Le ministre italien des Transports, Danilo Toninelli, a
annoncé mercredi un audit général des ponts et des tunnels vieillissants dans
toute l'Italie.
Au
lendemain de la catastrophe de Gênes, où un viaduc autoroutier s'est
partiellement effondré, faisant au moins 35 morts, il a également déclaré avoir
lancé une procédure de retrait de la concession autoroutière accordée à la société
Autostrade per l'Italia, filiale du groupe Atlantia.
"Autostrade
per l'Italia n'a pas été capable d'assumer ses obligations dans le cadre de
l'accord régulant la gestion de cette infrastructure", a-t-il dit sur
l'antenne de la RAI.
L'Etat
réclamera également des sanctions significatives, a-t-il dit, ajoutant qu'elles
pourraient atteindre les 150 millions d'euros.
Le
ministre a estimé, sur sa page Facebook, que les dirigeants d'Autostrade per
l'Italia devaient démissionner.
Une
section du pont Morandi, sur l'autoroute A10 qui relie Gênes à la France, s'est
effondrée mardi en fin de matinée alors qu'un violent orage s'abattait sur la
capitale de la Ligurie. Le dernier bilan en date, communiqué mercredi matin par
la police de Gênes, fait état d'au moins 35 morts.
Aucune
réaction n'a pu être obtenue auprès du groupe Atlantia après les déclarations
de Toninelli.
Autostrade
per Italia a rappelé mardi que d'importants travaux de rénovation avaient été
menés sur le viaduc en 2016. Parlant d'un accident "imprévisible",
son directeur pour la région de Gênes, Stefano Marigliani, a assuré que le pont
était "constamment surveillé, bien au-delà des exigences légales" et
qu'il n'y avait "aucune raison de penser qu'il était dangereux".
sources : Reuters
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