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vendredi 14 février 2020

Sanef : Salaires 2020


Les dernières propositions de la Direction n’ayant pas trouvé la majorité requise pour valider l’accord salarial et ses maigres mesures, seuls les syndicats FO et CFE-CGC s’étant déclarés signataires, l’augmentation se fera cette année par voie d’application unilatérale. Ce n’est peut-être pas plus mal vu la pauvreté des propositions.

             1,2 % d’augmentation générale

 Soit 0.56 % au titre des mesures collectives
0,36% au titre de l’avancement annuel
0,20 % d’augmentation de la valeur du point (6.7008€)

Mesures individuelles ou catégorielles :
+ 0.20% au titre de la valorisation de la performance et des mesures catégorielles (application des accords)
+ 0.20%  de revalorisation du panier (7.5899 €)
+ 0.20% de mesures supplémentaires individuelles et de valorisation de la performance (avancement au faciès)

Pour le personnel forfaitaire, la hausse moyenne de la rémunération des salariés maitrises et cadres sera de 1.2%, sans talon.

Histoire de faire passer la pilule bien amère, quelques mesurettes complémentaires viennent compléter cette maigre augmentation, à savoir l’attribution de 5 points d’indice :

·         aux salariés travaillant en atelier et positionnés en échelle 8
·         aux salariés ayant plus de 15 ans d’ancienneté et dont l’indice est strictement inférieur à 266.

+ 0,20 % d’augmentation de la valeur du point : record de la plus faible augmentation !

 
L’Unsa n’a pas voulu adhérer à un tel accord tant les mesures annoncées étaient faibles. Malgré les discours quelque peu alarmants et alarmistes de la Direction, les chiffres parlent pour nous au vu des enveloppes participation et intéressement qu’elle vient de dévoiler. Mais il est plus facile de nous aveugler  par les primes plutôt qu'une augmentation générale qui nous donnerait raison quant aux disparités et déficiences des salaires de bases. Les salariés méritent mieux que cette aumône. Il est même incompréhensible que les propositions de la Direction aient trouvé audience auprès de ceux qui semblaient les dénoncer en négociation. Contestation de façade ?

Qu’on ne se trompe pas ! Quand le 1,2% d’augmentation générale est bien une moyenne pour le personnel forfaitaire cadre ou maitrise, c’est bien un pourcentage maximum pour le personnel indiciaire. En effet, bien malin le salarié qui cumulera toutes les conditions nécessaires pour, effectivement, arriver à ce pourcentage d’augmentation globale. Une grande majorité des salariés ne bénéficiera que du 0.56% (avancement et augmentation de la valeur du point), bien en deçà de l’inflation. Drôle de société quand on doit nécessiter d’un avancement pour tout juste frôler l’inflation… Opération enfumage ?

Au-delà des mesures purement salariales, quelques dispositions font leur apparition et tentent maladroitement de camoufler la faiblesse de l’augmentation généreusement accordée.

Intégration de primes existantes (les primes « fixes » sur les fiches de paie)  dans le salaire de base :
- Prime fort trafic (Accord 90.2)
- Prime agent posté (Accord 90.2)
- Prime travailleur manuel (circulaire ministérielle du 4 janvier 1978)
- Indemnité de zone (Accord 92.2 pour les salariés de Coutevroult)

Il s’agit par-là de simplifier nos fiches de paie en incluant dans le salaire de base des éléments qui sont rémunérés tous les mois. L’Unsa espère simplement que les futurs embauchés bénéficieront de ces mesures et qu’ils ne serviront pas à gonfler artificiellement le salaire de base pour éviter de se faire rattraper par le smic mensuel. Faute de garantie claire, on se permet d’en douter.

La Direction a décidé unilatéralement et sans passer par la case « dénonciation d’usage »de ne plus rembourser les abonnements téléphoniques du personnel montant les astreints. Cependant  une mesure de compensation sera mise en place pour ces salariés en augmentant le traitement par l’attribution de 3 points supplémentaires dans le salaire de base. Cette mesure sera appliquée au plus tard à la fin du 1er semestre 2020, sans effet rétroactif.

Pour finir :
·         Une journée de congé supplémentaire pour les personnes titulaires de la RQTH (reconnaissance qualité de travailleur handicapé).
·         Mesure portant sur le remboursement d’indemnités kilométriques pour les salariés venant en vélo au travail (trajet domicile – travail) et étude à mener avec les achats pour mettre en place un achat groupé.
·         Un bilan individuel de la nouvelle organisation des astreintes pour la DEM Nord sera réalisé.
·         Ouverture d’une discussion sur les faisant-fonction qui sera appliquée de manière cohérente sur Sanef et Sapn et sera abordé au deuxième trimestre 2020
·         Le sujet épargne salariale (y compris la retraite supplémentaire) sera abordé d’ici fin 2020.
·         Etude sur les conditions de mise en place d’un moyen de restauration pour les sites de Metz, Tinqueux, Ecopole, Amiens.
·         Rappel de la règle appliquée sur la prime panier lors des RRHD/RRHQ.

Quelques points (prime atelier, journée de congés supplémentaires pour les travailleurs handicapés, épargne salariale) répondent en partie aux revendications Unsa, mais bien trop peu pour accorder notre confiance en cet accord minimaliste.

Les mesures bas salaires ne sont que du camouflage de misère et rattrapage hasardeux de la politique de bonification et d’avancement des années passées. Elles ne génèreront qu’un tassement des rémunérations et créeront encore de nouvelles inégalités.

Plutôt que de réparer chaque année les disparités de rémunération à coup de primettes et de mesurettes inadaptées, la Direction doit entendre notre demande de moratoire sur les métiers et leurs rémunérations et prendre ses responsabilités à ce sujet.

Prime Macron? C'est non! Enfin, pas pour tout le monde






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