Le gouvernement annonce l’attribution à Vinci de la
construction et de l’exploitation du Grand contournement ouest (GCO) de
Strasbourg, nouvelle autoroute à péage de 24 kilomètres. Le groupe avait
déjà été désigné, il y a près de quatre ans, avant la reconfiguration du projet.
L’histoire se répète à Strasbourg. Mardi 20 octobre, le
secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies a annoncé l’attribution à Vinci
du Grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg. Le groupement dénommé Arcos
et mené par Vinci concessions est l’«attributaire pressenti du contrat de
concession», indique-t-il par communiqué, précisant que les négociations vont se
poursuivre dans le but de signer le marché début 2016. Les travaux débuteraient
fin 2017, selon le maire de Strasbourg Roland Ries et le président de
l’Eurométropole (ex-Communauté urbaine) Robert Herrmann, qui ont rencontré
Alain Vidalies mardi. Ils portent sur 24 kilomètres à péage, contournant
l’A35 gratuite et représentant un montant de travaux chiffré à
480 millions d’euros. L’équipe Vinci était en concurrence avec Bouygues,
Eiffage et le tandem d’entreprises régionales NGE-Lingenheld.
«Attributaire pressenti», Vinci l’était déjà en janvier
2012. Mais la présidentielle n’était pas restée sans effet sur ce projet, à
l’époque rejeté et par les écologistes et par les élus socialistes
strasbourgeois. Dès juin, le nouveau gouvernement avait arrêté la procédure, au
motif que Vinci ne serait pas parvenu à boucler le financement dans les délais
impartis. Rejeté par le groupe, l’argument n’avait pas convaincu grand monde.
Moins de consommation foncière
Le même Vinci se retrouve donc aux manettes d’un dossier entre-temps
reconfiguré de façon suffisante pour y rallier l’exécutif PS strasbourgeois.
Suite au rapport qu’il avait confié à François Renvoisé et Jean Panhaleux
inspecteurs généraux du Conseil général du développement durable, l’Etat a
ramené le projet à 2×2 voies représentant une emprise de 280 hectares au
lieu de 300. Sa moindre consommation foncière doit permettre de mieux le
concilier avec les contraintes d’environnement et de biodiversité sur un
territoire habité par l’emblématique grand hamster d’Alsace. Son
redimensionnement diminue également son coût de quelque 50 millions d’euros.
Sur ces fondements révisés, le gouvernement avait relancé
la consultation début 2014.
Selon le rapport remis fin 2013, l’impact du GCO revu
demeure entier en terme de désengorgement routier de l’agglomération
strasbourgeoise: il générerait une réduction de trafic de 14% (-24% pour les
poids lourds). Les opposants au GCO, se fondant sur une étude plus ancienne,
l’estiment entre 5 et 10%.
Pour fluidifier la circulation sur l’A35, le GCO doit se
combiner avec d’autres mesures dont l’achèvement de la rocade sud. Hasard du
calendrier, la plus grosse partie de ce chantier de 60 millions d’euros a
démarré ces jours-ci pour une mise en service en 2020.
sources : lemoniteur.fr
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