Unsa Autoroutes

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vendredi 26 octobre 2012

Cadre chez Sanef, un autre métier à risque



Le réveil tardif semble difficile chez nos cadres de la Sanef. Certains prennent enfin conscience du fardeau de leur présence au sein de cette nouvelle entreprise d’individualistes, de carriéristes.
  
La CGC s’émeut, se révolte (voir ici et ici), de la facilité honteuse de licencier du personnel cadre malgré leur importance managériale, les œillères furent efficaces !

Il est vrai que dans ce monde de tutoiement, de tapes cordiales dans le dos, où les journées de convention cadre se déroulent dans une atmosphère amicale, limite fraternelle, dans des lieux prestigieux comme à Deauville ou encore le Domaine du Golf d’Apremont, le réveil est brutal dans un nouveau monde du travail où l’allégeance et l’assujettissement sont fortement conseillés, si ce n’est obligatoires.

A la Fat Unsa Autoroutes, nous ne les blâmons pas, loin de nous ce coup bas.
Tout juste regrettons-nous cette lente prise de conscience du personnel cadre. Mais pendant des années, nos dirigeants les ont manipulés pour leur faire croire à leur intégration dans cette caste soi-disante supérieure, à leur importance dans l’organigramme hiérarchique, à coup de promotions, de forfaits de portable, de véhicules de fonction (pour les plus méritants)… Dans ce monde presque parfait de réussite sociale, la seule vigilance de mise était celle vis-à-vis de quelques collègues cannibales dont il fallait se méfier à l’entrée d’un escalier tant leurs tentations de prendre votre place était grande.

Puis sont arrivés les objectifs économiques, le productivisme désastreux, l’administration obscure, les enseignements managériaux brutaux, à la limite du sectaire.
Nos anciens chefs, forts de leurs expériences dans le secteur autoroutier, se sont transformés, contraints et forcés, en gestionnaires. Gestionnaires humains, gestionnaires financiers, etc… chargés de mettre en œuvre la machine à compression d’effectifs. Les « malgré nous » des temps nouveaux… C’était le temps de la chrysalide, ancien slogan du renouveau de Sanef.
Certains se sont investis avec une adroite complaisance dans ce nouveau management, d’autres ne se retrouvaient plus dans cette entreprise et ces méthodes d’un autre temps.

Et maintenant, ce ne sont que licenciements, retraites forcées, démissions contraintes, placardisations... La liste des techniques et  habiletés en matière de destruction massive de carrières est encore malheureusement longue.

Après donc avoir involontairement servi les basses ambitions des dirigeants, les voilà remerciés comme nous, le personnel exécution et maîtrise, le sommes depuis ces derniers changements de Direction et l’arrivée de cette politique de chiffres et de soumission actionnariale. Les voilà maintenant admis dans le club pas si fermé que ça des potentiellement indésirables, des effectifs superflus, des nouveaux inutiles. Ce même club qui nous  bouffe depuis quelques années.

La Fat Unsa Autoroutes ne peut-être que solidaire malheureusement passive de cet écœurement et de cette dénonciation de méthodes. Passive parce que durant des années, en bons gêneurs sociaux que nous sommes, nous avons été volontairement écartés de toutes formes de discussions et de négociations relatives au personnel cadre. Nos Directeurs nous accusaient de prôner la lutte des classes quand nous dénoncions les différences flagrantes de traitement, et pourtant ils l’attisaient en pratiquant volontairement l’obscurantisme, en cachant certaines gratifications, certaines mesures promotionnelles, certains avantages disproportionnés qu’ils se partageaient. Les cadeaux d’hier ont un goût amer aujourd’hui.

Nous plaignons sincèrement ce personnel si longtemps immunisé des sales pratiques de management et tombés inconsciemment dans le piège de la Direction et de ses dévoués serviteurs. Il sera tellement plus facile pour eux de vanter les bons chiffres de baisse de masse salariale auprès des actionnaires en se séparant du personnel cadre qu’ils jugent injustement inutiles, tout en gardant ceux qui œuvrent en bon collaborateurs à cette maîtrise des coûts salariaux, avec une implication et une conscience dont nous ne doutions guère.

Ceux qui justifient leurs postes en écrasant les autres, les démolisseurs sociaux, nous continuerons à les combattre. Les autres, nous les défendrons.

Ironiquement, par aveuglement ou naïveté, certains de ces nouveaux sacrifiés ont eux-mêmes voté et élu quelques uns de leurs futurs bourreaux… l’avenir s’annonce bien sombre et la cicatrisation douloureuse !

Rassurez vous, les requins se mangeront entre eux quand l’aquarium sera trop petit….

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