La Fat Unsa Autoroutes ne
sera pas signataire de l’accord groupe relatif à la pénibilité.
Suite et fin du monologue social
sur la pénibilité au travail.
La loi du 9 novembre 2010 portant
réforme des retraites imposait aux entreprises la mise en place d’un accord ou
d’un plan d’action pour cibler et prévenir la pénibilité au travail. Sous peine
d’amende égale à 1% de la masse salariale, les textes exigeaient la mise en
place d’un accord d’entreprise ou d’un plan d’action avant le 31 décembre 2011,
mais laissaient un délai si les entreprises « prouvaient » leur bonne
foi et l’engagement des discussions avec les partenaires sociaux.
Sanef a donc sauté telle une
affamée sociale sur ce délai, et après donc quelques réunions savamment placées
pour éviter toute remarque, et surtout toute menace d’amendes de la part des
services d’inspection du travail, la version finale de ce que la Direction ose encore
appeler « accord » est présentée aux organisations syndicales ce
jeudi 25 octobre.
Cette version sera
l’aboutissement d’une réunion de présentation du dispositif règlementaire, puis
de 2 réunions d’exercice de transposition des textes légaux dans un accord. Point
de place pour les négociations.
Nous qui rêvions d’un texte
ambitieux, visionnaire, pourquoi pas divinatoire, nous n’avons eu le droit qu’à
un recueil de textes législatifs, de référence au Code du Travail (que nous
connaissons, merci !), de bonnes intentions, le tout assaisonné de vide,
de néant managérial et d’absence de volonté de parfaire. Le service minimum de
la pénibilité, du Sanef pur jus !
Peu d’objectifs quantifiés, peu
d’engagements de la
Direction, pas d’investissement, RIEN
Un bref résumé de l’implication
de la Direction
et de ses services dans la recherche de lutte contre la pénibilité au travail.
La Fat Unsa Autoroutes
pensait qu’un tel accord aurait pu prévoir des mesures concrètes pour pallier à
certaines pénibilités :
Gestion des fins de carrières par
le biais d’un passage volontaire à un temps partiel avec maintien du salaire
Compensation de la pénibilité par
des jours de repos supplémentaires
Amélioration du statut de
travailleur de nuit en baissant par exemple le seuil annuel de déclenchement
des repos compensateurs
Amélioration des organisations
viabilités en inscrivant une bonne fois pour toutes les obligations en termes
de repos journalier, hebdomadaire, le temps de travail maximal, etc.
Abondement du compte épargne
temps
La Fat Unsa Autoroutes n’a
même pas osé aborder les thèmes financiers pour contreparties de pénibilité
incompressible, ce pour éviter le malaise d’une Direction qui blêmit et se
décompose à la moindre évocation de petite dépense pour le bien être de son
personnel…
Mais vu la tournure des
discussions actuelles sur la GPEC,
la seule solution de la
Direction pour pallier à la pénibilité des travailleurs
semble être de diminuer leurs effectifs…
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