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jeudi 18 avril 2013

Négociations salariales Sanef 2013




Dernière réunion de distribution de charité patronale ce jour

Encore une fois, bourrage de crâne managérial oblige, nous aurons le droit au discours apocalyptique sur l’état de finance de notre actionnaire Abertis. Avec un peu plus d’insistance, nous commencerions à les plaindre.

Par contre, point de débat sur les salaires des cadres dirigeants. Nôtre Dégé, honteux de sa faible rémunération, craint le voyeurisme … après l’effet Prozac des réunions, voilà l’effet Cahuzac des rémunérations élevées. Pauvres cadres dirigeants qui ne veulent pas afficher leur réussite dans ce monde de crise, ou qui auront du mal à nous faire accepter leurs discours de restrictions en totale opposition par rapport à leurs gavages spéculateurs.

La Direction refuse les propositions communes des organisations syndicales et donc une signature unanime. De dialogue social elle ne veut plus entendre parler, c’est bien là la moindre de ses priorités. Les signatures ne les intéressent plus, pas plus que perdre son temps avec les organisations syndicales.  Maintenant que la Direction a eu le feu vert pour dégraisser son personnel, pourquoi diable l’augmenter ?

Elle nous fera donc part de ses dernières propositions avant constat de désaccord et donc application unilatérale d’une augmentation moindre.     
         
Avec accord : augmentation globale de 1,7% 
+ 0,9 % d'augmentation de la valeur du point
+ 0,38 % d'avancement annuel
+ 0,15 % de mesures catégorielles (application des accords existants)
+ 0,27 % de mesures individuelles (bonification au faciès au mérite)

Sans accord : application unilatérale d'une augmentation globale de 1,25%
+ 0,42 % d'augmentation de la valeur du point
+ 0,38 % d'avancement annuel
+ 0,15 % de mesures catégorielles
+ 0,30 % de mesures individuelles
                                                              

Refus de la Direction de « transférer » les 0,27% de prime au faciès vers l’augmentation de la valeur du point, Nôtre Dégé désirant garder une marge pour récompenser ses valeureux soldats, ceux qui déserteront les premiers. Il tente encore de nous faire croire qu’il a besoin de notre accord pour les rincer.
En l’absence d’accord signé, ce sont les premières propositions qui s’appliqueront (0,42% d’augmentation pour la valeur du point pour une masse globale de 1,25%)

Il n’est nul besoin d’attendre quoique ce soit de plus de la Direction, la générosité ou la reconnaissance envers ses salariés n’étant pas son fort, sauf quand elle se l’applique à elle-même et à ses fidèles collaborateurs. Elle préfère payer pour se débarrasser de son personnel et ainsi plaire à l’Espagnol plutôt que d’augmenter ses salariés, tout au moins ceux du bas de l’échelle.

De plus, un syndicat de Sapn, dont les négociations salariales se déroulent en parallèle, n’a pas attendu la fin du délai accordé pour annoncer sa signature et ainsi couper court à toute discussion en vue d’obtenir des mesures supplémentaires, sabordant par là même occasion les négociations salariales de nos 2 entreprises. Qu’il en soit gracieusement remercié par nos Directeurs, nous n’en doutons guère. Les portes du palais d’Issy leur seront toujours grandes ouvertes.

Pour autant, faut-il refuser les dernières mesures et  offrir à la Direction ce cadeau qu’elle espère tant, celui qui lui permettra de parader fièrement lors du prochain Conseil d’Administration ?

Pour la Fat Unsa, nous préférons prendre nos responsabilités syndicales et signer cet accord, ne serait-ce que pour éviter de la laisser se partager à coup de champagne et de sourire vainqueur les 0,48% d’augmentation de la valeur du point concédés. Même si ce n’est qu’une aumône, nous préférons que les salariés l’encaissent plutôt que nos dirigeants exempts de tout courage de communication quant à leur rémunération. Nous ne voulons pas retomber dans la misérable proposition unilatérale qu'ils pensaient bien appliquer après nous avoir frustrés lors de ces réunions de piètre qualité, à la limite du burlesque. Après tout, ces quelques milliers d’euros seront bien mieux dans nos poches que dans la leur.

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