Investissements autoroutiers : de maigres créations d’emplois, un gros enrichissement des actionnaires
Le
26 janvier 2017, le ministère des Transports a confirmé un plan
d’investissement autoroutier de 800 millions d’euros portant sur une
cinquantaine d’opérations. Elles s’ajoutent à la vingtaine de chantier
déjà annoncés durant l’année 2015 par Emmanuel Macron. Ces grands
travaux profiteront-ils à l’emploi et aux utilisateurs des autoroutes ?
Ou en premier lieu aux sociétés autoroutières, grandes bénéficiaires des
privatisations de 2005 ? L’État se révèle en tous cas incapable de
défendre les intérêts des citoyens, qui financent d’un côté les travaux
comme contribuables, et assurent les dividendes exorbitants des
actionnaires de Vinci ou d’Eiffage lorsqu’ils passent à la caisse du
péage.
A
défaut d’enrayer l’augmentation régulière des tarifs des péages, l’État
semble apprécier d’investir dans les travaux autoroutiers. Après une
vingtaine de chantiers annoncés en 2015, le gouvernement vient
d’enclencher, ce 26 janvier, un nouveau plan d’investissement
de 800 millions d’euros portant sur une cinquantaine d’opérations
supplémentaires. La « création » de nombreux emplois est mise en avant.
Cette annonce intervient quelques jours à peine avant l’entrée en
vigueur, le 1er février, d’une nouvelle hausse du prix des péages.
Ces deux événements se réaliseront-ils au double bénéfice des
sociétés de concession autoroutière – trois géants du BTP – qui
encaisseront d’un côté les bénéfices générés par le trafic, tout en
attribuant les chantiers à leurs propres filiales de travaux ? Tout
indique que les recettes tirées des autoroutes constituent une rente
particulièrement rémunératrice pour les sociétés autoroutières... et
pour leurs actionnaires.
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