Dernière
réunion de distribution de charité patronale ce jour
Encore une fois, bourrage de crâne
managérial oblige, nous aurons le droit au discours apocalyptique sur l’état de
finance de notre actionnaire Abertis. Avec un peu plus d’insistance, nous
commencerions à les plaindre.
Par contre, point de débat sur les
salaires des cadres dirigeants. Nôtre Dégé, honteux de sa faible rémunération,
craint le voyeurisme … après l’effet Prozac des réunions, voilà l’effet Cahuzac
des rémunérations élevées. Pauvres cadres dirigeants qui ne veulent pas
afficher leur réussite dans ce monde de crise, ou qui auront du mal à nous
faire accepter leurs discours de restrictions en totale opposition par rapport
à leurs gavages spéculateurs.
La Direction refuse les propositions
communes des organisations syndicales et donc une signature unanime. De
dialogue social elle ne veut plus entendre parler, c’est bien là la moindre de
ses priorités. Les signatures ne les intéressent plus, pas plus que perdre son
temps avec les organisations syndicales.
Maintenant que la Direction a eu le feu vert pour dégraisser son
personnel, pourquoi diable l’augmenter ?
Elle nous fera donc part de ses
dernières propositions avant constat de désaccord et donc application unilatérale
d’une augmentation moindre.
+ 0,9 % d'augmentation de la valeur du point
+ 0,38 % d'avancement annuel
+ 0,15 % de mesures catégorielles (application des accords existants)
+ 0,27 % de mesures individuelles (bonification
Sans accord : application unilatérale d'une augmentation globale de 1,25%
+ 0,42 % d'augmentation de la valeur du point
+ 0,38 % d'avancement annuel
+ 0,15 % de mesures catégorielles
+ 0,30 % de mesures individuelles
En l’absence d’accord signé, ce sont
les premières propositions qui s’appliqueront (0,42% d’augmentation pour la valeur du point pour une masse globale de
1,25%)
Il n’est nul besoin d’attendre
quoique ce soit de plus de la Direction, la générosité ou la reconnaissance
envers ses salariés n’étant pas son fort, sauf quand elle se l’applique à
elle-même et à ses fidèles collaborateurs. Elle préfère payer pour se
débarrasser de son personnel et ainsi plaire à l’Espagnol plutôt que
d’augmenter ses salariés, tout au moins ceux du bas de l’échelle.
De plus, un syndicat de Sapn, dont
les négociations salariales se déroulent en parallèle, n’a pas attendu la fin
du délai accordé pour annoncer sa signature et ainsi couper court à toute
discussion en vue d’obtenir des mesures supplémentaires, sabordant par là même occasion
les négociations salariales de nos 2 entreprises. Qu’il en soit gracieusement
remercié par nos Directeurs, nous n’en doutons guère. Les portes du palais
d’Issy leur seront toujours grandes ouvertes.
Pour autant, faut-il refuser les dernières mesures et offrir à la Direction ce cadeau qu’elle espère
tant, celui qui lui permettra de parader fièrement lors du prochain Conseil
d’Administration ?
Pour la Fat Unsa, nous préférons
prendre nos responsabilités syndicales et signer cet accord, ne serait-ce que
pour éviter de la laisser se partager à coup de champagne et de sourire
vainqueur les 0,48% d’augmentation de la valeur du point concédés. Même si ce
n’est qu’une aumône, nous préférons que les salariés l’encaissent plutôt que
nos dirigeants exempts de tout courage de communication quant à leur
rémunération. Nous ne voulons pas retomber dans la misérable proposition
unilatérale qu'ils pensaient bien appliquer après nous avoir frustrés lors de
ces réunions de piètre qualité, à la limite du burlesque. Après tout, ces
quelques milliers d’euros seront bien mieux dans nos poches que dans la leur.
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