Comment parler de négociations
alors que la Direction
a volontairement attendu le dernier moment pour commencer les discussions, qui
se résumaient à un monologue social, tant les demandes des organisations
syndicales ne reçurent que silence pesant comme unique réponse ? Malgré
les demandes répétées, la
Direction a préféré jouer la montre dans le seul but de ne justement
rien négocier, certains ont plongé !
Comment parler de négociations
quand les propositions de la
Direction tendaient vers un accord moindre que le précédent
« grâce » notamment à un barème savamment calculé pour le taux de
majoration découlant de la baisse du taux de fréquence des accidents de
travail, barème qui était d'ailleurs moins favorable que dans l'accord
précédent. Certains syndicats, aveuglés par les beaux discours et attirés par l’argent,
étaient même prêts à accepter sans sourciller avant notre intervention
soulevant la supercherie mathématique.
Comment certains osent-ils parler
de négociations réussies quand on s’aperçoit que, faute de déplafonnement du
pourcentage de la masse salariale à distribuer aux salariés de Sanef, ceux-ci
auraient pu avoir 50% de plus l’année dernière ?
Pendant ce temps, les salariés à
temps partiel continuent de subir une double peine discriminante sur leur
montant d’intéressement, la référence de leur temps de présence pour le calcul
leur impose un absentéisme qui n’en n’est pas un du fait de leur temps partiel,
et ce même sans aucun arrêt maladie, et leur référence à la rémunération brute,
nécessaire pour le calcul du montant de la prime, est elle-même plus faible du
fait, justement, de leur temps partiel…
Mais tout n’est pas sombre pour
tout le monde, faute de montant maximum à verser comme il en existait dans les
accords précédents, les rémunérations somptueuses se rincent allègrement en
augmentant leurs primes au détriment des autres salariés, l’enveloppe allouée à
l’intéressement n’étant pas extensible ! Ce que je te prends c’est ça de
moins pour toi !
Drôle de conception de prime, où
les rémunérations les plus élevées profitent d’une prime conséquente au
préjudice des rémunérations les plus basses. L’idéal d’une prime ne serait-il
pas justement de compenser les salaires les plus faibles ?
Enfin, face aux menaces de baisse
des futures participations aux bénéfices du fait de la volonté de la Direction de l’étendre
au groupe, la seule solution acceptée rapidement par nos signataires étant,
conformément à l’accord, « d’étudier les moyens permettant de compenser
l’impact négatif (…) notamment par la hausse du plafond de
l’intéressement » !
Les méthodes de calcul étant
parfaitement différentes, peu importe l’éventuelle hausse du plafond, il n’est
nullement tenu de compenser la totalité des pertes. Ce que les salariés aurait
du percevoir en participation aux bénéfices ne peut être compensé
mathématiquement et durablement par l’intéressement. Il ne s’agit donc là que
d’une solution peu fiable et malheureusement éphémère.
Tous nos remerciements au
syndicat Fofo-qu-il-nous-faut de se soucier de notre rémunération, il y aurait
tant à dire et à rappeler sur le comportement syndical en matière
d’honorabilité et de loyauté. Pour une organisation qui ne s’est souciée lors
des discussions que du montant de son abondement lors du placement sur le plan d'épargne, oubliant
que plus de 80% des salariés encaissent l’intéressement par nécessité et non
par choix, la leçon de syndicalisme et de négociation nous fait doucement
sourire.
Il est vrai aussi qu’à force de
signer des augmentations de salaires insignifiantes, il en faut des primes pour
compenser…
Inutile ici de rappeler les
signatures fugitives (furtives ? clandestines ?) telles que connues
lors de l’accord 99.2, comme il est tout aussi inutile de rappeler les
engagements envers le personnel gréviste.
Non, non, nous ne rentrerons pas dans
la polémique
Ne pense pas,
Si tu penses, ne parle de rien,
Si tu parles, n'écris rien,
Si tu écris, ne signe rien,
Si tu signes, ne t'étonne plus de rien.
Si tu penses, ne parle de rien,
Si tu parles, n'écris rien,
Si tu écris, ne signe rien,
Si tu signes, ne t'étonne plus de rien.
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