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dimanche 16 février 2020
vendredi 14 février 2020
Sanef : Salaires 2020
Les
dernières propositions de la Direction n’ayant pas trouvé la majorité requise
pour valider l’accord salarial et ses maigres mesures, seuls les syndicats FO
et CFE-CGC s’étant déclarés signataires, l’augmentation se fera cette année par
voie d’application unilatérale. Ce n’est peut-être pas plus mal vu la pauvreté
des propositions.
1,2 %
d’augmentation générale
Soit 0.56 % au titre des mesures collectives
0,36% au
titre de l’avancement annuel
0,20 %
d’augmentation de la valeur du point (6.7008€)
Mesures individuelles ou catégorielles :
+ 0.20% au
titre de la valorisation de la performance et des mesures catégorielles
(application des accords)
+ 0.20% de revalorisation du panier (7.5899 €)
+ 0.20% de
mesures supplémentaires individuelles et de valorisation de la performance
(avancement au faciès)
Histoire de
faire passer la pilule bien amère, quelques mesurettes complémentaires viennent
compléter cette maigre augmentation, à savoir l’attribution de 5 points d’indice :
·
aux
salariés travaillant en atelier et positionnés en échelle 8
·
aux
salariés ayant plus de 15 ans d’ancienneté et dont l’indice est strictement
inférieur à 266.
+ 0,20 % d’augmentation de la valeur du point : record de la
plus faible augmentation !
L’Unsa n’a pas voulu adhérer à un tel accord tant les
mesures annoncées étaient faibles. Malgré les discours quelque peu alarmants et
alarmistes de la Direction, les chiffres parlent pour nous au vu des enveloppes
participation et intéressement qu’elle vient de dévoiler. Mais il est plus
facile de nous aveugler par les primes
plutôt qu'une augmentation générale qui nous donnerait raison quant aux
disparités et déficiences des salaires de bases.
Les salariés méritent mieux que cette aumône. Il est même incompréhensible que
les propositions de la Direction aient trouvé audience auprès de ceux qui
semblaient les dénoncer en négociation. Contestation de façade ?
Qu’on ne se
trompe pas ! Quand le 1,2% d’augmentation générale est bien une moyenne
pour le personnel forfaitaire cadre ou maitrise, c’est bien un pourcentage maximum pour le personnel
indiciaire. En effet, bien malin le salarié qui cumulera toutes les conditions
nécessaires pour, effectivement, arriver à ce pourcentage d’augmentation
globale. Une grande majorité des salariés ne bénéficiera que du 0.56%
(avancement et augmentation de la valeur du point), bien en deçà de
l’inflation. Drôle de société quand on doit nécessiter d’un avancement pour
tout juste frôler l’inflation… Opération enfumage ?
Au-delà des
mesures purement salariales, quelques dispositions font leur apparition et
tentent maladroitement de camoufler la faiblesse de l’augmentation
généreusement accordée.
Intégration
de primes existantes (les primes « fixes » sur les fiches de
paie) dans le salaire de base :
- Prime fort
trafic (Accord 90.2)
- Prime
agent posté (Accord 90.2)
- Prime
travailleur manuel (circulaire ministérielle du 4 janvier 1978)
- Indemnité de zone (Accord 92.2 pour
les salariés de Coutevroult)
Il s’agit par-là de simplifier nos fiches de paie
en incluant dans le salaire de base des éléments qui sont rémunérés tous les
mois. L’Unsa
espère simplement que les futurs embauchés bénéficieront de ces mesures et qu’ils
ne serviront pas à gonfler artificiellement le salaire de base pour éviter de
se faire rattraper par le smic mensuel. Faute de garantie claire, on se permet
d’en douter.
La Direction
a décidé unilatéralement et sans passer par la case « dénonciation
d’usage »de ne plus rembourser les abonnements téléphoniques du personnel montant
les astreints. Cependant une mesure de
compensation sera mise en place pour ces salariés en augmentant le traitement
par l’attribution de 3 points supplémentaires dans le salaire de base. Cette
mesure sera appliquée au plus tard à la fin du 1er semestre 2020, sans effet
rétroactif.
Pour
finir :
·
Une journée de congé
supplémentaire pour les personnes titulaires de la RQTH (reconnaissance qualité
de travailleur handicapé).
·
Mesure portant sur le
remboursement d’indemnités kilométriques pour les salariés venant en vélo au
travail (trajet domicile – travail) et étude à mener avec les achats pour
mettre en place un achat groupé.
·
Un bilan individuel de la
nouvelle organisation des astreintes pour la DEM Nord sera réalisé.
·
Ouverture d’une discussion sur
les faisant-fonction qui sera appliquée
de manière cohérente sur Sanef et Sapn et sera abordé au deuxième
trimestre 2020
·
Le sujet épargne salariale (y
compris la retraite supplémentaire) sera abordé d’ici fin 2020.
·
Etude sur les conditions de
mise en place d’un moyen de restauration pour les sites de Metz, Tinqueux,
Ecopole, Amiens.
·
Rappel de la règle appliquée
sur la prime panier lors des RRHD/RRHQ.
Quelques
points (prime atelier, journée de congés supplémentaires pour les travailleurs
handicapés, épargne salariale) répondent en partie aux revendications Unsa,
mais bien trop peu pour accorder notre confiance en cet accord minimaliste.
Les mesures
bas salaires ne sont que du camouflage de misère et rattrapage hasardeux de la
politique de bonification et d’avancement des années passées. Elles ne
génèreront qu’un tassement des rémunérations et créeront encore de nouvelles
inégalités.
Prime Macron? C'est non! Enfin, pas pour tout le monde
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