Un accord conclu par Bercy, lorsqu’Emmanuel Macron
était ministre de l'Economie, offre plusieurs milliards d'euros aux sociétés
d'autoroutes, révèle le "Canard enchaîné".
A l'heure des grands départs, ce sont des révélations
qui risquent de ne pas passer... Le nouveau plan autoroutier d'un milliard
d'euros annoncé par le gouvernement en septembre dernier s'accompagnait d'une
hausse salée du tarif des péages, "comprise entre 0,3% et 0,4% par an
entre 2018 et 2020", pour financer 30 opérations routières du type
échangeurs, ainsi que la création d'aires de covoiturage et d'aménagements
environnementaux (murs anti-bruits, écoponts).
"Si l'on veut à la fois que notre équipement
autoroutier corresponde à la qualité de ce que doivent être aujourd'hui,
notamment au niveau européen, les moyens de transport, et si on veut prévoir
des investissements, ça me paraît normal que ce soient les utilisateurs qui
paient et pas l'ensemble des ménages", justifiait alors le président de
l'Assemblée nationale Claude Bartolone.
Mais ce que les usagers ne savent pas, c'est que ces
dernières hausses tarifaires résultent en réalité d'un bras de fer disputé, au
printemps 2015, entre l'Etat et les sociétés concessionnaires. D'un côté, le
ministre de l'Economie Emmanuel Macron et la ministre de l'Ecologie Ségolène
Royal réclamaient un vaste programme de travaux. De l'autre, les sociétés
exigeaient des compensations financières. Le montant conclu entre les deux
parties n'a jamais été publié... Mais, selon "Le Canard enchaîné", il
s'élèverait à plusieurs milliards d'euros.
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sources : l'Obs
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