Réunies, ces entreprises pèseraient plusieurs milliards
d'euros de chiffre d'affaires. Le rapprochement entre l'espagnol Abertis
et l'italien Atlantia pour créer un géant mondial des autouroutes
pourrait prendre la forme d'une offre publique d'achat (OPA) amicale,
mais ni la date ni le prix de l'opération ne sont encore fixés, selon
Abertis.
Les dirigeants des deux groupes ont évoqué au cours d'une réunion "la possibilité de structurer l'opération comme une offre publique d'achat d'actions sur Abertis [...] sans parvenir à une proposition concrète" pour l'instant, explique Abertis dans un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.
"A
ce jour, les valorisations possibles de Abertis et/ou Atlantia n'ont
pas été fixées, ni les prix d'une éventuelle opération, ni aucune autre
condition", précise le communiqué. Abertis précise que son conseil
d'administration ne s'est pas réuni pour débattre du projet, et souligne
ne pas savoir "si une éventuelle opération se concrétisera".
Mardi,
le groupe autoroutier espagnol, gestionnaire des autoroutes françaises
Sanef, avait annoncé avoir reçu une offre de rapprochement de la part
d'Atlantia.
Une fusion échouée en 2006
Les deux groupes
avaient déjà failli fusionner en 2006, mais l'opération avait échoué à
cause de l'opposition du gouvernement italien. Le chiffre d'affaires
cumulé des deux groupes dépasserait celui de la branche concessions du
français Vinci, leur grand concurrent, qui a facturé environ 6,3
milliards d'euros en 2016.
Atlantia a publié un chiffre
d'affaires de près de 5,5 milliards d'euros en 2016. La société
italienne, cotée en Bourse, exploite 5.000 kilomètres d'autoroutes en
Italie, au Brésil, au Chili, en Inde et en Pologne. Elle gère également
les aéroports de Fiumicino et Ciampino à Rome, ainsi que ceux de Nice,
Cannes-Mandelieu et Saint-Tropez en France. Son premier actionnaire est
la famille Benetton via le groupe Edizione, qui détient 30,25% du
capital.
Abertis se présente comme le premier gestionnaire
mondial d'autoroutes, avec plus de 8.600 kilomètres dans 14 pays en
Europe, Amérique et Asie. Son chiffre d'affaires a atteint 4,9 milliards
d'euros en 2016. Le premier marché d'Abertis est la France, via le
concessionnaire Sanef, dont il détient près de 90% du capital après
plusieurs rachats de participations depuis janvier.
sources : latribune.fr / AFP
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