L’histoire commence au début des années 2000.
Le gouvernement Jospin décide d’ouvrir au privé le capital des
sociétés d’économie mixtes concessionnaires d’autoroutes jusqu’ici
entièrement détenues par l’État. Mais l’État reste l’actionnaire
majoritaire.
En 2003, le ministre des Transports, Gilles de Robien, propose
d’utiliser l’argent des péages pour financer l’aménagement du réseau
routier mais aussi du ferroviaire. Une cagnotte qui serait gérée par une
Agence de financement des infrastructures de transport. "La dette
des autoroutes baissait, plusieurs millions voire milliards de
dividendes allaient commencer à entrer dans les caisses de l’État, explique Gilles de Robien. Cela représentait des recettes nouvelles pour l’Agence qui allait financer les infrastructures. Cela me paraissait logique."
À l’époque, le ministère des Finances tente de s’opposer au projet de
Gilles de Robien, qui doit batailler ferme pour imposer sa réforme. "Chaque
ministre des Finances (Francis Mer, Nicolas Sarkozy) me reçoit, avec à
ses côtés toujours le même conseiller, partisan de la privatisation des
autoroutes, raconte Gilles de Robien. On m’explique qu’il faut
vendre les autoroutes parce que ça fera baisser la dette de l’État. Mais
j’avais anticipé ces arguments en faisant réaliser une étude très
pointue sur le sujet par une grande banque parisienne. Elle concluait
que les autoroutes étaient une manne financière pour l’État. C’est comme
ça que j’ai pu résister à Bercy. Le Premier ministre, Jean-Pierre
Raffarin a tranché en ma faveur."
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