Les 39 heures payées 37 ? C’est oui, pour les salariés de l’usine
automobile Smart, basée à Hambach, en Moselle. Invités à se prononcer, ce
vendredi, via une consultation sans valeur juridique, les 800 employés du
site ont approuvé à 56,1% la proposition de la direction. Un résultat
contrasté, cependant, entre cols blancs et cols bleus. Les «modulants»
(ouvriers) ont ainsi dit non à 61%, tandis que les «non-modulants» (cadres…) ont
approuvé à 74%. Le taux de participation, lui, s’est élevé à 93,3%. Dans un
communiqué lénifiant, la direction de Smart France s’est félicitée «de ce
résultat qui confirme l’engagement de ses coéquipiers en faveur de l’usine de
Hambach» (défense de rire)
La proposition des dirigeants de l’usine conduirait à remonter le temps de
travail hebdomadaire de 35 à 37 heures dès l’automne, puis à 39 heures entre
2016 et 2018, avant de redescendre à 35 heures en 2020. En contrepartie, les
salariés seraient augmentés de 120 euros brut par mois et toucheraient une
prime de 1 000 euros, versée sur deux ans. Soit - pour la rémunération
hors prime - 12% de hausse de la durée du travail, contre 6% seulement
d’augmentation salariale. Ce qui revient à payer quatre heures supplémentaires
30% en dessous du Smic horaire (5,19 euros net de l’heure). Ou encore
90 euros nets par mois en plus pour 17 heures supplémentaires, au
lieu de 260 euros normalement.
plus c'est gros et mieux ça passe !
Le Medef applaudit des 2 chéquiers (tu m’étonnes !), payer des heures
supplémentaires en deçà même du taux horaire Smic, quelle aubaine !
Espérons que les salariés ne se trompent pas. Nous devons tous encore avoir
en mémoire la douloureuse expérience Continental où, en échange d’un même type
d’accord (signé à l’époque par la seule CFTC), la maison mère garantissait l’emploi
et l’activité pendant 5 années, avant de virer tout le monde à peine 2 ans plus
tard, entraînant ainsi son lot de chômage, dépressions, suicides ...
On en reparle dans peu de temps ?
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