Les
automobilistes ont largement préféré emprunter les routes gratuites pendant la
récession de plus de deux ans dont l'Espagne vient tout juste de sortir,
provoquant une chute de 40% du trafic sur les autoroutes à péages.
Madrid
entend mettre sur pied une entité publique qui reprendra à son compte la dette,
comme un prêt à long terme et à faible taux d'intérêt, ont précisé les sources.
Les
groupes de BTP recevront 20% des actions de cette nouvelle entité, ce qui se
traduira par une dépréciation de 1,7 milliard d'euros sur les investissements.
Ces
groupes, parmi lesquels Ferrovial, Abertis , OHL, ACS, FCC et Acciona , avaient
créé des coentreprises pour décrocher des concessions octroyées pendant le
gouvernement pendant le boom de la construction qui a porté l'économie
espagnole au cours de la décennie précédente.
Pour
ce faire, les entreprises de BTP avaient emprunté de l'argent auprès des
principales banques du pays, Santander , Caixabank, Bankia, Popular et BBVA.
Le
dispositif retenu permet d'éviter que l'endettement des autoroutes à péage ne
soit inclus dans le calcul des déficits de l'Espagne, à un moment où le pays
s'efforce de respecter les objectifs en la matière convenus avec l'Union
européenne.
"Toutes
les parties concernées essaient de trouver une solution. L'alternative serait
une faillite des autoroutes à péage et un gouvernement qui se retrouveront soudainement
avec un déficit alourdi quatre milliards", a dit l'une des sources
déjà citées.
Ceci
étant dit, la transformation de la dette des autoroutes à péage en prêt fera
gonfler l'endettement de l'Espagne, déjà annoncé pour l'année prochaine à près
de 100% du produit intérieur brut (PIB), son niveau le plus élevé en plus d'un
siècle.
Il
y a cinq ans, ce ratio dette sur PIB n'était que de 40%.
"Les
trois parties impliquées sont perdantes, la question est de savoir qui perd le
plus (...)", a déclaré Mikel Echavarren, à la tête du consultant
immobilier Irea.
Ce
ne serait pas la première fois que l'Espagne, qui va sortir du programme d'aide
international qui avait été octroyé son secteur bancaire, intervient pour
adoucir les conséquences de l'effondrement du boom immobilier intervenu il y a
cinq ans.
L'année
dernière, Madrid avait mis en place une structure de défaisance ("bad
bank"), qui a repris avec une décote 200.000 actifs immobiliers -
d'une valeur totale de 50,5 milliards d'euros - aux banques nationalisées et à
celles ayant bénéficié d'un plan de sauvetage de l'Etat espagnol.
La
mise en place de cette structure avait été l'une des conditions posée par
l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) à l'octroi d'une
aide au secteur bancaire espagnol.
Madrid
devra solliciter le feu vert des autorités européennes pour la création de
l'entité reprenant la dette des autoroutes à péage, dont le capital devrait
être de l'ordre de 600 millions d'euros.
La
plupart des entreprises concernées par l'effondrement de l'activité des
autoroutes à péage ont vraisemblablement déjà passé des dépréciations sur leurs
investissements dans ces entreprises
Sources :
lexpansion.lexpress.fr
En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/l-espagne-va-sauver-de-la-faillite-neuf-autoroutes-a-peage_418153.html#BZbo0OuHWsJgOGKE.99
1 commentaire:
facile quand même pour nos actionnaires:
- achat d'une autoroute à prix bradé
- augmentation de la durée de la concession avec le contrat vert, véritable arnaque écologique
- arnaque aux prélèvements avec la mise en place de la norme IFRIC, grâce à la complicité de Bercy : approvisionnement des charges d'entretien de 3 années = moins d’impôts sur les bénéfices
- allongement de la durée de la concession contre investissement minime
- génocide social par la baisse de la masse salariale
-et enfin, après les pleurs auprés de l'état espagnol, rachat de dettes !
sont vraiment forts nos ibériques !
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