1789, fin des privilèges ?
Remarquons comme l’été est, pour tout gouvernement,
souvent propice pour faire passer des lois scélérates.
Ainsi après quelques mois de pressions, de menaces
déguisées parfois même d’intimidation, la Direction est arrivée à ses fins pour
le changement du périmètre des élections professionnelles, et ce grâce à un
accord sur le droit syndical finalement signé après quelques réunions
discrètes, niées par certains mais parfaitement reconnues par d’autres.
Bizarrement, peu de communication de la part des
signataires (CFTC CFDT CGC et FO) sur les nouveaux privilèges négociés, eux
pourtant si prompts à vanter leurs signatures.
Pour avoir accepté de sacrifier le nombre d’élus
nécessaires au bon fonctionnement de nos instances Délégués du Personnel et
Comités d’Etablissement de par la géographie de notre entreprise, nos nouveaux
apparatchiks* se sont vus offrir des heures de délégations supplémentaires,
leur permettant ainsi grâce à quelques savants cumuls de mandats électoraux, de
ne surtout pas retourner à leur poste de travail (que certains n’ont pas vu
depuis très, très longtemps), la possibilité d’avoir des smartphones, des
ordinateurs portables, l’accès aux véhicules de service pour leurs « missions ».
Bref, tous ces petits avantages que nous dénonçons à longueur d’année.
Apparemment, ce n’est pas le fait que ces privilèges existaient qui semblaient
les déranger, mais surtout celui de ne pas y avoir droit.