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mercredi 16 septembre 2015

Sanef : comment acheter la paix sociale ?


1789, fin des privilèges ?

Remarquons comme l’été est, pour tout gouvernement, souvent propice pour faire passer des lois scélérates.

Ainsi après quelques mois de pressions, de menaces déguisées parfois même d’intimidation, la Direction est arrivée à ses fins pour le changement du périmètre des élections professionnelles, et ce grâce à un accord sur le droit syndical finalement signé après quelques réunions discrètes, niées par certains mais parfaitement reconnues par d’autres.

Bizarrement, peu de communication de la part des signataires (CFTC CFDT CGC et FO) sur les nouveaux privilèges négociés, eux pourtant si prompts à vanter leurs signatures.

Pour avoir accepté de sacrifier le nombre d’élus nécessaires au bon fonctionnement de nos instances Délégués du Personnel et Comités d’Etablissement de par la géographie de notre entreprise, nos nouveaux apparatchiks* se sont vus offrir des heures de délégations supplémentaires, leur permettant ainsi grâce à quelques savants cumuls de mandats électoraux, de ne surtout pas retourner à leur poste de travail (que certains n’ont pas vu depuis très, très longtemps), la possibilité d’avoir des smartphones, des ordinateurs portables, l’accès aux véhicules de service pour leurs « missions ». Bref, tous ces petits avantages que nous dénonçons à longueur d’année. Apparemment, ce n’est pas le fait que ces privilèges existaient qui semblaient les déranger, mais surtout celui de ne pas y avoir droit.


Ajoutons à cela une dotation annuelle de 6000 euros par organisation plus une rallonge en fonction du résultat des élections, les voilà maintenant devenus « salariés-rentiers » de la Direction qui a trouvé là le moyen de les avoir un peu plus à sa dévotion, nécessaire pour faire passer les futurs dossiers à négocier.

De quoi remettre en cause l’indépendance syndicale de certains.

A la Fat Unsa, nous ne sommes pas tombés dans ce jeu sournois. Il y a d’autres sujets beaucoup plus importants à négocier que les privilèges de quelques-uns au détriment de nombreux autres.

Le manque de moyens et de matériel ne nous a jamais empêché d’effectuer nos missions syndicales de représentation des salariés avec lesquels nous travaillons et partageons les difficultés quotidiennes, et nous refusons toute forme de corruption ou tentative d’achat.

Nos signataires ont hélas mordu au piège de la Direction qui ne cherchait qu’un moyen de décrédibiliser une nouvelle fois les syndicats aux yeux des salariés.

* Le terme apparatchik est apparu pour désigner, en Union soviétique puis par extension dans les autres régimes communistes, un membre de la nomenklatura, cadre supérieur du gouvernement ou du parti communiste. Par extension, l'apparatchik est un militant politique permanent, c'est-à-dire qui fait carrière dans son parti, rémunéré ou non, y prend des responsabilités lui permettant d'obtenir des investitures et des mandats électoraux. Le terme désigne aujourd'hui le membre d'un système politico-administratif ou, par extension, toute personne qui profite de son rang, de sa situation au sein d'un groupe social ou politique pour renforcer sa légitimité, son ascendant et son prestige, voire pour s'enrichir, faire carrière, etc. On parle aussi de bureaucrate…

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