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lundi 19 septembre 2016

Nouveau Cadeau de l'Etat au Lobby autoroutier

Alors que des augmentations aux péages sont déjà prévues, le gouvernement annonce un plan d'amélioration du réseau financé par... de nouvelles hausses.


Nouveau dérapage en vue du budget des automobilistes. A partir de 2018, les péages autoroutiers devraient coûter encore plus cher que prévu ! La mauvaise nouvelle a été présentée dimanche dans « le JDD » par Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat aux Transports. « L'augmentation du tarif des péages sera comprise entre 0,3 % et 0,4 % par an entre 2018 et 2020 », assure-t-il.

Que l'on se comprenne bien : il s'agit de hausses de tarifs qui s'ajoutent... aux hausses déjà actées. « Par exemple, chez Cofiroute, l'augmentation prévue pour 2018 dans le contrat de concession est de 1,46 % ; on passerait à 1,76 %. Prévue chez d'autres à 1,15 %, elle monterait à 1,45 % », détaille ainsi Alain Vidalies. Pourquoi ? Parce que le gouvernement est à la recherche de fonds pour financer un plan d'investissement de 1 Md€ dans des infrastructures autoroutières. « Nous avons recensé les demandes des collectivités. Il y a 30 opérations routières du type échangeurs », précise le secrétaire d'Etat.

Un plan dévoilé... un an et demi après en avoir signé un autre ! Souvenez-vous. En 2014, une belle polémique à propos des « surprofits » des sociétés privées concessionnaires d'autoroutes enflamme le monde politique.

Pression des élus locaux 
Pour y mettre fin, l'Etat — propriétaire des infrastructures — et les sociétés d'autoroutes signent des avenants aux contrats qui les lient. Ils prévoyaient un « deal » du même genre : 3,4 Mds€ de travaux contre un lucratif allongement de deux ans et demi en moyenne des durées de concession. Un accord qui prévoyait aussi plusieurs années consécutives de hausses tarifaires.

Un an et demi plus tard, l'Etat et les concessionnaires remettent le couvert. Non sans provoquer quelques remous. « Après toute la polémique sur les surprofits, augmenter une nouvelle fois les tarifs, c'est une honte », fulmine Pierre Chasseray, porte-parole de l'association 40 Millions d'automobilistes. Avant d'ajouter : « Je me pose des questions sur la volonté du gouvernement de gagner l'élection présidentielle. C'est du suicide politique, un hara-kiri du péage. » Même à gauche, mezza voce, on s'interroge sur cette annonce à quelques mois de l'échéance électorale. « Il n'y a pas plus impopulaire comme mesure, déplore un député PS. La seule explication possible, c'est que les élus locaux font pression pour avancer sur des dossiers de construction d'échangeurs. Et comme les caisses sont vides, le choix a été fait de privilégier une hausse des péages. » Et donc de faire payer les automobilistes.


Sources : Le Parisien

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