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lundi 19 avril 2021

Plan d’Epargne Retraite Obligatoire réservé aux seuls cadres

Pour l’Unsa ce sera NON !

Depuis des années l’Unsa revendique lors des négociations salariales la généralisation de la retraite sur-surcomplémentaire réservée aux seuls cadres, communément appelée « article 83 » dans ce cercle très fermé. On peut avouer sans rougir que peu nous soutiennent dans cette démarche, le niveau de rémunération de la retraite ne leur semble pas être une priorité, et pourtant !

Ce système d’épargne, certes obligatoire, permet de se constituer un complément retraite supplémentaire aux dispositifs existants, en plaçant 2% du salaire auxquels Sanef abonde à hauteur de 3% du même revenu.

Pour rappel, Sanef a taillé dans l’abondement lors du placement des primes sur le Plan d’Epargne Groupe mis en application après une nouvelle dénonciation d’accord (profitons-en ici pour saluer le record de dénonciations détenu par notre Direction) car il faut en effet un montant supérieur de prime pour espérer avoir la même somme d’abondement. Se permettre donc d’avoir un taux de majoration d’épargne de 150% à faire pâlir plus d’un Madoff et, de surcroît, offert royalement par la Direction n’est certainement pas négligeable.

Comparativement aux 180 euros maximum d’abondement sur les Plan d’Epargne Retraite Collectif pour le commun des salariés, on se rend vite compte du peu d’intérêt que porte notre classe dirigeante envers les catégories Maitrise et Exécution.

Bien sûr, pour contrer nos demandes d’extension de cette mesure à l’ensemble des salariés, nos financiers en chefs nous ont sorti, outre la sempiternelle question du coût, le couplet sur la pension de retraite qui serait moindre en taux de réversion pour les cadres que pour les autres catégories socio-professionnelles.

Sans contester ce taux de réversion, l’Unsa rappellera tout de même à nos banquiers dirigeants que des avantages acquis tout au long de la vie professionnelle peuvent largement le compenser : salaires plus élevés, avantages en nature, véhicules de fonction (avec son lot d’économies d’achat, de carburant, d’entretien, de réparation, d’assurance, de renouvellement, ….), accession plus rapide à la propriété du fait des revenus, investissements immobiliers et locatifs plus aisés, etc …

Surtout, l’Unsa rappellera aussi que la catégorie Cadre est celle qui à l’espérance de vie la plus élevée ainsi qu’une espérance de vie en bonne santé en retraite plus haute par rapport aux ouvriers. Ce n’est pas une invention de l’Unsa, mais bien des chiffres vérifiés par l’Insee.

A l’inégalité d’espérance de vie entre les catégories sociales, Sanef abonde jovialement en imposant une discrimination de traitement.

A l’heure où les menaces pèsent de plus en plus sérieusement sur nos retraites et celles de la jeune génération qui arrive sur le marché du travail, refuser ne serait-ce qu’étudier une généralisation de la sur-surcomplémentaire ou un système équivalent pour l’ensemble des salariés démontre une fois de plus le peu de considération qu’on peut espérer attendre du Groupe Sanef.

Le summum interviendra lorsqu’une organisation proposera d’étendre ce dispositif aux seuls salariés maitrises d’encadrement au détriment des autres. Ce n’est plus de la discrimination, mais presque de la ségrégation envers ceux qui sont considérés comme de la « sous classe » sociale.

La Direction s’engagera par cet accord à étudier une extension vers le personnel maitrise dans un futur pas si proche que ça. Ses engagements valent ce qu’ils valent, ayant déjà proposé lors des négociations salariales d’étudier une épargne retraite généralisée…. A ne pas regretter de n’y avoir pas cru un instant.

  Diviser pour mieux régner, c’est une science.

A ce stade, ça en devient de l’art !


 

L’espérance de vie en bonne santé :

Chez les hommes, l’écart d’espérance de vie à 35 ans sans incapacité entre cadres supérieurs et ouvriers est encore plus grand que l’écart d’espérance de vie global. Ainsi, l’espérance de vie à 35 ans des cadres sans problèmes sensoriels et physiques est de 34 ans, contre 24 ans chez les ouvriers, soit un écart de 10 ans. Non seulement les cadres vivent plus longtemps, mais aussi en meilleure santé. Ils bénéficient donc de retraites beaucoup plus élevées, mais aussi plus longues.

Sources : observatoires des inégalités

 

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