L’ultimatum à la signature de la Direction ayant pris fin
le 15 février, la même délégation patronale revient en négociation le 20…
normalement c’est la dernière disent-ils !
Notre DRH nous expliquera vouloir un accord
majoritaire sur ce projet qu’il juge essentiel pour l’entreprise.
Les grandes lignes restent les mêmes : changement des organisations
de travail, mobilité professionnelle, encourager les parcours professionnels et
les formations, et de manière générale, la mobilité géographique, fonctionnelle
et le changement des rythmes de travail.
Entretemps, des entretiens de négociations
clandestines d’échange en comité restreint ont eu lieu avec des
Organisations Syndicales reconnues comme potentiellement signataires d’après
les critères de nos Directeurs et collaborateurs.
La Fat Unsa Autoroutes,
ainsi que la CGT
n’ont pas eu le droit à ce petit traitement de faveur, nous ne sommes pas assez
fréquentables paraît-il… nos convictions s’en portent mieux.
Quoiqu’il en soit, après la phase gonflement du
torse/haussement de la voix/ultimatum/retour en négociation, il faut tout de
même avouer un léger regain d’attention pour quelques unes de nos
revendications initiales, maintes fois répétées lors des réunions. Ainsi, la
situation des chefs d’équipes et celle des salariés modulés ont enfin eu le
droit à une (très) légère considération de la part de notre Direction.
Le respect des contrats et fonctions, nécessaires
pour contrer toute obligation de polyvalence et notions obligatoires pour la Fat Unsa Autoroutes,
semblent aussi avoir trouvé un écho favorable. Il ne restera plus qu’à le
finaliser par un écrit non interprétable.
La Direction apportera aussi son lot de précisions quant
à certaines mesures : cumul de certaines primes de mobilité, compensation
de pertes de majorations, indemnités de départ en retraite, suivi de l’accord…
Que de temps perdu dans ce mauvais scénario de
discussion...
Malheureusement, à la lecture du dernier (?) projet
d’accord, seul le Groupe Sanef semble vouloir tirer bénéfice des futurs
mouvements de personnel et changements d’organisation de travail. Le salarié ne
doit qu’accepter, s’adapter ou partir ! Toutes les formulations, toutes
les mesures « d’accompagnement » (vers la sortie ?), toutes les
compensations n’ont pour seul but que le rinçage de nos effectifs, la
dégradation de nos conditions de travail, la disparition programmée de nos
métiers.
Nos actionnaires et autres intéressés à la
productivité/rentabilité s’en frottent déjà le portefeuille.
L’intérêt des salariés, lui, est consciemment
oublié.
Cet accord fait aussi la part belle à
l’interprétation managériale.
Les principaux engagements sociaux étant oraux, ils
n’engageront que ceux qui les écoutent et y croiront, et disparaitront au gré
des changements de Directeurs…
Faute donc d’engagements forts et écrits, un
boulevard d’interprétation est encore malheureusement ouvert aux Directeurs et
autres petits chefs de service qui, lors de séances d’ennui collectif,
trouveront probablement certaines formules à sortir de leur contexte pour ainsi
imposer leurs visions de la gestion du personnel et des organisations de
travail. Il en est devenu tristement habituel, chaque accord est décortiqué dès
sa signature par des responsables en mal de reconnaissance pour trouver la
faille qui leur permettra d’en détourner l’esprit. A croire même que certains
sont payés pour cette tâche.
D’après certaines expériences vécues, notamment au
secteur péage, certains zélés n’ont même pas attendu la signature et mise en
application de cet accord pour en infliger les effets néfastes…
Toutes les modifications apportées récemment
n’effacent certainement pas l’absence d’un cloisonnement à l’interprétation
suffisamment ferme pour être socialement acceptable.
Surtout, quoiqu’on fasse, quoiqu’on dise, cet
accord est juste motivé par la baisse des effectifs.
Les partisans du
« vaut-mieux-ça-que-rien » accepteront sans broncher, trouvant ça et
là des mesurettes pouvant les intéresser personnellement.
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1 commentaire:
Bonjour,
Je ne comprends pas ce que demande la Direction. A part plus de profit , mais pour qui pour l'Etat, abertis, les Directeurs qui ont des bonus supérieurs à un salaire annuel d'ouvrier. Je ne reconnais plus ma sanef d'il y a 10 ans où quand je prenais mon travail, je trouvais un sens à ma journée ou à ma nuit de travail. sanef fait du profit, c'est normal... mais que sanef arrête la casse sociale, les ruptures en douce. Arrêtez l'hypocritie . Si nous sommes trop, dites le nous clairement.
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