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dimanche 28 mai 2017

OPA : Autostrade prépare son retour en France via la Sanef



Les équipes dirigeantes du groupe Sanef qui ont appris l’espagnol depuis qu’Abertis est monté en puissance dans leur capital, vont-elles à présent devoir se mettre à l’italien ? C’est la question subsidiaire qu’on peut se poser au sujet des grandes manœuvres de concentration en cours dans le secteur des concessions d’autoroutes.

Le groupe italien Atlantia, maison mère d’Autostrade mène actuellement une OPA amicale ouverte le 15 mai pour prendre le contrôle de son concurrent espagnol Abertis. Lequel avait ces derniers mois renforcé sa position dans le groupe Sanef pour en prendre 100% du capital contre 52% lors de la privatisation du concessionnaire français en 2006. L’OPA d’Atlantia vise à acquérir 100% du capital d’Abertis, ce qui  valorise le groupe espagnol à plus de 16 milliards d’euros. Si Atlantia détenue par la famille Benetton et Abertis fusionnaient, on « verrait naître le leader mondial  des infrastructures de transports »  a souligné Giovanni Castelucci, l’administrateur délégué d’Atlantia.

Une revanche sur le contrat écotaxe
Avec 14 092 km d’autoroutes gérées dans 15 pays (essentiellement en Europe et en Amérique du Sud), le futur groupe formerait le numéro 1 du secteur, loin devant Vinci Autoroutes (4 422 km). Il générerait en 2017 un bénéfice de 2,2 milliards d’euros. Cette OPA pourrait donc ramener pour de bon Atlantia et son patron Giovanni Castellucci sur la scène française. Elle leur offrirait en effet une revanche après les mésaventures du contrat écotaxe. Le dirigeant italien était en effet à la tête du consortium Ecomouv, détenu par Atlantia via Autostrade et qui a été chargé de mettre en place et de gérer l’écotaxe avant que l’Etat français rompe le contrat. Reste une question. Etant donné les sommes ahurissantes qu’Atlantia envisage de débourser en faisant augmenter son endettement, la facture se répercutera-t-elle sur l’usager, via pour la France, une hausse des péages de la Sanef ?

Le scénario est difficile à envisager, les tarifs étant encadrés par l’Etat. Surtout de nombreuses surhausses tarifaires sont déjà programmées dans les années à venir pour diverses raisons (rattrapage du gel décidé par Ségolène Royal, financement du plan de relance autoroutier…). « Nous ne sommes pas favorables aux hausses qui sont impopulaires » explique la Sanef. La stratégie du groupe est autre : négocier auprès de l’Etat un nouvel allongement de la durée de concessions en échange de travaux d’investissement.

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Sources : transportinfo.fr - Marc FRESSOZ
 

Le scandale de l'écotaxe : enquête sur un échec à 10 milliards d'euros




En 2007, l'écotaxe prévoyait de taxer les poids lourds de plus de 3,5 tonnes, sur certains tronçons du réseau routier français. Elle devait entrer en vigueur le 1er janvier 2014, mais elle a été suspendue en novembre 2016. Selon les calculs de Stéphane Giraud, directeur de l’association écologiste Alsace Nature, la facture s'élève déjà à ce jour à plusieurs milliards d’euros.

Le choix des Italiens
Pour collecter l'écotaxe, le gouvernement Fillon a élaboré un partenariat avec un partenaire privé. Le choix s’est arrêté sur le groupe Italien Autostrade (derrière lequel on trouve la puissante famille Benetton). Autostrade s’est allié, dans la dernière ligne droite, à plusieurs entreprises françaises comme Thales, SNCF et SFR. Le consortium choisi a été baptisé "Ecomouv". Il devait collecter l’écotaxe pour le compte de l’État et se rémunérer en récupérant environ 20% des recettes de la taxe.
"On a choisi l’italien Autostrade alors que la Sanef voulait ce contrat, explique le journaliste spécialiste des transports, Marc Fressoz.  Les autoroutiers ont tiré à boulet rouge sur l’Italien. En plus, qui dit Italien dit “mafia”, d’où les suspicions d’affaires de corruption…"

Soupçons de favoritisme
Marc Richer, l'avocat de la société d'autoroutes Sanef, a découvert qu’un cabinet qui travaillait pour Autostrade conseillait aussi le gouvernement français dans la mise en place du dispositif de l’écotaxe. Pour lui, il y a conflit d'intérêt : "Le groupement retenu avait pour conseil technique un consultant qui travaillait déjà pour l’État, qui était donc juge et partie", détaille l'avocat.

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Sources : francetvinfo.fr

lundi 15 mai 2017

Autoroutes : Give me more money !



Les sociétés d’autoroute veulent un nouveau plan de relance

Emmanuel Macron a activement participé aux négociations pour permettre le lancement du précédent plan en avril 2015.

Comme ils l'ont fait en 2012, les concessionnaires autoroutiers vont accueillir le nouvel exécutif en lui proposant un plan de relance autoroutier. Le mécanisme, rodé par Nicolas Sarkozy avec le « paquet vert » de 2010 (d'un montant de 1 milliard d'euros) puis par François Hollande en 2015 (pour 3,2 milliards), est désormais bien connu : les sociétés financent des travaux sur le réseau (ce qui crée des emplois), en échange d'une prolongation de la durée de leur concession.

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sources : lesechos.fr