Alors que notre pays, comme beaucoup d’autres,
traverse une crise sanitaire sans précédent, avec son lot de restriction de
circulation, rassemblements interdits, etc… il semble que nombre de « collaborateurs »
ne semblent pas prendre la mesure des recommandations.
Même si notre Directeur Général et
Directeur d’Exploitation s’évertuent à relayer des messages simples de
consignes à respecter, les salariés vivent encore des situations risquées et
dangereuses par l’inaction ou l’incompréhension basique de certains de leurs
encadrants.
Au péage : continuité de la
perception manuelle malgré le risque de contagion indirecte, intervention avec
contact clientèle, etc … Bref, peu importe la santé pour que ça encaisse !
Et quand on ose demander aux
responsables concernés le pourquoi de tels comportements incompatibles avec les
discours de la Direction, nous n’avons comme réponse que « je ne suis qu’un
petit responsable, je ne décide pas j’obéis à " Là-haut
"… ».
Tu ne décides pas ! Tu as la paye et les avantages d’un décisionnaire mais
quand il faut en prendre les responsabilités, tu n’es plus un décisionnaire…
En viabilité : on veut continuer
à envoyer les salariés en formation groupée, on continue les missions essentielles
à notre délégation de service public comme … le fauchage ou le ramassage des
papiers ! Incapable de fournir du gel ni des lingettes désinfectantes (par
contre, on voit bien les flacons trôner royalement sur les bureaux, là où les
contacts sont certainement les plus fréquents …), peu de gants à usage unique, des
ouvriers qui doivent utiliser les produits de désinfection des sanitaires pour
nettoyer leur fourgon.
Et quand on ose là aussi demander aux
encadrants concernés le pourquoi d’une telle incohérence, la seule réponse c’est
« …heu…heu…ben… je n’ai pas de prérogatives contraires de " Là-haut "… ». Encore un qui est
payé pour décider mais qui ne décide pas. (A bien y réfléchir, ils doivent être
beaucoup dans cette position, n’avoir que le salaire et les avantages de ceux « qui
décident » sans en avoir l’autorisation).
Même un geste simple comme donner des attestations
d’employeurs valables semble être compliqué à mettre en place.
Ce ne sont que quelques exemples d’incapacité
à gérer une situation de crise dans une entreprise qui devrait pourtant être un
tant soit peu préparée à de telles circonstances. Nous avons rencontré il y a
peu un Directeur de Réseau qui nous parlait de « bonne intelligence »,
on la cherche encore.
Sans tomber dans le catastrophisme, des
gestes simples sont demandés pour éviter tout risque de propagation. Il est de
la responsabilité de nos dirigeants et encadrants de les adopter et de les
faire respecter. Pour rappel, L'employeur est tenu par la loi de prendre toutes les mesures
nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés (article L. 4121-1 du Code du travail). L'employeur ne doit pas seulement
diminuer le risque, mais l'empêcher.
Face à de telles inepties,
faut-il généraliser les droits de retraits ou les plaintes pour mise en danger
pour que la Direction prenne en compte la non application de ses
recommandations ?
La Direction
se frottait les mains (avec ou sans gel) de la disparition des Délégués du
Personnel et des CHSCT. Force est de constater aujourd’hui que ces instances étaient
à même de dénoncer et de proposer rapidement des solutions.
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