En 2007, l'écotaxe
prévoyait de taxer les poids lourds de plus de 3,5 tonnes, sur certains
tronçons du réseau routier français. Elle devait entrer en vigueur le 1er
janvier 2014, mais elle a été suspendue en novembre 2016. Selon les calculs de
Stéphane Giraud, directeur de l’association écologiste Alsace Nature, la
facture s'élève déjà à ce jour à plusieurs milliards d’euros.
Le choix des Italiens
Pour collecter
l'écotaxe, le gouvernement Fillon a élaboré un partenariat avec un partenaire
privé. Le choix s’est arrêté sur le groupe Italien Autostrade (derrière lequel
on trouve la puissante famille Benetton). Autostrade s’est allié, dans la
dernière ligne droite, à plusieurs entreprises françaises comme Thales, SNCF et
SFR. Le consortium choisi a été baptisé "Ecomouv". Il devait
collecter l’écotaxe pour le compte de l’État et se rémunérer en récupérant
environ 20% des recettes de la taxe.
"On a
choisi l’italien Autostrade alors que la Sanef voulait ce contrat, explique le journaliste spécialiste des
transports, Marc Fressoz. Les autoroutiers ont tiré à boulet rouge sur
l’Italien. En plus, qui dit Italien dit “mafia”, d’où les suspicions d’affaires
de corruption…"
Soupçons de favoritisme
Marc Richer,
l'avocat de la société d'autoroutes Sanef, a découvert qu’un cabinet qui
travaillait pour Autostrade conseillait aussi le gouvernement français
dans la mise en place du dispositif de l’écotaxe. Pour lui, il y a conflit
d'intérêt : "Le groupement retenu avait pour conseil technique un
consultant qui travaillait déjà pour l’État, qui était donc juge et
partie", détaille l'avocat.
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Sources : francetvinfo.fr
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