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mercredi 18 mars 2020

Covid 19 Sanef, le royaume du « fait-ce-que-je-dis-pas-ce-que-je-fais »





Alors que notre pays, comme beaucoup d’autres, traverse une crise sanitaire sans précédent, avec son lot de restriction de circulation, rassemblements interdits, etc… il semble que nombre de « collaborateurs » ne semblent pas prendre la mesure des recommandations.

Même si notre Directeur Général et Directeur d’Exploitation s’évertuent à relayer des messages simples de consignes à respecter, les salariés vivent encore des situations risquées et dangereuses par l’inaction ou l’incompréhension basique de certains de leurs encadrants.

Au péage : continuité de la perception manuelle malgré le risque de contagion indirecte, intervention avec contact clientèle, etc … Bref, peu importe la santé pour que ça encaisse !

Et quand on ose demander aux responsables concernés le pourquoi de tels comportements incompatibles avec les discours de la Direction, nous n’avons comme réponse que «  je ne suis qu’un petit responsable, je ne décide pas j’obéis à " Là-haut "… ». Tu ne décides pas ! Tu as la paye et les avantages d’un décisionnaire mais quand il faut en prendre les responsabilités, tu n’es plus un décisionnaire…

En viabilité : on veut continuer à envoyer les salariés en formation groupée, on continue les missions essentielles à notre délégation de service public comme … le fauchage ou le ramassage des papiers ! Incapable de fournir du gel ni des lingettes désinfectantes (par contre, on voit bien les flacons trôner royalement sur les bureaux, là où les contacts sont certainement les plus fréquents …), peu de gants à usage unique, des ouvriers qui doivent utiliser les produits de désinfection des sanitaires pour nettoyer leur fourgon.

Et quand on ose là aussi demander aux encadrants concernés le pourquoi d’une telle incohérence, la seule réponse c’est « …heu…heu…ben… je n’ai pas de prérogatives contraires de " Là-haut "… ». Encore un qui est payé pour décider mais qui ne décide pas. (A bien y réfléchir, ils doivent être beaucoup dans cette position, n’avoir que le salaire et les avantages de ceux « qui décident » sans en avoir l’autorisation).

Même un geste simple comme donner des attestations d’employeurs valables semble être compliqué à mettre en place.

Ce ne sont que quelques exemples d’incapacité à gérer une situation de crise dans une entreprise qui devrait pourtant être un tant soit peu préparée à de telles circonstances. Nous avons rencontré il y a peu un Directeur de Réseau qui nous parlait de « bonne intelligence », on la cherche encore.

Sans tomber dans le catastrophisme, des gestes simples sont demandés pour éviter tout risque de propagation. Il est de la responsabilité de nos dirigeants et encadrants de les adopter et de les faire respecter. Pour rappel, L'employeur est tenu par la loi de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés (article L. 4121-1 du Code du travail). L'employeur ne doit pas seulement diminuer le risque, mais l'empêcher.

Face à de telles inepties, faut-il généraliser les droits de retraits ou les plaintes pour mise en danger pour que la Direction prenne en compte la non application de ses recommandations ?

La Direction se frottait les mains (avec ou sans gel) de la disparition des Délégués du Personnel et des CHSCT. Force est de constater aujourd’hui que ces instances étaient à même de dénoncer et de proposer rapidement des solutions.

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