L’épisode
GEPP (ex-GPEC) prend fin avec l’envoi de l’accord soumis à signature pour le 13
avril
Que faut-il en retenir ?
Les
fins de carrière
Pré
retraite
Mise
en place d’une mesure permettant un départ en pré-retraite 12 mois avant la
date légale. Ce système sera réservé aux salariés ayant effectué du travail
3x8, cyclé ou modulé, ou des astreintes durant une période de 5 ans dans les 15
dernières années.
Retraite
progressive
Permettra de percevoir une fraction de la pension
de retraite de base versée par le régime général de la sécurité sociale tout en
exerçant une activité à temps partiel.
Avoir au moins 60 ans, justifier d’au moins 150
trimestres, exercer ou souhaiter exercer une activité à temps partiel (minimum
de 40 % de la durée du travail et maximum de 80 % de cette même durée).
Abondement
des indemnités de départ en retraite à hauteur de 30% lors
de la rupture du contrat de travail, au plus tard au cours trimestre pendant
lequel le salarié répond aux conditions requises pour bénéficier d’une retraite
à taux plein. Ces indemnités sont soumises à cotisations et imposables.
Rachat de trimestres
Dans les cas où les salariés ne disposeraient pas
du nombre suffisant de trimestres cotisés, rachat jusqu’à 6 trimestres
> Avoir travaillé pendant 5 ans en travail posté
ou modulé ou ayant réalisé des astreintes ou du travail de nuit dans les 15 ans précédant la signature de l’accord et/ou
pour les salariés dont l’emploi est positionné en décroissance
Jusqu’à 4
trimestres pour tous les autres salariés.
Cessation anticipée d’activité
> Pour les salariés ayant travaillé pendant 5 ans en
tant que travailleurs postés ou modulés ou ayant réalisé des nuits ou des
astreintes, dans les 15 ans précédant l’entrée en vigueur de l’accord et/ou les
salariés dont l’emploi est positionné en décroissance : cessation
équivalente à 12 mois avant
la date de liquidation de leur retraite.
> Pour les autres salariés volontaires : Cessation
équivalente à 6 mois avant
la date de liquidation de leur retraite.
Pendant la période de cessation totale
d’activité, versement mensuel d’un revenu de cessation d’activité représentant 70 % de la rémunération brute
de référence (Salaire brut de base, 13e mois, moyenne brute des
éléments variables des 12 derniers mois)
Ces
dispositions ne concernent que les salariés ayant 10 ans
minimum d’ancienneté
dans le Groupe.
L’entrée
en cessation d’activité aura lieu 3 mois au moins suivant la demande du
salarié.
L’Unsa ne peut être que favorable à
ce genre de mesures incitatives. Depuis longtemps nous demandons qu’un effort
particulier soit fait pour les fins de carrières par la mise en place d’un
système de départ progressif. C’était aussi une de nos revendications non
entendues lors de l’accord Compte Epargne Temps, beaucoup trop limitatif.
Les mesures annoncées peuvent donc intéresser
beaucoup de nos collègues.
Mais comme on aime bien râler, au
vu des économies futures en terme de masse salariale, la Direction aurait pu
être un peu plus généreuse …
Création
ou reprise d’une entreprise
Accompagnement
à la mise en œuvre du projet pendant 6 mois par un cabinet spécialisé pour un
maximum de 50 heures de formation, prime de 9000 euros bruts.
Changement
d’activité en dehors du groupe
Pour
les emplois en décroissance : sessions de présentation d’opportunités
d’emploi, aide à la recherche d’emploi et à la préparation d’entretiens par les
services RH, accompagnement durant les 6 premiers mois suivant la prise de
fonction dans la nouvelle entreprise, prime de 5000 euros bruts
Les
mobilités
Tous les montants sont exprimés
en brut
Mobilité
Fonctionnelle
Changement d’emploi au sein
de la même filière ou évolution vers une autre filiale
Prime
de 5000 euros pour les emplois en décroissance (sauf si l’augmentation
salariale liée à l’évolution atteint ce montant sur 3 ans), 2500 euros pour les
autres, à laquelle s’ajoute une indemnité différentielle de rémunération
équivalente à 80% du montant mensuel brut de diminution des éléments variables
pendant 36 mois.
Mobilité
Géographique sans déménagement
4000
euros pour les emplois en décroissance, 2000 euros pour les autres.
Indemnisation de l’allongement des distances de transport de 0,38 euros/km,
dans la limite de 3000 euros/an.
Mobilité
Géographique avec déménagement
9000
euros pour les emplois en décroissance, 7000 euros pour les autres.
Frais
de déménagement et frais de réinstallation de 1500 euros pour un célibataire, 2500
euros si couple + 750 euros par enfant à charge.
Aide
à la location de 2500 euros, ou 4000 euros pour l’achat d’un nouveau logement,
Indemnité
de double résidence de 2500 euros,
5
jours de congé déménagement,
Aide
au reclassement du conjoint.
Mobilité
Professionnelle
Cyclé
3x8 ou 2x8 péage vers une modulation SUR PROPOSITION DE
L’ENTREPRISE
7500
euro + prime mensuelle de 30 points d’indice
Si
passage à temps partiel (entre 70% et 90% d’activité) : prime de 5000
euros et prime mensuelle de 6%.
Cyclé
3x8 vers cycle 2x8 SUR PROPOSITION DE L’ENTREPRISE
Prime
forfaitaire de 300% de la différence des majorations
Ou
Prime
mensuelle pendant la durée de l’accord :
70%
de la différence de majoration la 1ere année, 60% la 2eme, 50% la 3eme.
Compensation
des baisses de majorations pour heures de nuit pour les salariés modulés (qui en bénéficient déjà ou entrant dans le
process)
Les salariés bénéficiant préalablement à la date
de signature du présent accord de la compensation de la baisse des majorations
des heures de nuit et ceux dont l’automatisation des péages entrainera une
baisse des majorations des heures de nuit à compter de l’entrée en vigueur de
l’accord se verront proposer l’accompagnement suivant au choix
versement
d’une prime exceptionnelle et forfaitaire représentant
300 % de la valeur annuelle de l’année 2015 correspondant à la
compensation de la baisse des heures de nuit, effective après l’entrée en
vigueur de l’accord,
ou versement d’une prime mensuelle pour
diminution des heures de nuit pendant 3 ans :
80%
de la différence de majoration des heures
de nuit la 1ere année, 70% la 2eme, 60% la 3eme.
> Pour les nouveaux modulés entrant dans le process, cette prime sera
calculée sur les heures de nuit effectuées dans les années 2013-2014-2015.
Et c’est bien dans ces dernières mesures que le bât blesse !
Mobilité
fonctionnelle sur proposition de l’entreprise !
Pourquoi
les compensations des mobilités fonctionnelles ne sont-elles effectives que sur
proposition de la Direction ? Quels seront les critères de
sélection ? Qui seront les élus des compensations ? Les amis
seront-ils servis en premier ? Que se passera-t-il en cas de refus des
salariés « proposés » ?
Perte
de compensation des salariés modulés !
Pourquoi
est-ce encore aux salariés péage modulés de payer l’automatisation en perdant
les compensations de majorations pour perte d’heures de nuit ?
Devons-nous
vraiment accepter ce genre de mesures discriminatoires envers une population
salariée qui n’a comme avenir que perte de salaire programmée et planification
aléatoire ? Pourquoi ne pourraient-ils pas bénéficier de la pérennité des
mesures compensatoire au même titre que les autres salariés ?
La
Direction se complaît-elle dans cette création de castes ?
Quel
genre d’avenir promet cet accord GEPP ?
Si
cet accord met les moyens pour les fins de carrière, notamment pour les
salariés ayant effectué des astreintes ou du travail posté, quelle genre
d’organisation de travail nous attend pour les prochaines années ? Le
départ de personnel non remplacé sera encore une cause de désorganisation, de
surcharge de travail, de planification lourde.
Faut-il accepter un accord sans connaître aujourd’hui la
véritable cartographie des emplois ?
Faut-il accepter que cette cartographie évolue au plaisir de
nos Directions ?
L’Unsa
Autoroutes préfère se concentrer et travailler aux bonnes conditions de travail
des salariés en activité plutôt que de favoriser les compressions du personnel
pour le plus grand plaisir et profit de nos dirigeants.
Depuis
plus de 4 ans, il n’y a eu aucun accord réellement bénéfique pour les salariés,
que des accords profitables à l’entreprise. Non contente de freiner les
progressions sociales et salariales, la Direction n’a de cesse de grignoter
jour après jour les avancées signées par le passé, ce avec une complicité
dérangeante de signataires qui se contentent d’une pauvre vision à court terme.
En l’état, l’Unsa Autoroutes ne
peut en âme et conscience adhérer à cet accord sur la Gestion des Emplois et
des Parcours Professionnels
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