Vendredi 11 septembre, 2eme réunion de
« négociations » du protocole d’accord préélectoral, le genre
d’accord qui ne doit normalement prendre qu’une journée de travail (c’est juste
du recopiage d’articles du Code du Travail…) pour le peu que ce soit fait avec
un minimum de sérieux, ce qui apparemment est déjà trop demander…
Mais, après le semi-fiasco des négociations
sur les périmètres de représentation et le droit syndical, qui n’ont dû leurs
saluts que grâce à quelques réunions discrètes – secrètes ?- au Château
d’Issy, plus rien ne nous étonne en matière de ce qu’ils osent encore qualifier
de « dialogue social » (attention, insulte !)
Il faut quand même se mettre à l’esprit que
ce qui est en train de se passer chez Sanef est une grande et malheureuse
première dans le secteur autoroutier : des mandats en « rade »
depuis juin, des Comités d’Établissement en cessation d’activité fin septembre
avec, en prime, une incertitude grandissante quant à leurs futurs déroulements.
Tout cela dans une entreprise (la nôtre) dont le Directeur des Ressources pas
si Humaines est lui-même président de la Commission Sociale de l’ASFA
(l’Association des Sociétés Françaises d’Autoroutes), un bien bel exemple pour
les autres de ce qu’il ne faut surtout pas faire…
La
Fat Unsa n’avait aucune objection primaire pour
le déroulement de ces futures élections, mis à part 2 revendications :
- Étant
opposé au nouveau périmètre, la fusion des établissements existants, car il ne
pourra que mettre à mal la représentativité sérieuse des salariés, l’accord
signé est, après étude, contraire aux textes en vigueur en matière de CHSCT.
Pourquoi donc accepter des élections qui sacrifieront une instance pourtant
vitale pour nos conditions de travail ?
- De
plus, l’effectif actuel des cadres sur la future région Nord leur octroie un
nombre de sièges. Nous aurions simplement souhaité qu’un de leurs sièges soit
attribué en plus au collège Employés et Ouvriers. Non pas que nous sommes
contre la représentation sociale d’une certaine catégorie professionnelle, mais
l’expérience Amiénoise nous a démontré qu’à part vampiriser des mandats, leur
implication dans les instances représentatives était proche du zéro :
présence aux toutes premières préparatoires CE, un petit coup de « Yaka
Fokon » comme ils ont malheureusement l’habitude de faire avec leurs
subordonnés, et hop ! disparition des mandats pendant 4 ans, laissant aux
élus restants la charge d’un Comité d’Établissement et de ses œuvres sociales.
Notre demande nous paraissait donc légitime, même si elle ne semblait pas
plaire à tout le monde, et pour cause.
Bref,
après des débats légèrement houleux, un semblant de consensus contre la
signature paraissait se mettre en place.
C’était sans compter la menace de Madame la
Responsable Juridique et des Relations Anti-Sociales de conditionner les
élections à la position de l’Inspection du Travail, jusque-là rien d’anormal
dans le processus, mais surtout d’enlever les maigres moyens syndicaux présents
dans les protocoles d’accords Préélectoraux, à savoir 3 jours de délégation
pour 2 personnes avec remboursement des frais.
Bizarrement, dès cette annonce, les plus
virulents et contestataires se sont adoucis et ont accepté de signer, parfois
même à l’étonnement de leur propres délégués assistants. Comme quoi le bonheur
(d’un DRH) est parfois simple comme un coup de délégations supplémentaires (48
heures)….
Donc le protocole
Nord est signé (comme par hasard…) pas celui de l’Est,
du pur guignolesque
qu’on vous dit !
Les
salariés devront donc se poser la question sur les véritables motivations de
quelques « responsables » syndicaux …
crédit photo: le Chat, Geluck |
Apprenez à penser par vous-même. Si vous ne le faites pas, d'autres le
feront pour vous
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire