L’accord GPEC a peine signé et
fêté comme il se doit, la Direction s’attaque maintenant au secteur viabilité. Nos
fossoyeurs n’y verront là qu’un malheureux concours de circonstances, un hasard
du calendrier. Pourtant, le lien de cause à effet est clair. Ils nous
reprochent notre idéologique archaïque quant au refus de cet accord ainsi que
notre opposition aux destructions d’emplois, ils se réveilleront demain avec un
arrière-goût amer de complaisance envers cette entreprise de démolition sociale.
Trop tard !
Donc nos joyeux drilles, à
peine refroidis par la catastrophe sociale qu’entrainera la GPEC, estiment
maintenant qu’il est temps d’achever le secteur viabilité.
Ils veulent donc généraliser
la polyvalence, en imposant une désorganisation du travail basée sur une
alternance des rôles, une succession de postes en 3*8 et des horaires de
journées modulés selon la saison, avec astreintes hivernales et estivales. Un rythme
de travail similaire à celui existant sur Sanef Aquitaine, dont la récente note à l’affichage n’est qu’un avant-goût de notre avenir professionnel au sein de
Sanef. Pour corser le tout, cette organisation entrainera une augmentation des
journées de travail à l’année et une baisse des journées RTT. Travaillez plus
pour gagner plus, qu’il disait l’autre !
Les seuls freins existants à
ce charcutage de nos horaires sont les accords 99-2, réduction du temps de travail,
et 2009-5 relatif à l’activité viabilité, qui protègent nos métiers en imposant
des limites aux modulations des horaires et nombres de journées de travail tout
en garantissant le nombre d’heures d’astreintes.
C’est à ce stade que la
Direction espère aujourd’hui trouver les complices assez naïfs pour l’aider dans
ce nouveau génocide social (mission impossible ?).
Car, ce qu’elle attend de ces
négociations, c’est de mettre en place un nouveau statut bâtard (adultérin pour
les oreilles chastes) lui permettant d’user et d’abuser de ses salariés, sans
se soucier de leur repos physique et donc de leur sécurité sur nos tracés. Terminé l'Ouvrier Autoroutier Qualifié, décimé le Patrouilleur. place maintenant à l'ouvrier autoroutier polyvalent.
N’étant pas encore certaine de
ses capacités à nous faire avaler ses bonnes intentions, l’exigence de
généralisation de cette polyvalence des horaires qu’elle portait fièrement en
début de réunion se transformera petit à petit en gestion des exceptions puis
volontariat. Faites-nous confiance qu’ils nous disent…
A la Fat Unsa, nous
connaissons la valeur de leurs engagements, nous refusons de rentrer dans ce
marché de dupes, d’être associé à ces futures dégradations de nos conditions de
travail.
Nous affirmerons donc en fin
de séance refuser de dénoncer en tout ou partie l’accord 99-2.
Suite à nos différents courriers restés sans réponse, c’est le contraire qui nous aurait étonné, nous
répétons encore une fois nos revendications quant au respect de la législation
sur le temps de repos quotidien et hebdomadaire, ainsi que sur la durée
maximale journalière et hebdomadaire de travail.
Avant de jouer avec nos
horaires et notre sécurité (ainsi que celle du client), en tant qu’instance
dirigeante de Sanef, la Direction se doit de stopper les interprétations de ses
responsables, interprétations dues aux méconnaissances volontaires des textes
de loi.
Prochain coup de massue sur
nos métiers de la viabilité prévu le vendredi 26 avril.
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