ZÉRO POINTÉ !
Ce n’est pas la note de la qualité du
dialogue social chez Sanef (quoique…), mais la proposition d’évolution de la
valeur du point d’indice.
ZÉRO ! Voilà donc la seule augmentation(?) de la valeur du point proposée par notre Directeur des Ressources Humaines lors de la prétendue négociation salariale d’aujourd’hui.
Après un discours limite larmoyant sur
les difficultés de notre entreprise, sur l’augmentation des charges sociales et
des taxes domaniales, sur le coût élevé de la masse salariale, notre
négociateur en chef propose ni plus ni moins que le gel de la valeur du point d’indice.
La masse salariale globale baisse, Les
effectifs fondent (moins 10% en 3 ans), mais pas assez rapidement.
Les salaires de nos dirigeants spéculateurs
augmentent vertigineusement, les dividendes de nos actionnaires s’envolent
(plus 15% cette année), mais pas assez vite non plus.
La seule variable d’ajustement reste
donc nos rémunérations.
Dans cette optique et sans honte
aucune, la Direction propose simplement le gel de la valeur de notre point d’indice,
du jamais vu dans l’histoire des sociétés d’autoroutes.
Leurs calculs sont simples mais
discutables :
Avancement
automatique
0,38% de la masse salariale
Mesures
catégorielles et individuelles (application des accords d’avancement,
des échelons, …)
0,26% de la masse salariale
Donc
une augmentation globale de 0,64%
Pour ceux qui n’auront pas la chance
de plaire à leur hiérarchie, seuls les 0,38% sont appliqués.
Les cadres devront eux aussi se
satisfaire d’une augmentation globale égale à ces 0,64%.
Histoire de se noyer un peu plus dans
leurs propositions honteuses, et parce que notre Directeur des Ressources
Humaines n’a pas peur du ridicule social en rêvant à une signature majoritaire
d’un tel accord, Sanef poussera sa générosité jusqu’à nous proposer un système
d’épargne PERCO (Plan d’Epargne Retraite COllectif) ainsi qu’un infime bonus de
0,25% de l’intéressement, valable uniquement pour celui de 2013 et soumis à l’hypothétique
accord de notre Conseil d’Administration. Bénéfice de cette bienveillance :
80 euros en moyenne par salarié. Ces Monseigneurs d’Issy sont trop bons !
Nos dirigeants Sanef estiment donc que
nous gagnons assez notre vie, que le misérable avancement automatique octroyé
généreusement en début d’année grâce à notre Convention Collective qu’ils
rêvent de dénoncer est largement suffisant pour les gueux que nous sommes.
Tout le monde ne sera pas logé à la
même enseigne, nos dirigeants sauront allégrement se rincer en sabrant le
champagne. Ils ont tellement honte de leurs rémunérations ainsi que de leurs
augmentations gagnées sur notre dos, qu’ils refusent de communiquer leurs
salaires. Pauvres dirigeants !
Depuis que la Fat Unsa est présente
aux diverses tables de négociations, jamais nous n’avons été témoins d’une
telle arrogance de la part des représentants de la Direction, d’une telle malhonnêteté
intellectuelle, d’un tel mépris envers les salariés de notre entreprise.
Ils oublient simplement qu’ils doivent
leurs confortables places et leurs conséquentes rémunérations au travail des
salariés dont ils se plaisent et s’amusent à dénigrer, à rabaisser.
Envie d'afficher ? lien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire