La
concrétisation du nouveau plan d'investissement dans le réseau autoroutier,
dont François Hollande avait annoncé le principe l'été dernier, progresse à
grands pas. Selon nos informations, deux des trois grands groupes
concessionnaires, Sanef et APRR (groupe Eiffage), ont signé mercredi après-midi
au ministère des Transports les accords les concernant. Les négociations avec
le troisième et plus grand opérateur, Vinci, n'ont à ce stade pas abouti et se
poursuivent, selon une source proche du dossier. Contactés par « Les
Echos », les concessionnaires et l'exécutif n'ont pas souhaité faire de
commentaire. D'après les données communiquées par le secrétaire d'Etat Alain
Vidalies en septembre dernier, ce nouveau plan devait permettre d'engager 1 milliard
d'euros de travaux sur une cinquantaine de chantiers, dont une trentaine
d'opérations routières, comme la construction d'échangeurs afin de fluidifier
le trafic sur certains points clefs du réseau.
A l'origine,
les opérateurs avaient présenté une liste bien plus ambitieuse, proches à eux
trois de 10 milliards d'euros, mais une majorité des projets « n'étaient
pas assez mûrs », selon Alain Vidalies. In fine, l'administration
semble avoir été encore plus sélective, car les projets couverts par les
accords signés cet après-midi ne représenteraient qu'à peine plus de
350 millions. Le total du milliard ne sera donc pas atteint, sauf
surprise.
Une part du
financement du plan doit être assurée par les collectivités locales concernées,
et le reste par les usagers, par le biais d'augmentations supplémentaires des
péages compris entre 0,3 et 0,4 point par an selon les réseaux, sur les
années 2018, 2019 et 2020.
Le choix de
ce mode de financement permet d'éviter que Bruxelles puisse retoquer une partie
des opérations envisagées, ce qui avait été le cas lors du précédent plan de
relance autoroutier, qui avait créé la polémique car négocié en contrepartie
d'une hausse de la durée des concessions.
sources : Les Echos
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