la majorité de ces salariés sont des femmes qui en plus subissent leur temps partiel, on a connu mieux en termes d’égalité hommes /femmes, bravo la discrimination.

        L’absence du versement de l’acompte au mois de novembre, et c’est une nouveauté acceptée sans broncher par les signataires rapides : perte de rémunération générale pour cette année et mise en difficulté pour certains en cette période de fin d’année synonyme de dépenses accrues après une rentrée fiscale douloureuse…. Pour cette année 2015, la paie de décembre arrivant le 29, les fêtes risquent d’être sèches pour beaucoup. Tout n’est pas perdu pour tout le monde, Sanef aura le temps de faire travailler votre argent pour son propre compte. Et les actionnaires auront, eux, le droit d’exiger un acompte sur les dividendes comme ils l’ont fait en 2014…

        Une méthode de négociation peu orthodoxe, qui consiste à simuler grossièrement la mise en pression des syndicats, faute d’accord pas de prime. Sauf que ces même dirigeants perçoivent aussi cette prime, et hors de question pour eux de s’en passer, les montants ne sont pas les mêmes que les nôtres …. Seuls les dupes y ont cru.

         Une date de signature connue seulement par quelques signataires déclarés suite aux réunions en comité restreint, et prévue suffisamment tard pour éviter toute contestation et tout recours….



Une meilleure cohésion syndicale aurait donc été bénéfique pour les salariés.


Bref, pour l’intérêt général, avant de se précipiter sur la signature, encore aurait-il fallu négocier !
 
version imprimable : lien


" au risque de vous surprendre, la CFTC ne signera pas cet accord et saura l'expliquer aux salariés" 
 le Délégué Syndical Central CFTC, réunion de négociation intéressement 
Même pas peur ...






Aucun commentaire: